Vendredi soir, les incidents ont été très nombreux entre plusieurs centaines de jeunes et les forces de l’ordre après l’évacuation à l’aube d’une salle municipale, rebaptisée «Maison du peuple» par les opposants à la loi Travail, après douze jours d’occupation (voir notre article). Dans un premier temps, un face à face calme a débuté entre quelque 200 jeunes et des forces de l’ordre qui les empêchaient de réinvestir les lieux dont ils ont été délogés. Puis, vers 21 h 30, alors que le nombre des manifestants, dont beaucoup étaient cagoulés, avait beaucoup grossi, certains ont commencé à s’en prendre à des caméras de surveillance ou aux palissades du chantier du métro situé sur la place Sainte-Anne. Ils s’en sont pris au commissariat de la rue de Penhoët dont ils ont brisé les vitres. Une nouvelle manifestation était prévue ce samedi à Rennes contre les violences policières. Celle-ci est interdite par les autorités. Plusieurs centaines de policiers et des unités mobiles sont annoncées dans le centre-ville par la préfecture. Au total, sept compagnies de CRS et quatre canons à eau seront déployés.
Le commissariat rue Penhoët à Rennes:
A Toulouse, des incidents ont émaillé la fin de la manifestation contre la loi Travail. Après avoir emprunté le parcours prévu, les manifestants ont poursuivi leur course une fois arrivés au point supposé de dispersion. Le cortège s’est scinder en deux une fois arrivé au Canal du Midi aux environs de 14 h. Environ 800 manifestants, selon la police, se sont alors rendus devant le commissariat central, pour réclamer la libération de quatre militants, interpellés et placés en garde suite à l’occupation de la permanence de la députée Martine Martinel la veille. Une délégation syndicale ayant été reçue dans les locaux de police, ceux-ci ont été libérés une demi-heure plus tard.
Peu après 16 h, plusieurs centaines de manifestants étaient de retour au point de départ de la manifestation, à François-Verdier. C’est alors que les forces de l’ordre présentes sur place ont fait usage de grenades lacrymogènes ainsi que de grenades de désencerclement pour disperser les manifestants, place Dupuy, où trois personnes ont été interpellées. Du gaz lacrymogène a également été envoyé dans la station de métro, vers laquelle tentaient de partir des manifestants. Le cortège s’est ensuite dirigé vers le Grand Rond, où les forces de l’ordre ont procédé à de nouvelles interpellations. Au total neuf personnes ont été interpellées suite à des jets de projectiles contre les forces de l’ordre.
Les affrontements à Toulouse