Des affrontements ont éclaté samedi lorsque les forces israéliennes ont attaqué le camp de réfugiés de Jénine en véhicule militaire et ont commencé à battre les habitants. Le jeune homme de 19 ans, identifié comme Mohammad Mahmoud Abou Khalifah, a été tué par balle dans la mêlée et six autres ont été blessés, dont l’un est en état grave. Plusieurs arrestations ont également été faites par les troupes israéliennes. Les forces israéliennes entrent régulièrement dans le camp sous prétexte de mener des activités de surveillance, provoquant un affrontement avec les résidents palestiniens.

Mohammad Mahmoud Abou Khalifah

Mohammad Mahmoud Abou Khalifah

Le procès en appel des 25 prisonniers politiques sahraouis condamnés à de lourdes peines par une juridiction militaire marocaine et détenus depuis 6 ans (voir notre article), a été reporté au 13 mars prochain. Ces prisonniers sont accusés pour les manifestations qui ont suivi la répression sanglante, par les forces de sécurité marocaines, d’un grand campement de protestation à Gdim Izik, au Sahara occidental occupé.

Le palais de justice de Salé, où doit se dérouler le procès

Le palais de justice de Salé, où doit se dérouler le procès

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Des dizaines de Palestiniens ont été blessés, et d’autres ont souffert d’inhalation de gaz lacrymogène lors d’affrontements mercredi avec les forces de l’armée israélienne dans les localités de Biddu et Qatana. Les affrontements ont éclaté à Biddu lorsque les forces israéliennes ont attaqué les deux villages de remettre des ordres de démolition des maisons de cinq familles, et des ordres à comparaître devant le renseignement israélien. Les soldats israéliens ont attaqué des maisons qui appartiennent à d’autres familles, dont celle d’une jeune fille de 17 ans qui a été abattu par des soldats israéliens mai 2016 après qu’elle aurait tenté de poignarder certains d’entre eux.

Des affrontements ont également éclaté dans la ville de Qatna lorsque des soldats israéliens ont attaqué des dizaines de maisons et de magasins, et remis quelques Palestiniens commandes à comparaître devant le renseignement israélien.

Répression d'une manifestation à Biddu (image d'archive)

Répression d’une manifestation à Biddu (image d’archive)

Lorsque les travailleurs de l’usine d’huiles comestibles d’IFFCO à Suez se sont mis en grève dans le cadre d’un conflit lié aux salaires en décembre dernier, la société a déposé plainte auprès de la police contre 15 travailleurs, dont 9 membres du syndicat. Le 29 décembre, des policiers ont effectué une descente aux domiciles du président et du secrétaire général du syndicat et de quatre autres travailleurs. Et le 3 janvier, la police a pris l’usine d’assaut et arrêté 13 grévistes. 12 ont ensuite été libérés sous caution en attendant le procès et deux autres maintenus en détention pour incitation à la grève. Les travailleurs n’ont plus accès à l’usine.

Au total vingt-trois travailleurs, responsables et membres du syndicat IFFCO Égypte risquent d’être condamnées à de lourdes amendes et à des peines de prison, lors du jugement qui sera rendu le 29 janvier. Les attaques contre le syndicat IFFCO font suite à la dure répression exercée à l’encontre des chauffeurs d’autobus du Caire et des ouvriers des chantiers navals d’Alexandrie et de leurs syndicats.

Les grévistes d'IFFCO

Les grévistes d’IFFCO

Au moins six Palestiniens ont été blessés par les forces israéliennes mercredi lors d’affrontements dans un camp de réfugiés de Qalandia, au nord de Jérusalem. Les forces israéliennes sont venues à l’aube démolir des petits commerces (magasins, car-wash) dans le camp sous le prétexte qu’ils ont été construits sans permis. Lors de ces démolitions, ils ont détruit plusieurs véhicules. Les habitants du camp ont résisté en lançant des pierres et des cocktails Molotov. Les soldats ont ouvert le feu et tiré des balles réelles, des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes, blessant au moins six manifestants. Les militaires ont empêchés les ambulances et les pompiers palestiniens d’entrer dans le camp.

Les affrontements à Qalandia

Les affrontements à Qalandia

Un Palestinien de 17 ans a été abattu par la police des frontières israélienne lors d’affrontements entre manifestants et forces d’occupation dans le village de Tuqua, près d’une colonie sioniste, au sud de Bethléem. L’adolescent, nommé Qusai al-Amour a été touché de trois balles de guerre dans la poitrine.

Qusai al-Amour

Qusai al-Amour

Les troupes israéliennes ont lancé hier samedi un raid sur le village de Beit Ummar près d’Hébron, en Cisjordanie occupée. Des affrontements ont éclaté lorsque les Israéliens ont brutalement confisqué le véhicule appartenant à un activiste anti-colonisation palestinienne. Les forces israéliennes ont alors noyé les environs de gaz lacrymogènes pour disperser les Palestiniens qui protestaient contre le raid dans la zone d’al-Bayyada du village. Un certain nombre de manifestants ont dû être soignés pour avoir inhalé trop de gaz.

Le gazage du village de Beit Ummar

Le gazage du village de Beit Ummar

Des milliers de Palestiniens se sont rassemblés dans le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, arborant des banderoles et lançant des slogans comme « nous voulons de l’électricité ». Alors qu’ils se dirigeaient vers le siège de la compagnie publique d’électricité dans le nord du territoire, les forces de sécuritédu Hamas ont tiré en l’air et dispersé avec des matraques les manifestants, et maltraités plusieurs journalistes. Plusieurs manifestants ont jeté des pierres sur le bâtiment.

La bande de Gaza, contrôlée par le Hamas depuis 2007 et soumise à un blocus israélien et égyptien, a été le théâtre ces derniers jours de manifestations d’habitants protestant contre la dégradation de leur alimentation en électricité. Les quelque deux millions de Gazaouis bénéficient seulement de quatre heures d’électricité par jour depuis la fin 2016, au lieu de huit heures en temps normal.

La manifestation de Gaza

La manifestation de Gaza

En Arabie saoudite, les militants des droits humains disparaissent les uns après les autres, étant poursuivis en justice, incarcérés, réduits au silence par des manœuvres d’intimidation ou contraints à l’exil. Le 8 janvier, Essam Koshak, défenseur des droits humains, a été convoqué par le Département de police judiciaire à La Mecque et a été placé en détention. Il n’est pas été autorisé à prendre un avocat et est interrogé au sujet de son compte Twitter. Le même jour Ahmed al Mushaikhass, membre fondateur du Centre Adala pour les droits humains a été emprisonné au commissariat d’al Dammam, où il est toujours détenu. Il est depuis interrogé par le Bureau des enquêtes et des poursuites judiciaires (BIP).

Avant-hier, mardi 10 janvier, Abdulaziz al Shubaily, membre fondateur de l’Association saoudienne pour les droits civils et politiques (ACPRA), une organisation indépendante de défense des droits humains aujourd’hui dissoute, a comparu devant le Tribunal pénal spécial, qui s’occupe des affaires de terrorisme. Il a été condamné à une peine de huit ans d’emprisonnement en raison de son travail de défense des droits humains. Il était accusé, entre autres, d’avoir « été en contact avec des organisations étrangères » et d’avoir fourni des informations à Amnesty International pour deux rapports de l’organisation. Tous les autres membres de l’ACPRA ont été poursuivis en justice ou incarcérés.

Abdulaziz al Shubaily

Abdulaziz al Shubaily