La police a délogé les travailleurs qui bloquaient le site de Meister à Sprimont. un huissier avait été appelé par la direction dans l’après midi, et malgré les tentatives de médiation, les ouvriers avaient refusé de quitter les lieux.Les travailleurs qui bloquaient le site de la société Meister à Sprimont ont été délogés vendredi soir par des policiers.

Des contacts ont eu lieu entre les représentants syndicaux, le conciliateur social et la direction mais n’ont pas permis de résoudre la situation. Les policiers ont donc évacué un par un la vingtaine de travailleurs qui bloquaient le site. L’opération s’est déroulée sans incident. Les expéditions n’ont toutefois pas encore repris, la direction de l’entreprise n’était pas parvenue jusqu’à présent à démonter le barrage installé. Les travailleurs se réuniront en assemblée générale lundi à 10h. Ils craignent une délocalisation des activités de Meister. Ils sont en grève « au finish » depuis lundi après-midi.

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Mardi, les autorités belges ont approuvé une loi transposant une directive européenne en matière de terrorisme. Dorénavant, toute personne s’introduisant ou tentant de s’introduire sur un des sites nucléaires belges seront considérés comme ‘terroristes’. Ils seront passibles d’une peine de deux ans de prison et d’une amende pouvant s’élever à 30.000 euros. La ministre de la Justice a déclaré hier que cette nouvelle loi visait Oussama Ben Laden, et non les militants anti-nucléaires…

A l’occasion d’une séance du parlement wallon, environ 500 travailleurs d’ArcelorMittal ont défilé dans les rues de Namur en début d’après-midi. Alors qu’une délégation de syndicalistes était reçue par les parlementaires, les manifestants se sont opposés au forces de l’ordre qui avaient été déployées en nombre devant et autour du bâtiment. Des projectiles et de la peinture ont volé, suite à quoi un manifestant a été arrêté. Les métallos ont alors tenté de forcer le cordon policier. Les forces de l’ordre ont répliqué avec leurs autopompes, blessant trois personnes. Le manifestant arrêté a rapidement été relâché.

Déploiement policier pour une manif ArcelorMittal

Déploiement policier pour une manif ArcelorMittal

Une trentaine de personnes ayant été victimes de violences policières ont déjà déposé leur témoignage sur le site Obspol (Observatoire des Violences Policières en Belgique). Vous pouvez visiter le site ici : obspol.be

Le site a d’abord été victime de son succès, puisque 1500 personnes se sont connectées sur le site simultanément lors de la publication du site. La Ligue des Droits de l’Homme (d’où émane Obspol) a depuis renforcé son infrastructure.

De janvier 2007 à décembre 2011, le ministère public a recensé 673 personnes impliquées dans des dossiers qualifiés de terrorisme. Dans plus d’un quart des cas (26,45%, soit 178 suspects), le dossier a été classé sans suite, selon une réponse de la ministre de la Justice à une question écrite d’un sénateur. Sur ces 673 suspects, moins d’un sur dix (62) ont fait de la détention préventive. Onze ont déjà fait l’objet d’une condamnation en correctionnelle et un acquittement a été prononcé. Les charges reprochées le plus souvent sont celles d’organisation criminelle, blanchiment d’argent, trafic d’armes, rébellion, menaces ou comportements suspects.

Succès en fin d’après-midi pour la manifestation organisée par la JOC contre les violences policières et les sanctions administratives communales. Un gros millier de manifestants (plus du double de l’année précédente) avaient répondu à l’appel, parmi lesquels une délégation de notre Secours rouge. La manifestation officielle s’est terminée à la Bourse mais une centaine de manifestants ont tenté de poursuivre boulevard Lemmonier. Trois policiers en civil qui filmaient le groupe ont été pris à partie, ils ont du fuir en panique sous une pluie de projectiles divers (chaise de terrasse, poubelle, pétard, pierre). Un moment de tension s’en est suivit entre manifestants approuvant ou non la chose. Aux dernières nouvelles (20H30) deux cents manifestants restaient place de la Bourse et se dispersaient peu à peu.

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Voici une mise à jour de l’article posté précédemment.

150 personnes ont occupé la Direction Générale des Affaires Economiques et Financières de l’Union Européenne et ont pratiqué une Assemblée Populaire à l’intérieur, tout en remplaçant le drapeau européen par un drapeau « European Spring ».

Plus tard, la police a fait irruption et a arrêté brièvement les 150 occupants venus de Belgique mais aussi de France, d’Italie et d’Allemagne. Après avoir relaché la plupart des manifestants, une trentaine d’entre-eux sont toujours en état d’arrestation. Il semblerait que la police ait pratiqué sur eux des arrestations judiciaires et les aient inculpé de « dégradations ».

La police devant la DG finance à Bruxelles

La police devant la DG finance à Bruxelles

La police devant la DG finance à Bruxelles

La police devant la DG finance à Bruxelles

Le 27 septembre 2009, un détenu a été battu à coups de pieds et de matraques par deux policiers (qui remplaçaient des gardiens en grève) au moment de la distribution des repas. L’homme, dont la cellule était maculée de sang, avait été transporté inconscient à l’hôpital. Hier, le tribunal correction a rendu son verdict, le juge décidant de ne pas prononcer de peine. Le tribunal a confirmé que les deux policiers avaient eu recours à un usage disproportionné de la violence, mais motive cette suspension de prononcé par le contexte particulier d’une prison en ébullition ainsi que par l’inexpérience des deux inspecteurs au moment des faits. Ceux-ci sont donc établis, mais aucune peine ne sanctionne les deux auteurs.