A la prison de Korydallos, la répression des prisonniers politiques se poursuit. Le prisonnier Fabio Dusco, des CCF, a été emmené de force ce 6 février par les unités antiterroristes qui l’ont amené dans un centre d’isolement pour la durée de son procès pour tentative d’évasion. En réaction, les prisonniers des ailes A et D ont refusé de regagner leurs cellules après l’heure de cour. Durant cette manifestation, les prisonniers ont appris que Panayotis Aspiotos avait également été conduit dans le même centre d’isolation, et qu’il avait été tabassé par la police antiterroriste afin de lui prendre de l’ADN.

« L’Initiative des Prisonniers » souligne que la seule « promesse » faite par le gouvernement SYRIZA face à aux prisonniers avait été de retirer le régime spécial de Type-C, et que même cette demande avait été ignorée. Alors que les Ministères se renvoient la balle pour définir qui est responsable de la répression, les prisonniers politiques subissent le même régime d’isolement et d’exception qui avait été instauré par le gouvernement précédent et qui avait déclenché une vaste grève de la faim des prisonniers au printemps 2015. L’Initiative des Prisonniers demandent à ce que les prisonniers soient retransférés à Korydallos et à ce que le Ministère de la Justice rende des comptes sur les traitements qui leur ont été faits dans le centre d’isolement.

Animation solidaire à Koridallos en avril 2015.

Animation solidaire à Koridallos en avril 2015.

A Athènes, des affrontements ont éclaté dans les dernières heures d’une manifestation record, ce jeudi, décrété jour de grève générale en Grèce. Près de 50 000 personnes ont défilé dans les rues de la capitale contre un plan de réforme de la sécurité sociale entamé par le gouvernement d’Alexis Tsipras, à la demande des créanciers du pays. Il prévoit de réaliser 1,8 milliard d’euros d‘économies par an (environ 1% du PIB grec) en baissant les retraites et en augmentant les cotisations. C’est la plus grosse manifestation depuis que SYRIZA est arrivé au pouvoir l’an dernier.

Affrontements à Athènes

Affrontements à Athènes

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Trois pompiers espagnols et deux ressortissants danois ont été arrêtés jeudi sur l’île de Lesbos. Ils sont accusés d’avoir facilité l’entrée sur le territoire grec de migrants en situation illégale. Les Espagnols sont membres d’une association créée peu après la publication des images de la noyade du petit Aylan, pour aider au sauvetage en mer des réfugiés entre les côtes grecques et turques. La police leur reproche d’avoir voulu remorquer une embarcation de réfugiés en provenance de Turquie sans avoir prévenu les gardes-côtes et sans que les migrants ne soient en danger particulier. Les bénévoles considèrent que, même si leur Zodiac n’est pas en train de couler, à partir du moment où les passeurs les obligent à s’entasser à plus de 50 sur des embarcations prévues pour 25 personnes maximum, les migrants sont en danger.

Une grande opération de contrôle et d’enregistrement des volontaires présents sur Lesbos est en cours. Au nord de l’île, où débarquent chaque jour des dizaines de barques de réfugiés, une multitude de petits camps de transit offrent un thé chaud, des habits secs, une tente pour s’abriter du froid avant le transfert vers Mytilène. Rares sont ceux à avoir respecté l’ensemble des procédures requises pour leur installation. Mais le gouvernement grec, incapable d’apporter lui-même ce type de services, a laissé les groupes de volontaires prendre en charge cette première aide. Désormais, ils font l’objet d’un contrôle systématique et les menaces d’amendes pleuvent. Entre 1.500 et 3.000 personnes continuent de prendre pied chaque jour sur les îles grecques. Trois enfants sont morts vendredi matin au large de l’île Agathonisi.

Migrants à Lesbos

Migrants à Lesbos

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« Solidarité Internationale à l’occasion du nouveau procès contre l’organisation « Lutte Révolutionnaire » (Epanastatikos Agonas) concernant les actions contre l’état et le capital exécutées entre l’été 2012 et l’été 2014, notamment l’attaque contre la Banque de Grèce du 10 avril 2014. Solidarité avec toutes les personnes inculpées, condamnées, emprisonnées et persécutées dans les affaires contre l’organisation « Lutte Révolutionnaire » !

Secours Rouge International


L'affiche collée sur la Banque de Grèce

L’affiche collée sur la Banque de Grèce

Suite à l’attaque de la Fédération des Entreprises Helléniques le 24 novembre dernier, la police soupçonnait Pola Rouppa et trois autres membres « inconnus » de l’organisation ‘Lutte Révolutionnaire’, allant jusqu’à prétendre « reconnaître l’écriture de La Femme ».

L’action a finalement été revendiquée par une autre organisation révolutionnaire, active depuis la fin de l’année 2013, le « Groupe des Combattants du Peuple » (OLA) qui avait déjà revendiqué plusieurs actions auparavant, le mitraillage de la résidence de l’ambassadeur allemand (30 décembre 2013), le tir manqué d’une roquette contre un concessionnaire Mercedes (12 janvier 2014), l’attaque armée contre le siège de Nea-Demokratia (14 janvier 2014) et le mitraillage de l’ambassade israélienne (12 décembre 2014).

La police, qui s’est de toute évidence trompée, dit à présent soupçonner une filiation entre OLA et Lutte Révolutionnaire, voir même une implication de Pola Rouppa dans cette nouvelle organisation… La situation est d’autant plus gênante pour la police grecque, qu’elle avait déjà fait des connections erronées entre Christodoulos Xiros (prisonnier un moment évadé de l’organisation du 17 Novembre) lorsque celui-ci avait soi-disant projeté de libérer les prisonniers de la Conspiration des Cellules de Feu, voir notre article écrit à l’époque.

L'attaque contre Nea Demokratia du 14 janvier 2014.

L’attaque contre Nea Demokratia du 14 janvier 2014.

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Un véhicule de la firme de sécurité privée « Spartan Security » a été incendié le 11 décembre à Athènes, dans la rue Agiou Konstantinou. L’action a été revendiquée trois jours plus tard sur l’Indymedia local par des « Marxistes indomptables », en solidarité avec les anarchistes inculpés dans l’affaire contre l’organisation Lutte Révolutionnaire.

Le 24 novembre dernier, une attaque contre la SEB (Fédération des Entreprises Helléniques, « syndicat » patronal grec) avait eu lieu tout près de la Place Syntagma. La police soupçonnerait les membres clandestins de Lutte Révolutionnaire, et plus précisément Pola Roupa et 3 autres combattants. C’est le contexte général de l’action qui vaut ces soupçons: une attaque à la moto piégée avec des explosifs lourds, plusieurs coups de téléphone pour prévenir de l’action, un retardateur,… Enfin c’est -toujours selon la police grecque- la seule organisation qui oserait frapper dans le quartier le plus sécurisé de Grèce avec ce genre de niveau.

Attaque contre la SEB, le 24 novembre dernier.

Attaque contre la SEB, le 24 novembre dernier.

A Thessalonique, des banderolles, affiches et tags en solidarité avec l’anarchiste vegan Osman Evcan ont été déployés par le collectif anarchiste « Noir et Vert » (Μαύρο/πράσινο). Osman, emprisonné pour appartenance à une organisation terroriste de gauche depuis 23 ans, est devenu anarchiste et vegan durant sa détention et est régulièrement en grève de la faim pour avoir le droit de consommer de la nourriture végétale dans la prison de type-F (haute-sécurité) où il est enfermé.

Il est à présent en grève de la faim depuis le 10 novembre contre les conditions carcérales, son co-détenu, Hasan Çınar, est également entré en grève de la faim il y a une dizaine de jours malgré un cancer de l’estomac.

Visuel solidaire de Osman Evcan

Visuel solidaire de Osman Evcan

Des milliers de personnes ont manifesté dans le centre d’Athènes à l’occasion du 7e anniversaire de la mort d’un manifestant de 15 ans, Alexis Grigoropoulos, tué par un policier en 2008. Quelque 5.000 policiers étaient mobilisés dans la capitale pour éviter au maximum les affrontements, les stations de métro du centre-ville restant fermées. De violents affrontements ont éclatés en soirée. Des manifestants ont projeté des bombes incendiaires sur les policiers et mis le feu à des poubelles et des véhicules. Les forces de l’ordre ont répliqué en tirant des gaz lacrymogènes. 10 personnes ont été arrêtées.

Affrontements à Athènes

Affrontements à Athènes

La police a tiré mercredi à Athènes des gaz lacrymogènes sur des milliers d’agriculteurs grecs qui ont essayé d’investir le Parlement à l’issue d’une manifestation contre les hausses d’impôt. Dans les cadre des mesures d’austérités, du troisième plan de « sauvetage », la liquidation des subventions et des allégements fiscaux dont bénéficiaient les paysans a été définie par la néo-troïka comme un « prérecquis » pour la libération d’autres fonds. Cela qui a provoqué plusieurs manifestations dans la Grèce centrale et septentrionale. A Athènes mercredi, certains manifestants ont jeté des grenades assourdissantes et des cocktails Molotov.

Affrontements entre paysans et policiers mercredi à Athènes

Affrontements entre paysans et policiers mercredi à Athènes

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Au moins 16.000 personnes à Athènes et 12.000 à Thessalonique ont manifesté en mémoire du soulèvement des étudiants du 17 novembre 1973. 6.000 policiers ont contré la manifestation à Athènes. Les tensions ont commencé le matin lorsque Alexis Tsipras a été hué et sifflé à l’Ecole Polytechnique où il venait déposé une gerbe de fleurs, avant de se prendre des jets de gobelets de café et de bouteilles d’eau et de repartir quelques minutes plus tard. Tsipras s’est ensuite exprimé au parlement, en déclarant notamment « Le gouvernement n’autorisera pas les anarchistes et l’extrême-droite à exploiter les luttes de l’école polytechnique pour leurs combats insignifiants ».

Deux grandes manifestations ont ensuite défilé à Athènes pour se rejoindre devant l’ambassade américaine et dénoncer le soutien de la CIA à la junte grecque, le bloc de SYRIZA a été hué et sifflé sur tout le long et ne semble plus être le bienvenu dans les manifestations grecques. Des drapeaux américains ont été brûlés et les manifestants ont chanté pour le Rojava et la Palestine. La manifestation a ensuite tourné à l’émeute dans le quartier d’Exarchia.

6.000 policiers à Athènes

6.000 policiers à Athènes