Le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné jeudi un docker anversois à une peine de travail de 300 heures pour son comportement lors de la manifestation nationale du 6 novembre à Bruxelles. L’homme, âgé de 47 ans, avait notamment jeté des pierres et des débris sur les forces de l’ordre.

Le tribunal a décidé de rouvrir les débats concernant deux autres manifestants car le dossier pénal n’était pas complet. Ces deux personnes sont un docker travaillant dans le port d’Anvers, qui aurait notamment jeté une torche en direction des policiers, et un étudiant de Landen, poursuivi pour avoir jeté des pierres. Le docker se défend en reconnaissant avoir jeté la torche mais en contestant l’avoir fait en direction des policiers. L’étudiant tient une version similaire. Selon le parquet des extraits vidéos permettent de mettre en doute leurs dires. Le tribunal a toutefois souligné que le dossier ne comprenait que des photos et demande aujourd’hui que les extraits vidéos soient montrés. Les deux cas ont été reportés au 5 mars.

Le Vrij Technisch Instituut d’Alost a dénoncé deux de ses élèves à la police, parce qu’ils faisaient l’apologie du terrorisme sur leurs profils Facebook. Le VTI invite depuis pas mal de temps déjà ses professeurs à éplucher par échantillonnage les profils sociaux des élèves. L’école qualifie « d’inquiétante » la découverte de messages supportant la terreur et entend désormais suivre de près le comportement en ligne de tous ses élèves au nombre de plus de 1.500.

« Ultra Inferno », le club de supporteurs de l’équipe de football « Standard de Liège » est connu pour être culturellement très à gauche et antifasciste de principe. Dernièrement attaqué pour un gigantesque tifo « Red or Dead » (dirigé à l’encontre d’un ancien joueur passé dans l’équipe rivale d’Anderlecht). Ce tifo faisait allusion à plusieurs films cultes comme « La Cité de la Peur » et « Massacre à la Tronçonneuse ». Rapidement, les médias bourgeois ont comparé ce tifo aux scènes de décapitation des vidéos de l’Etat Islamique. Le bourgmestre de Liège et la police ont décidé d’interdire les 700 membres de UI de déplacement et de tifo. La direction du club leur refusera également les réductions pour les tickets. Une attaque de plus envers ces supporters connus pour s’opposer à la direction du club et pour amener certaines thématiques politiques dans les stades.

Le tifo

Le tifo

Le MR déposera une proposition de loi érigeant en infraction assortie d’une peine de prison l’apologie du terrorisme. Selon ce texte, sera visé tout « qui sciemment, véhicule (notamment sur internet et les réseaux sociaux), une opinion qui approuve, cherche à justifier, présente l’infraction terroriste sous un jour acceptable ou minimise grossièrement l’impact d’une infraction terroriste, légitimant ainsi l’idéologie ayant présidé à la commission de l’infraction terroriste ».

A l’instar de ce qui est prévu dans la législation contre le racisme et le négationnisme, le MR est d’avis que l’apologie du terrorisme ne peut constituer une opinion; il s’agit d’un crime. La proposition de loi prévoit une peine d’un mois à un an de prison et une amende de 50 à 1.000 euros mais cette peine pourra passer de six mois à deux ans et à une amende de 100 à 5.000 euros si l’infraction est commise par le biais des technologies de l’information et de la communication. Denis Ducarme ajoute que le gouvernement viendra avec d’autres mesures que les douze déjà décidées pour lutter contre le radicalisme.

Le 2 décembre dernier, des activistes avaient symboliquement expulsé le petit Jésus et sa famille de la crèche de Noël installée sur la Grand Place de Bruxelles, accrochant par la suite une banderole « Nique les Pauvres ». L’action revendiquée par le « Collectif Anonyme » voulait dénoncer les expulsions, la chasse aux chômeurs, la répression, le gouvernement Michel, etc… Rapidement arrêtées puis relachées, les activistes ont finalement reçu ce 29 janvier une amende administrative de 350€ pour s’être « livrées sur la voie publique à des activités dangereuses pouvant menacer la sécurité publique ». L’amende souligne également que les activistes étaient déguisées en policier.

L'action du 2 décembre dernier à la Grand-Place.

L’action du 2 décembre dernier à la Grand-Place.

L’article ci-dessous est le dix millième paru sur le site du Secours rouge.
Nous remercions tous ceux qui ont rendu ces publications possibles en nous communiquant des liens, des infos, des communiqués etc.

Le site du Secours rouge va évoluer les mois qui viennent.
Notre système de publication est, au fil des années, devenu désuet et donc vulnérable. En changer demande du temps et du travail, et le récent piratage nous a surpris dans cette procédure.
Le fait que certaines fonctions restent inaccessibles depuis lors (recherches, albums…) est un choix: nous préférons activer le passage sur le nouveaux système plutôt que remettre complètement en fonction l’ancien (si tant est que les dégâts soient réparables).
Notre prochain site aura un nouvel hébergeur, un nouveau design, une nouvelle ergonomie, de nouvelles fonctions et aussi de nouvelles ambitions politiques.

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Le 13 janvier 2015, vers 9h30 du matin, un employé du bureau d’architectes Jaspers & Eyers, situé à Louvain, a averti la police de la présence de deux colis suspects devant le bâtiment, ainsi que du fait d’une de leurs caméra de surveillance avait été obscurcie avec de la peinture. Arrivée sur place, la police fait évacuer l’immeuble et fermer la circulation, tout comme le Ring et les sorties de l’autoroute. Vers midi, le Service d’Enlèvement et de Destruction d’Engins Explosifs de l’armée, ainsi que la police scientifique et les services de recherche de la police fédérale viennent sur place. Le SEDEE a scanné les colis suspects Ensuite, c’est le robot qui a tiré une cartouche d’eau sur un colis. Enfin, les deux colis ont été neutralisés. Un des paquet consistait de : une bouteille contenant du liquide (probablement essence), des allumes-feu, des allumettes et une petite bonbonne de gaz. Ce bureau d’architectes, le plus grand de la Belgique, a offert ses services aux projets suivants : la nouvelle prison de Beveren, le nouveau quartier-général de la Police Fédérale à Bruxelles, plusieurs sièges de grandes entreprises.

Le 14 janvier, à 19h30, un combi stationne à Anderlecht devant le Passage, local de lutte contre la maxi-prison, qui organisait ce soir là une discussion publique intitulée « Action directe contre la maxi-prison ». Sur la place à côté, deux bagnoles banalisées attendent. Le combi bouge au bout d’une demi-heure, la discussion débutera avec retard.
Après une heure de débat, trois fourgons et deux voitures de police avec leur commissaire reviennent, défoncent la porte au pied de biche, prennent les identités et fouillent une partie des gens présents. Neuf personnes qui ont refusé de donner leur identité sont aussi embarquées, et le local est perquisitionné. Après un contrôle d’identité au poste de police de Démosthène, l’ensemble des arrêtés est plus ou moins rapidement relâché. Le prétexte de la descente était la recherche d’éléments liés aux « attaques » commises le même jour contre « un bureau d’architectes ».

Le robot du SEDEE à Louvain

Le robot du SEDEE à Louvain

La centaine de manifestants qui voulaient entrer lundi midi dans le palais de justice de Bruxelles, exigeaient la libération d’un sans-papier interpellé dimanche soir par la police après la manifestation en faveur des sans-papiers dimanche après-midi. L’homme interpellé faisait partie du collectif la « Voix des sans-papiers » qui occupe un bâtiment du Boulevard Leopold II, dans lequel plusieurs personnes observent une grève de la faim.

L’homme, qui faisait partie de l’organisation de la manifestation, aurait été arrêté suite à un incident avec une autre personne durant la manifestation. Il s’était rendu de lui-même au commissariat de police où il a été entendu avant d’être mis à disposition du parquet de Bruxelles. Lundi matin, une quarantaine de personnes se sont rassemblées devant le commissariat de police rue du Comte de Flandre à Molenbeek pour demander sa libération. Elles ont ensuite organisé une manifestation sur les marches du palais de Justice dans lequel elles ont tenté de pénétrer. Les portes d’accès à l’édifice ont été fermées durant un court moment. Les manifestants se sont ensuite rendus aux abords du cabinet du secrétaire d’Etat à l’Asile et aux Migrations avant de se disperser. L’homme a été auditionné par le parquet et relaxé aujourd’hui lundi car il n’avait aucun antécédent judiciaire.

Le parquet de Bruxelles a interjeté appel mercredi contre la décision prise mardi par la chambre du conseil de remettre en liberté quatre hommes inculpés pour des faits de violence commis lors de la manifestation nationale du 6 novembre dernier. Les suspects demeurent dès lors en détention, a indiqué mercredi soir un porte-parole du parquet. Jeudi dernier, onze personnes soupçonnées de violences commises lors de la manifestation nationale du 6 novembre dernier avaient été interpellées en Flandre (Anvers, Louvain et Flandre orientale) et en Wallonie (région liégeoise). Parmi ces onze personnes, une est francophone et dix sont des dockers néerlandophones.

Le collège communal de Huy a décidé lundi soir de solliciter le ministre de l’Intérieur pour lui demander de sécuriser le périmètre de la centrale nucléaire de Tihange ainsi que le palais de justice avec l’armée. Lundi soir, le collège communal a également donné son accord de principe pour que la société de gardiennage qui gère la sécurité de la centrale nucléaire puisse effectuer des missions à l’extérieur du site. Certains contrôles pourront être réalisés directement par la société de gardiennage, comme les demandes d’identité de personnes qui se trouveraient aux abords du site.