Hospitalisée le 28 janvier dernier, Lorentxa Guimon (voir nos précédents articles) a été réincarcérée le 9 février. Après avoir fait une demande de libération conditionnelle, le résultat sera connu le 25 février prochain. Un rassemblement pour demander sa libération a eu lieu le 13 février dernier à Bayonne, un autre aura lieu le 20 février à Rennes à 14h.

Lorentxa Guimon

Lorentxa Guimon

Vendredi matin, à 11 h, quatre militants anti-OGM étaient convoqués au tribunal de grande instance de Lorient pour une procédure de composition pénale. Ils sont poursuivis pour avoir tagué, en octobre dernier les palissades de l’entrée du port de Kergroise pour dénoncer le stockage de soja transgénique à Lorient. Il leur a été proposé de payer chacun une amende de 300 euros pour que l’affaire soit levée. Cherchant à faire de leurs poursuites une tribune, ils ont refusé. Le procureur pourra alors décider de faire ou non un procès d’ici quelques mois. Pour soutenir les inculpés, 70 militants et citoyens du collectif anti-OGM se sont rassemblés devant les grilles du tribunal avec banderoles, drapeaux et pique-nique.

Tags anti-OGM à Lorient

Tags anti-OGM à Lorient

Près d’un millier de personnes déguisées ont manifesté samedi dans le centre-ville de Rennes, contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et l’état d’urgence, dans un défilé carnavalesque. Des tags, jets de peinture et bris de vitrine d’agences bancaires ont provoqué l’intervention des forces de l’ordre, à grand renfort de grenades lacrymogènes. Les échauffourées avec les forces de l’ordre ont duré environ deux heures dans le centre-ville. Cinq personnes soupçonnées de jeter des projectiles sur les forces de l’ordre avaient été interpellées. Trois ont été jugées ce lundi en comparution immédiate.

Le premier, âgé de 27 ans, poursuivi pour « violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique et rébellion« , a été condamné à deux mois de prison et placé en détention, à l’issue de sa comparution. Le second, âgé de 28 ans, lui aussi poursuivi pour violences volontaires sur les forces de l’ordre, a été condamné à la même peine et incarcéré. Le troisième manifestant, 23 ans, était poursuivi pour « violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique en récidive, rébellion et refus de se soumettre aux prélèvements biologiques« . Il a été condamné, au total, à sept mois de prison dont trois mois issus d’un précédent sursis datant de 2014. Il a également été placé en détention. Dans les trois cas, les violences reprochées n’avaient pas entraîné d’interruption de temps de travail pour les membres des forces de l’ordre.

Le défilé de Rennes

Le défilé de Rennes

Une haie d’honneur, des poings levés et des chants de combat. Pour accompagner Christophe Couderc, délégué CGT, à la clinique du Pont de Chaume, convoqué, hier après-midi, comme témoin par le commissariat de police, ils étaient environ 200 sympathisants. Après les 51 jours de conflit dans la clinique montalbanaise, Christophe Couderc a été convoqué à la suite d’une plainte pour «injures publiques» émanant du directeur de la clinique, suite à ce que ce dernier estime être des injures sur le mur du réseau social Facebook. Des insultes qui auraient été inscrites par la nièce de Couderc. Les policiers ont donc recueilli la version du syndicaliste pendant une trentaine de minutes.

Arrivée du délégué syndical au commissariat

Arrivée du délégué syndical au commissariat

L’Assemblée nationale française a adopté mercredi un projet de révision constitutionnelle annoncé par François Hollande après les attentats du 13 novembre par 317 voix contre 199, et 51 abstentions. Ce texte a pour objectif d’inscrire dans la loi fondamentale le régime de l’état d’urgence et la déchéance de nationalité pour les auteurs de crimes et délits terroristes. Il va désormais être examiné dans un mois au Sénat, où la droite est majoritaire. L’exécutif espère voir adopter le texte lors d’un nouveau Congrès à Versailles, où une majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés est requise pour le vote de toute révision constitutionnelle.

L'Assemblée nationale

L’Assemblée nationale

Peu après midi hier lundi, environ 150 militants kurdes ont tenté de manifester devant la représentation consulaire turque située avenue de Lamballe (XVIe). Bloqués au niveau des quais de Seine, certains des manifestants — qui avaient déclaré leur rassemblement à la préfecture de police à la dernière minute — ont tenté un passage en force. Les policiers ont utilisé du gaz lacrymogène pour les disperser. Dix-sept des manifestants ont été interpellés.

Manifestants interpellés

Manifestants interpellés

Les députés français ont voté lundi soir en faveur de l’inscription dans la Constitution du régime de l’état d’urgence. Cet article 1er du projet de loi constitutionnelle, qui prévoit que l’état d’urgence sera « décrété en Conseil des ministres » soit « en cas de péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public », soit en cas de « calamité publique » (événements naturels), a été adopté par 103 voix contre 26 à l’Assemblée nationale (la chambre basse du Parlement).

Comme c’est déjà le cas actuellement, seul le Parlement pourra proroger l’état d’urgence au-delà des douze jours initiaux, par une loi en fixant la durée. Avec l’avis favorable du gouvernement, les députés ont voté peu avant un amendement pour restreindre la durée de prorogation à une période maximale de quatre mois, renouvelable après un vote du Parlement. Les députés ont aussi ajouté dans le texte de révision constitutionnelle le principe du contrôle parlementaire de la mise en oeuvre de l’état d’urgence, souhaité par plusieurs groupes politiques. Contre l’avis du gouvernement, ils ont aussi voté un amendement prévoyant que l’Assemblée nationale se réunit de plein droit et ne peut être dissoute pendant l’état d’urgence.

Etat d'urgence en France

Etat d’urgence en France

Voici la liste des rassemblements prévus ce jeudi 4 février pour la relaxe des 8 de Goodyear :
Alès – 17h30 Palais de Justice
Angers – 17h préfecture
Belfort – 12h devant le Tribunal
Besançon – 17h Place Pasteur
Bordeaux – 11h30 Préfecture
Dieppe – 17h sous-préfecture
Dole – 17h30 sous-préfecture
Grenoble – 10h30 préfecture
La Ciotat – 11h local CGT rue Bouronne
Le Havre – 11h30 Local du Parti socialiste (rue de Neustrie) et 17h30 sous-préfecture
Limoges – 11h30 Place d’Aisne
Lyon – 18h Place Bellecour
Marseille – 14h Rond-Point du Prado
Montbéliard – 16h30 sous-préfecture
Nancy – 14h Place de la République (Gare)
Nantes – 11h30 sous-préfecture
Narbonne – 18h30 sous-préfecture
Paris – 11h Place de la Nation (attention, modification du lieu prévu initialement !)
Rennes – 11h30 Plateforme colis Postal (rue du Gros guillaume au Rheu)
Saint-Nazaire – 14h sous-préfecture
Strasbourg – 11h place Kléber
Toulouse – 11h30 place Charles de Gaulle
Tourcoing – 12h Parvis Saint-Christophe
Tours – 17h30 Place Jean Jaurès

Rassemblement à Marseille le 26 janvier

Rassemblement à Marseille le 26 janvier

La mobilisation se poursuit pour obtenir le retrait des poursuites des 8 salariés de Goodyear qui ont lutté pour garder leur emploi et se sont vus condamnés à 2 ans de prison dont 9 mois ferme (voir notre article). Un rassemblement aura lieu ce jeudi 4 février place de la Nation à Paris à 11 H.

Rassemblement à Marseille le 26 janvier

Rassemblement à Marseille le 26 janvier