Trois manifestants qui avaient lancé des pierres et autres projectiles sur les policiers le 6 novembre dernier lors de la manifestation nationale ont été condamnés jeudi par le tribunal correctionnel de Bruxelles à des peines de travail de 300 heures. S’ils ne s’y soumettent pas, il devront purger deux ans de prison. Les trois individus devront également s’acquitter auprès de la zone de police Bruxelles Capitale-Ixelles d’un dédommagement moral de 200 euros chacun et l’un des trois condamnés devra, en outre, payer 300 euros à un agent de police en guise de dédommagement.

Dans le cas d’un quatrième fauteur de troubles présumé, le tribunal a estimé qu’il fallait poursuivre l’enquête. Son dossier sera à nouveau examiné le 5 mars prochain. Le parquet de Bruxelles avait cité à comparaître jeudi cinq autres manifestants, soupçonnés eux aussi d’être impliqués dans les échauffourées. Le cas de deux d’entre eux a été reporté au 5 mars et pour les trois autres le parquet a requis 1 an de prison. Deux d’entre eux plaident non coupable et demandent l’acquittement, le troisième reconnaît sa participation aux faits et sollicite une peine de travail. Le verdict est attendu le 5 février.

Plusieurs dizaines de jeunes ont jeté vers 20h00 des cocktails Molotov et des pierres sur le commissariat de police de l’avenue Emile Bockstael. Trois policiers se trouvaient à l’intérieur du commissariat au moment des faits. Ils ont demandé du renfort ainsi que l’intervention des pompiers. Il n’y a pas eu de blessé mais une entrée du bâtiment a été fortement endommagée. L’attaque pourrait faire suite aux publication des commentaires facebook rigolards et racistes des policiers sur le jeune homme qui a perdu une jambe la nuit du réveillon à l’issue d’une course-poursuite avec la police dans le cadre d’un vol de télévision, d’autant que celui-ci soutient que la voiture de police n’a pas « dérapé sur du verglas » mais l’a touché après plusieurs tentatives délibérées de le percuter.

Un homme âgé de 22 ans, soupçonné d’avoir jeté mardi soir des cocktails Molotov sur un commissariat de Laeken, a été mis à la disposition du parquet de Bruxelles. En tout, neuf personnes, dont sept mineurs et deux majeurs, ont été interpellées dans ce cadre.

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Mardi 30 décembre, le PTB avait organisé une action contre les exclusions du chômage à partir du 1er janvier 2015 : « Des exclus vont sortir de l’ombre… » Cette action devait avoir lieu à 14 heures à la place Sainte-Catherine (devant l’Église). Les manifestants présents portant des masques blancs avaient un récit de vie sur leur pancarte accrochée au cou ont immédiatement dû évacuer les lieux sur ordre de la police. Motif ? « On ne peut pas exprimer des slogans dans l’espace public ».

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Aujourd’hui, le jugement du procès en appel des 11 patatistes de Wetteren a été prononcé : ils sont acquittés de la condamnation d’association de malfaiteurs. L’acquittement d’association de malfaiteurs est une victoire juridique pour les organisations, juristes et militants qui se sont opposés à la condamnation initiale. Il est ainsi confirmé que les actions de désobéissance civile, même si elles impliquent des dommages matériels, ne peuvent pas être criminalisées. Cependant, les patatistes doivent payer une compensation d’environ 18.000 euros à l’ILVO et à la Hogeschool Gent.

Le protocole d’accord a été signé lundi au 124ème jour de grève des travailleurs du sous-traitant BM&S à l’atelier SNCB de Schaerbeek. BM&S autorise la reprise du travail des deux délégués syndicaux licenciés le 5 janvier prochain sur un autre site de la SNCB. Ils garderont les mêmes horaires et les mêmes conditions de travail. Ce déplacement sur un autre site de la SNCB est temporaire. Leur possibilité de réintégrer le site de Schaerbeek sera évaluée à la fin de la procédure judiciaire lancée à leur encontre. Les trois travailleurs intérimaires écartés sont également réembauchés. Les modalités pratiques de leur reprise sont encore en cours de définition.

Alors qu’il devait s’exprimer devant des patrons au Cercle de Wallonie, Charles Michel s’est prit un paquet de frites à la mayonnaise dans la figure par des manifestantes qui scandaient « Austérité, Michel, Dégage ! ». Les 3 personnes ont été arrêtées, le Premier Ministre a finalement fait son allocution sans veston. Il a été applaudit par le patronat wallon lorsqu’il s’est excusé « Désolé, je sens la frite ». L’action a été revendiquée par les LilithS sur leur compte facebook.

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L’Office des Étrangers souhaite que la police puisse, sur simple demande de sa part et sans autorisation expresse d’un juge, pénétrer dans une habitation pour y chercher des sans-papiers si ceux-ci ne lui ont pas ouvert la porte. Le secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, examine la proposition. Actuellement, si l’Office des Étrangers demande à la police locale d’interpeller chez elles des personnes en séjour illégal, les agents ne peuvent pénétrer dans le logement qu’avec l’accord de ces dernières. Si la porte reste close, la police a besoin d’un mandat de perquisition délivré par un juge pour pouvoir entrer.

Lundi vers midi, une trentaine de grévistes ont pénétré dans la faculté des sciences appliquées de l’Université de Liège, au Sart-Tilman. Cagoulés, ils y ont déversé des extincteurs dans les couloirs, ont menacé verbalement les jaunes présents et ont crevé les pneus de plusieurs voitures et vélos dans le parking de la faculté. L’ULg avait fait évacuer tout le campus du Sart-Tilman par crainte de nouvelles attaques. Les grévistes auraient été identifiés: il s’agirait de FGTBistes venus de l’entreprise Magotteaux à Vaux-sous-Chèvremont. Le parquet de Liège annonce des poursuites.

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Le Conseil des ministres a approuvé jeudi l’octroi d’une dotation visant, selon les termes du ministre de l’Intérieur, à encourager la politique de recrutement dans les zones de police. Cette politique est définie dans le cadre d’une provision de 8,2 millions d’euros visant au recrutement dans des zones confrontées à une forte pénurie de personnel ou à des nouvelles charges et missions.

La provision de 2014 est subdivisée en un montant initial et son indexation. Celle-ci bénéficiera aux zones sur le territoire desquelles la construction d’un établissement pénitentiaire a débuté en 2014 voire s’est achevée cette année (Marche, Leuze, Beveren) ainsi qu’aux zones ayant accompli cette année une fusion opérationnalisée. L’éventuelle reconduction de cette dotation spécifique en 2015 sera « davantage objectivée »