Le ministère public a requis, vendredi, devant la 50e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles, lors d’une audience exceptionnelle, en procédure accélérée. une peine d’un an de prison à l’encontre d’un homme qui est prévenu de coups et blessures sur quatre policiers lors de la manifestation nationale du 6 novembre dernier. La procureure a requis une peine d’un an de prison à l’encontre du manifestant, sans donner de précision concernant une éventuelle mesure de sursis. L’intéressé peut en tout cas bénéficier d’une telle mesure, étant donné qu’il n’a pas de casier judiciaire. Le jugement sera prononcé le 16 janvier prochain.

A l’heure actuelle, quelques affrontements ont eu lieu à travers le pays. A Bruxelles, des manifestants ont tenté de manifester devant le siège de la N-VA située Rue Royale, immédiatement bloqué par un cordon de policiers et de fils barbelés, les manifestants ont lancé les œufs destinés au parti nationaliste sur la police qui le protégeait. Quelques dizaines de mètres en amont, les manifestants se sont rassemblés devant le VOKA. Les policiers rapidement accourus sur place ont cette fois-ci essuyé des tirs de briques de lait chocolaté qui ont également éclaboussé la façade de la fédération patronale flamande.

Ailleurs dans le pays, ce sont surtout des tensions entre jaunes, petits patrons et grévistes qui ont surgis. A plusieurs reprises, des automobilistes ont simplement foncé dans les barrages syndicaux avec leur voiture. Plusieurs syndicalistes ont été blessés, mais plusieurs jaunes ont également été rossés. Au Parc scientifique du Sart-Tilman, de nombreuses personnes sont parvenues à rentrer avant que le barrage n’arrive. Les grévistes ont finalement réussis à faire partir les jaunes des locaux. Ceux qui ne sont pas partis ont eu leurs pneus crevés.

Autre événement marquant de ce début de journée de grève générale : un sabotage à la Gare de Bruxelles-Midi où des cables de signalisation ont été incendiés. Les réparations prendront probablement 48h. D’autres événements auront probablement lieu cet après-midi puisque les affrontements semblent avoir repris à la rue royale entre la manifestation CGSP et les policiers qui protègent le siège de la N-VA. Il y aurait également eu des tensions devant le siège du MR.

Affrontements Rue Royale.

Affrontements Rue Royale.

Une cinquantaine de personnes ont assisté à la soirée « Femmes de Kobane » co-organisée par notre Secours Rouge, le Comité de soutien aux prisonniers politiques (Turquie/Kurdistan), Alternative libertaire Bruxelles et l’institut kurde. Les fonds récoltés seront reversés au profit de combattant(e)s de Kobane enfermé(e)s en Turquie alors qu’ils/elles passaient la frontière entre la Syrie et la Turquie.

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Le parquet de Bruxelles a requis jeudi après-midi un an de prison à l’encontre de deux dockers qu’il accuse d’avoir lancé des pavés sur la police lors de la manifestation nationale du 6 novembre dernier. Les deux ouvriers nient toute implication et réclament l’acquittement. Les deux dockers, l’un travaillant à Zeebrugge et l’autre à Anvers, ont bien participé à la manifestation nationale du 6 novembre. Alors que le cortège allait se disloquer, le docker de Zeebrugge a appris que des affrontements avec la police avaient lieu loin du lieu où il se trouvait. « J’étais dans un café avec quelques collèges », a-t-il affirmé. « Ensuite, alors que je me dirigeais vers la gare du Midi, j’ai été contrôlé par un policier qui a affirmé que j’avais lancé des pavés. » L’homme nie avec insistance son implication dans les émeutes.

Le deuxième docker, celui d’Anvers, a admis être présent du côté de la Porte de Hal, là où les incidents ont éclaté. « Par curiosité, j’ai regardé », a-t-il affirmé. « Je suis resté là pendant une demi-heure avant que la police ne charge. Je me suis mis à courir, je suis tombé et je me suis blessé. Alors que j’allais être embarqué en ambulance, la police m’a demandé ma carte d’identité, tout en affirmant que j’avais jeté des pierres. » Ce docker nie aussi son implication dans les émeutes et son avocat a réclamé l’acquittement. Jugement le 8 janvier.

Une requête unilatérale a été déposée devant le président du Tribunal de première instance de Charleroi au nom de 45 entreprises de la région qui entendaient, lors de la grève générale, obtenir le libre accès au travail sous peine d’astreintes. La requête a été rejetée ce vendredi. Cette requête, à laquelle les syndicats n’ont pas été invités à s’opposer puisqu’elle était unilatérale, a été examinée par le président du Tribunal de première instance qui a rendu sa décision ce vendredi, déboutant les entrepreneurs.

Mardi 9 en fin de soirée, des tags au pochoir ont été fait en solidarité avec le prisonnier anarchiste Nikos Romanos en grève de la faim sur l’école et le centre culturel grecs, rue Joseph Claes, à Saint-Gilles ; sur le centre des associations grecques (association des Crétois, des Péloponnésiens, etc.), rue des étudiants, à Saint-Gilles ; et sur le bâtiment appartenant à la représentation diplomatique grecque, chaussée de Vleurgat, à Ixelles.

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Suite à l’analyse des images de vidéo-surveillance et à l’auditions de nombreux témoins, neuf personnes ont été interpellées hier mercredi parmi lesquelles sept dockers anversois. Ces personnes sont suspectées de rébellion, avec les circonstances aggravantes, notamment le fait que la rébellion a été commise par plusieurs personnes, et que l’auteur était porteur d’une arme. Ils sont également suspectés de port d’armes prohibées, de coups et blessures volontaires à un policier avec préméditation, et de dégradations à un bien immeuble. Les neuf personnes ont été privées de leur liberté. Le parquet devra décider soit de les citer directement devant un tribunal, soit de les relaxer après audition, soit de demander un mandat d’arrêt à un juge d’instruction.

Le ministre de la Sécurité et de l’Intérieur cherche à déterminer si les divers services secrets que compte notre pays ne feraient pas mieux de fusionner. Plusieurs services différents sont actuellement chargés de la protection de l’Etat et de son « potentiel scientifique et économique » en menant des enquêtes sur toute possible menace. Il s’agit de la Sûreté de l’Etat (service civil), du Service général du renseignement et de la sécurité (dépend de la Défense nationale) et l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM). Le ministre souligne que sa réflexion n’est pas purement budgétaire même si une importante économie peut en découler.

Le week-end du 6 et 7 décembre s’est ouvert, au coin de la rue de l’Église St Gilles et de la Chaussée de Forest, un éphémère centre social occupé dans un bâtiment vide depuis plus de deux ans et appartenant au Carrefour voisin. Une grosse dizaine de personnes se sont installées et ont commencé les aménagements. Lundi 9, arguant un flagrant délit, basé sur une plainte de Carrefour concernant la dégradation d’une porte, les policiers ont commencé à examiner tous les accès au lieu. Quelques dizaines de personnes, proches des occupants et habitants du quartier, se sont assemblées. Deux grandes camionnettes de policiers anti-émeute et d’autres véhicules de police sont arrivés et l’assaut (par les tois) a été donné au CSO, avec coups de matraque et gaz lacrymogènes.