la direction du centre d’appels du Havre Ceacom, en grève depuis le début de la semaine, menace de faire appliquer une ordonnance de référé obtenue auprès du Tribunal de grande instance du Havre le jeudi 10 octobre. Elle ordonne  » à toute personne présente sans autorisation, devant ou dans les locaux de Ceacom, de cesser sans délai toute action ayant pour objet ou pour conséquence d’empêcher ou de perturber la circulation libre et l’activité des salariés de l’entreprise ». Les contrevenants s’exposant à des sanctions si le blocage de l’accès à l’entreprise se poursuit demain lundi 14 octobre.

grève à Ceacom

grève à Ceacom

Aujourd’hui, se déroulait l’appel du Messin Fouad Harjane, 33 ans, secrétaire confédéral des relations médias de la Confédération national du travail (CNT). En marge d’une action contre le CPE (Contrat première embauche), en 2006, qui avait pris la forme un blocage collectif de voies SNCF, Fouad Harjane avait été le seul interpellé. Après une condamnation pénale, la procédure civile avait validé – en première instance – le raisonnement de la SNCF : Fouad Harjane est le responsable de 5729 minutes de retard pour un coût horaire de 414,06 euros. Ce qui fait une addition de 39 534,45 euros à laquelle s’ajoute 800 euros de frais pour la partie civile.

L’examen de l’affaire a été reporté parce que l’avocat a déposé “QPC” (Question prioritaire de constitutionnalité, procédure qui permet de pointer une contradiction entre le droit existant et les principes constitutionnels. Un petit rassemblement s’est tenu devant le tribunal.

rassemblement tribunal CNT

rassemblement tribunal CNT

Hier, près de 300 salariés d’un abattoir de la société Gad se sont rendus, à Rennes, près d’un hôtel Mercure où se tenait le comité d’entreprise du groupe. Dans quelques jours, les 930 salariés de l’abattoir situé à Lampaul-Guimiliau seront au chômage. Certains d’entre eux ont fait le déplacement pour demander de meilleures indemnités. En tentant d’entrer dans l’hôtel, ils ont été brutalement repoussés par les gendarmes mobiles avec jets de gaz lacrymogène et coups de matraque.

Vendredi 11 octobre, après presque 6 ans de procédure, aura lieu à Rennes, le rendu du procès en appel du policier qui avait éborgné un jeune manifestant à Nantes en 2007, par un tir de flashball LBD. Le tribunal de Nantes avait relaxé ce policier lors de la première instance en mars 2012. Le collectif de soutien “Ni oubli ni pardon” appelle à un rassemblement vendredi 11 octobre 2013 devant la Cour d’appel de Rennes, au Parlement de Bretagne dès 9 heures, contre le flashball et en soutien à tous ceux qui ont été blessés, mutilés, tués par la police.

Dans un manuel révélé par l’Humanité, le groupe de magasin de matériel de bricolage, à la pointe du combat patronal pour le travail du dimanche, apprend à ses dirigeants à « affaiblir la capacité électorale », « soutenir le cas échéant le CE en place », « identifier une liste alliée », « marginaliser les organisations syndicales », etc.

A titre d’exemple, Castorama encourage ses cadres à opposer la « représentativité salariale » à la représentativité syndicale: au premier tour des élections professionnelles, il faut, indique le manuel, « inciter à l’abstention » afin de faire perdre aux organisations syndicales leur monopole en matière de représentation et, permettre à des candidats « sans étiquette » de se présenter au second tour. Mais attention, ajoute le manuel, « moins il y aura de suffrages valablement exprimés, plus le délégué syndical aura la chance d’atteindre les 10% qui lui permettront de garder son mandat (seuil de représentativité) : il faudrait piloter suffisamment de suffrages exprimés sur une organisation syndicale pour mettre en délicatesse une autre, mais ne pas dépasser la moitié des inscrits pour ne pas réaliser le quorum. Ainsi, on écarte une organisation syndicale et on en légitime une autre  ».

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Les prisonniers politiques basques qui se trouvent dans le module D1 de la prison de Fleury-Mérogis Javier Arruabarrena, Asier Bengoa, Joanes Larretxea, Igor Suberbiola et Gorka Azpitarte sont en grève de la faim depuis le 1 octobre. Les prisonniers de ce module ont un régime de surveillance spécial, et leurs conditions de détention se sont considérablement durcies cet été : changements de cellule très fréquents et menés de façon violente, fouilles intégrales, leurs affaires sont sans arrêt mises sens dessus dessous, etc. Lors du dernier changement de cellule, ils se sont réunis avec la direction de la prison mais il leur a été répondu qu’il s’agissait d’un ordre venu ‘d’en haut’ et que la situation ne changerait pas. Face à cela, ils ont réalisé un certain nombre de protestations. Le 16 septembre ils se sont réunis à nouveau avec les responsables de la prison, mais ceux-ci leur ont répété qu’ils maintiendraient leur décision. Ils ont donc décidé d’entrer en grève de la faim le 1er octobre.

Sept syndicalistes du syndicat Sud à PSA (Peugeot Citroën) de Poissy observent une grève de la faim depuis le 18 septembre devant le pôle tertiaire du site automobile, pour dénoncer des agissements répétés de harcèlement moral. Leurs tentes campées face aux grilles du pôle tertiaire, sur le site automobile, les syndicalistes sont entrés lundi dans leur treizième jour de grève collective totale de la faim.
Ils dénoncent des conditions de travail dégradées, des agissements répétés de harcèlement moral, les intimidations, les sanctions arbitraires, les « mises au placard » et la discrimination syndicale à l’égard des salariés encartés à Sud, depuis environ trois ans.
social ».

Des charges de travail colossales » et une cadence infernale a été mise en place pour rattraper le retard de la production de la C3, qui a été basculée sur Poissy dans le cadre de la fermeture du site d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) prévue en 2014. La Cour d’appel de Versailles a condamné le 16 mai 2013 PSA Peugeot Citroën à verser 70.000 euros de dommages et intérêts à l’ancien secrétaire de Sud Auto à Poissy, victime de « discrimination syndicale » et de « harcèlement moral ». Cette décision venait confirmer un jugement du conseil de prud’hommes de Versailles de 2010.

syndicalistes sud psa

syndicalistes sud psa

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a une nouvelle fois condamné l’État français pour ses délais “déraisonnables” dans le cadre de la détention provisoire de prisonniers basques. Dans deux arrêts publiés hier, la Cour a considéré, à l’unanimité de ses membres, qu’en prolongeant à près de six ans l’attente d’un procès pour deux détenus, la France a violé la Convention européenne des droits de l’homme. L’État doit verser 5.000 euros à chaque requérant et 2.000 euros au titre des frais.

Cinq ans, onze mois et vingt-trois jours. C’est le temps que Patxi Abad a passé derrière les barreaux de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis avant d’être jugé devant la cour d’assises spéciale de Paris, le 26 novembre 2009. Un délai en décalage avec les règles du droit pénal français et contraire aux dispositions de l’article 5 de la Convention européenne : “Toute personne arrêtée ou détenue […] a le droit d’être jugée dans un délai raisonnable.”

Trente-huit militants antifascistes ont été interpellés jeudi soir à Paris en marge d’une manifestation en hommage au rappeur grec assassiné mercredi par un néo-nazi. Les manifestants ont été arrêtés alors qu’ils s’apprêtaient à marcher vers un bar du XVe arrondissement fréquenté par des fascistes du « Printemps français »,