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1000 personnes ont défilés à Athènes à l’occasion des deux ans de la mort de Lambros Foundas et en solidarité avec Lutte Révolutionnaire. Des slogans ont parsemés la manifestation tels que : ‘Le terrorisme c’est chercher du travail, pas de paix pour les patrons’, ‘Ni criminels, ni prisonniers politiques, feu à toutes les prisons’, ‘Peuple aux armes, maintenant ou jamais’, ‘Liberté pour Stella Antoniou’, ‘Le 12 février n’est que le commencement, étendons la révolte au monde entier’, ‘Anarchie, Déstabilisation, Action Directe, Insurrection’,… Les recueils de texte de Lutte Révolutionnaire ont été distribués et des graffitis ont suivis le trajet. La manifestation a été dispersée deux heures après avoir commencé à Exarchia.

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Ces 8, 9 et 10 mars, des discussions et manifestations se tiendront en hommage et en solidarité avec ‘Lutte Révolutionnaire’ à la Faculté Polytechnique d’Athènes. 2 ans après la mort de Lambros Fountas dans une fusillade avec la police, une manifestation d’hommage à ce dernier défilera le 10 mars à midi. Certains inculpés de l’affaire ‘Lutte Révolutionnaire’ prendront part aux débats des 8 et 9 mars. Deux affiches en français sont téléchargeables. [1], [2]

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Le premier procès en cours est celui concernant Lutte Révolutionnaire avec huit accusés (ceux qui en ont revendiqué l’appartenance, Costas Gournas, Nikos Maziotis et Pola Roupa, Christoforos Kortesis ; et ceux qui récusent les accusations: Sarantos Nikitopoulos, Vaggelis Stathopoulos, Marie Beraha et Costas Katsenos). Katsenos est l’unique accusé a être encore détenu. L’autre procès concerne l’affaire Halandri (avec quatre accusés : les quatre qui ont revendiqué leur appartenance à la Conspiration des Cellules de Feu, Damiano Bolano, Giorgos et Michalis Nikolopoulos, Christos Tsakalos).

Le procès des quatre anarchistes de Thessalonique, accusés d’avoir mené plusieurs attaques incendiaires entre 2006 et 2007, était prévu le 17 février, est renvoyé au 10 janvier 2013. Un des accusés, Vaggelis Botzatzis, a déjà passé un an en détention préventive. Les autres, Ilias Nikolaou, Dimitra Syrianou et Costas Halazas étaient clandestins jusqu’à ce qu’ils se rendent en 2008, après que la liberté conditionnelle avait été accordée à Botzatzis. Nikolaou, Syrianou et Halazas furent relachés, mais Nikolaou de nouveau arrêté en août 2009 et accusé d’avoir placé un dispositif incendiaire dans une caserne. Nikolaou a purgé sa peine et a été relâché il y a peu de temps.

En mars, dans quelques semaines, les deux derniers procès impliquant Simos Seisidis devraient avoir lieu. L’un concerne le vol d’une arme au vigile qui surveillait la maison d’un juge de la cour suprême, , il y a de cela quelques années, l’autre traite d’une extorsion de fonds à l’Alpha Bank à Athènes, advenue également il y a plusieurs années. Les deux délits lui ont été attribués alors qu’il était entré en clandestinité, entrainant sa condamnation par contumace à six ans de prison pour l’affaire de la banque.

Le 8 mars devrait commencer le procès d’Apostolis Kyriakopoulos et de trois autres, arrêtés pendant la révolte de décembre 2008. Kyriakopoulos a passé six mois en prison, avant d’obtenir la liberté conditionnelle, pour usage de cocktails molotovs, etc. Le 5 mars, Konstantina Karakatsani – condamnée à 11 ans au cours du procès de l’affaire Halandri, présentera un recours pour la suspension de sa peine. Panayiotis Masouras, accusé dans la même affaire, en fera autant le 19 février. Le 6 mars, Stella Antoniou, accusée de participation à la Conspiration des Cellules de Feu, présentera pour la cinquième fois une demande de libération pour raisons de santé.

Le procès de Rami Syrianos commencera le 26 mars. Il a été arrêté en janvier 2011 après un vol dans une foire automobile à Thessalonique. Un autre anarchiste, Kleomenis Savvanidis, comparaîtra à ses côtés. Savvanidis fut arrêté le même jour et accusé d’être son complice. Avec un solide alibi et plusieurs témoignages en sa faveur, Savvanidis a été relâché sous conditions deux jours après son arrestation, mais les accusations demeurent à sa charge. L’audience d’appel pour Vaggelis Chrysochoidis et Polykarpos Georgiadis est prévue au 26 avril. Tous deux ont été arrêtés en été 2008, accusés d’avoir volé l’industriel Giorgos Mylonas et autres délits. Ils ont été condamnés à 22 ans et six mois.

Début février, le site internet du ministère grec de la Justice avait subi une attaque menée par le groupe ‘Greek Hacking Scene’ (G.H.S.), se réclamant du collectif Anonymous et menaçant de rendre inutilisables le site du ministère, mais aussi ceux des médias du pays, jusqu’à ce que la Grèce se retire de l’Accord commercial anticontrefaçon (ACTA). Depuis, le département du crime électronique de la police mène l’enquête, et dans ce cadre, un lycéen de 18 ans a été arrêté hier pour ‘introduction illégale dans des systèmes électroniques’. Des poursuites pénales ont été ouvertes à son encontre et il encourt une peine d’au moins un an de prison. La police a indiqué qu’elle était toujours à la recherche de deux autres adolescents de 16 et 17 ans en raison de leur participation présumée à cette attaque. Lors d’une perquisition aux domiciles des trois jeunes, elle a saisi douze disques durs et trois ordinateurs.

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‘Athens IndyMedia Center’ (AIMC), le site le plus fréquenté et utilisé par l’opposition révolutionnaire grecque a subit plusieurs attaques de la part des autorités depuis le 12 février. Des tentatives d’attaques DDOS (Attaque par Déni de Service, type d’attaque utilisée pour surcharger un site et le mettre hors-ligne pour quelques minutes ou quelques heures, popularisé par Anonymous) ont été effectuées sans succès, alors que la Faculté Polytechnique qui héberge le serveur-relai d’AIMC prétexte des coupures de courant pour couper régulièrement l’accès au site, explique Jolly Roger membre du collectif dans une interview. Des campagnes de solidarité internationale ont démarré, notamment en France et en Espagne.

Suite à la journée d’émeutes du 12 février, des dizaines de révolutionnaires grecs ont été arrétés, principalement le 18 février lors de perquisitions massives. Des rassemblements de solidarité ont eu lieu le même jour à travers la Grèce pour réclamer la libération de tous les prisonniers, notamment ceux arrétés les 12, 13 et 18 février. Il est actuellement très difficile de cerner l’ampleur de la répression qui a suivit et qui suit la journée du 12 février.

Sticker de solidarité avec IMC Athènes

Sticker de solidarité avec IMC Athènes

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Suite à des embuscades aux premières heures du 13 février (cordes tendues en travers de la route pour faire tomber les Voltigeurs Delta, policiers solitaires pris à parties,…) des balles réelles correspondant à des armes policières ont été retrouvées aux abords de la Clinique Insurgée.
À Thessalonique, au moins 4 personnes sont en attentes de procès. À Athènes, au moins 20 membres d’AK (Αντιεξουσιαστική Κίνηση – ‘Mouvement Antiautoritaire’) ont été arrétés.

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Athènes en flammes ce 12 février 2012

Athènes en flammes ce 12 février 2012

100‘000 manifestants à Athènes et à Salonique, des rassemblements allant jusqu’à 15‘000 personnes ailleurs en Grèce, 11 grands bâtiments en feu à Athènes, la police anti-émeute reculant (pour la première fois) sur les marches du Parlement avant de noyer littéralement la Place -et le cortège des retraités qui passait à ce moment là- de gaz lacrymo , 20 blessés dont une bonne majorité de policiers, Indymedia Athènes et plusieurs radios révolutionnaires saturées une grande partie de la journée : l’appel à la ‘chute du régime’ lancé ce dimanche par les révolutionnaires grecs a été largement suivi.
Pourtant ce matin, rien ne semblait gagné : la police a encerclé en masse la faculté de droit occupée (reconvertie en ‘clinique insurgée’) et plusieurs autres positions stratégiques des anarchistes. Le KKE/Pame a tenté sans succès d’éviter les zones à risque pour conserver la pacificité de son rassemblement. Malgré tout, les black-blocs on su se retrancher dans les rues avoisinantes et prendre la police de revers, brûlant et cassant fast-foods, banques et sièges de multinationales sur leurs passages.

EDIT: Un groupuscule revendique aux premières heures du 13 février le piratage de tous les plus gros sites gouvernementaux et policiers grecs, de quelques sites militaires ainsi que celui de la NASA.
Liste détaillée : athens.indymedia.org/front.php3?lang=el&article_id=1377640

Quelques 25.000 manifestants ont convergés dans le centre d’Athènes ppour s’opposer au nouveau plan gouvernemental d’austérité. des groupes de manifestants ont rompus les cordons policiers. Des affrontements s’en sont suivis.

EDIT
Les affrontements ont pris une dimension inaccoutumée pendant la nuit à Athènes. La bibliothèque nationale d’Athènes, un bâtiment voisin du siège du FMI, un immeuble de l’Eurobank, et même un café Starbucks ont été attaqués et incendiés par des manifestants qui ont essayé sans succès de forcer les portes de la mairie. 34 bâtiments au total ont pris feu. La télévision publique a fait état d’affrontements dans l’île touristique de Corfou, en Crète, à Thessalonique, dans le nord de la Grèce, et dans des villes du centre du pays, Volos et Agrinio. Pendant ce temps les parlementaires votaient les nouvelles mesures d’austérité dictées par le FMI et l’UE.

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Les membres de Lutte Révolutionnaire ont fait ce 6 février une déclaration
en commémoration de la mort de Lambros Fountas (le 10 mars 2010), décédé
dans la fusillade avec la police qui ouvra la répression contre le groupe. Le texte, initialement rendu public en anglais, a été traduit par les soins du Secours Rouge.

Déclaration de Lutte Révolutionnaire – format pdf

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Le 4 février, pour la première fois depuis les évènements du 19 octobre
(les affrontements entre autonomes/anarchistes et le KKE/PAME) les groupes
anarchistes ont réussis à organiser une manifestation sauvage de 5’000
personnes. Seuls deux banderoles ouvraient et fermaient le cortège : les
groupes ont optés pour une autre technique anti-répressive, deux lignes
armées de bâtons et de masques à gaz de chaque côté de la manifestation.

Manifestation anarchiste à Athènes

Manifestation anarchiste à Athènes

Alors que des centaines de policiers protégeaient le parlement, 5
policiers d’une unité spéciale à moto (les Voltigeurs Delta) ont
interpellés et fouillés un groupe de 6 manifestants à l’écart. En quelques
secondes, une cinquantaine de black-blocks ont encerclé et attaqué. Les
voltigeurs se sont rapidement enfuis, laissant les sacs auparavant saisis
sur place.
Le soir même, une soixantaine de manifestants ont caillassé à l’aide de
lance-pierres la résidence du président grec en solidarité avec les
prisonniers politiques, à leurs tours poursuivis par des voltigeurs delta,
ils ont réussi à semer la police dans les rues d’exarchia. Bilan de la
journée : aucune arrestation.

Pour les 10 et 11 février, une grève générale de 48h a été décrétée par 3
syndicats grecs. Une manifestation de 25’000 personnes (qui a fédéré ML,
anarchistes et trotskystes) a traversé Athènes, tandis que de nombreuses
mairies , hôtels de ville, sièges de sociétés, usines étaient occupés (ou
attaqués) par des Comités pour l’Autogestion et/ou des émeutiers.
Deux zones d’affrontements ont éclot sur le parcours de la manifestation
dont l’une près de la Place Syntagma, alors que des anarchistes tentaient
d’incendier le Ministère des Finances. Si la bataille était de ‘petite’
envergure (le KKE/PAME avait bloqué les transports en communs au lieu de
les laisser gratuits comme cela s’est déjà produit), la violence a
rapidement été extrême : cocktails Molotov contre grenades anti-émeutes.
On déplore une dizaine d’arrestations judiciaires et beaucoup
d’arrestations administratives. La plupart des incendiaires et des
manifestants ont réussis à fuir vers Exarchia ou dans la fac’ de droit
(reconvertie par les anarchistes, pour l’occasion de la grève, en hôpital
occupé).

Affrontements à Athènes

Affrontements à Athènes

Le soir du 9 février déjà, 15’000 personnes avaient envahi les rues
d’Athènes dans 4 rassemblements spontanés qui ont suivi l’adoption d’un
nouveau plan de rigueur. Après avoir cassé les banques et brulé les bennes
qui se trouvaient sur leurs chemins, les rassemblements ont convergé vers
la Place Syntagma, les Ministères du Travail et de la Santé ainsi que la
Fac’ de Droit ont été occupés.

L’appel à manifester pour dimanche : « Prenons la Place Syntagma,
assiégeons le Parlement, jusqu’à la chute du gouvernement ». Les
affrontements reprendrons donc certainement dès ce matin, toujours
autour de la Place Syntagma.