Des affrontements ont éclaté entre les soldats israéliens et les habitants du village de Taqou (à une douzaine de kilomètres à l’est de Bethléem), à l’entrée nord de la localité. Les soldats ont utilisé des balles en acier recouvertes de caoutchouc, des cartouches de gaz lacrymogènes et des grenades d’étourdissement contre les habitants, causant plusieurs cas de suffocation parmi eux. Ils ont tous été traités sur les lieux.

Manifestants palestiniens (archive)

Manifestants palestiniens (archive)

En juin 2016, des affrontements armés avaient éclaté non loin du village de Ghoreh Saghl entre les guérilleros du Parti Démocratique du Kurdistan Iranien (PDKI) et les « Gardiens de la révolution » Iraniens. Sept villageois, qui ne sont pas des guérilleros mais qui étaient soupçonnés d’être lié à l’opposition, ont été arrêtés peu après: Rassoul Azizi, Mohamad Zaher Faramarzi, Yaghoub Baakram et deux frères Jalal Masrouri et Kamal Masrouri. Ils ont été torturés et interrogés pendant plus de 45 dans un centre de détention secret du Ministère des Renseignements Iranien de la ville d’Orumiyeh. Quelques semaines plus tard, Hedayat Ghaderi, originaire de la même localité était arrêté et transféré dans ce même de centre de détention secret du Ministère des Renseignements, alors qu’ils n’était même pas dans la région de Ghoreh Saghl quand se sont produits les affrontements. Il a été torturé pendant deux mois par des suspensions de son corps la tête vers le bas, des chocs électriques à l’aide de tasers, des coups de fouet et de câbles électriques sur la plante des pieds.

Les procès de ces six hommes détenus à la prison centrale d’Orumiyeh ont eu lieu le mardi 17 janvier 2017 devant « Tribunal Révolutionnaire » de la ville. Hedayat Abdullah Ghaderi a été condamné à mort, Rassoul Azizi à 25 ans de prison, Mohamad Zaher Faramarzi à 20 ans, Yaghoub Bakram à 15 ans, les frères Masrouri à 15 ans pour Jalal et 10 ans pour Kamal. Ces peines ont été confirmées il y a quelques jours.

Prison centrale d’Orumiyeh.

Prison centrale d’Orumiyeh.

Les forces israéliennes ont affronté jeudi de jeunes manifestants palestiniens dans le camp de réfugiés d’Ayda, au nord de Bethléem, où les soldats ont utilisé des balles de guerres et des gaz. Les affrontements ont éclaté lorsque de jeunes palestiniens ont jeté un cocktail Molotov sur une base militaire près de la mosquée Bilal Ibn Rabah, également appelée Tombeau de Rachel. Des soldats israéliens ont attaqué le camp juste après l’incident et ont tiré des balles de guerres, des grenades à gaz. Ils ont arrêté deux jeunes hommes identifiés comme Rani Abu Aker et Saeb Amarneh.

L'entrée du camp de réfugiés d'Aida

L’entrée du camp de réfugiés d’Aida

La région d’Al Hoceima est de nouveau entrée en ébullition dans le sillage des manifestations répétitives qu’ont connues plusieurs localités du Rif depuis le déclenchement d’un mouvement de protestation après la mort de Mohcine Fikri en octobre dernier. Dans la journée d’hier lundi, un grand rassemblement devait avoir lieu sur la place principale d’Al Hoceima, mais comme le 4 janvier (voir notre article), les autorités locales l’ont empêché, déclenchant les affrontements. Ceux-ci ont duré près de 7 heures d’affilée. Des jeunes ont afflué de localités et villages avoisinants, notamment d’Imzouren, pour prêter main forte aux manifestants. Des coupures d’électricité ont été constatées et plusieurs routes de la région ont été bloquées.

Les affrontements de Boukidan

Les affrontements de Boukidan

Le Tribunal de première instance du Kef, a ordonné, mercredi 25 janvier 2017, la libération conditionnelle de 15 détenus parmi les 22 personnes impliquées dans le mouvement social de Jérissa de janvier 2016, suite au décès de Ridha Yahyaoui à Kasserine. Le 8 février, 74 jeunes détenus de Tajerouine comparaîtront pour les mêmes accusations. Le même tribunal devrait se prononcer le 30 janvier, sur cinq élèves accusés de désobéissance civile et d’entrave à la circulation suite aux manifestations qui ont suivi l’assassinat de Chokri Belaid, 6 février 2013. Les 22 jeunes de Jérissa sont accusés de provocation d’incendie dans des locaux non habité, participation à une rébellion armée provoquée par plus de dix personnes et entrave à la circulation. Le gouvernerat de la région déshéritée du Kef avait connu au début de janvier 2016 une vague de protestations de jeunes qui réclament l’emploi et le développement.

Les protestations dans le Kef en janvier 2016

Les protestations dans le Kef en janvier 2016

Des affrontements ont éclaté samedi lorsque les forces israéliennes ont attaqué le camp de réfugiés de Jénine en véhicule militaire et ont commencé à battre les habitants. Le jeune homme de 19 ans, identifié comme Mohammad Mahmoud Abou Khalifah, a été tué par balle dans la mêlée et six autres ont été blessés, dont l’un est en état grave. Plusieurs arrestations ont également été faites par les troupes israéliennes. Les forces israéliennes entrent régulièrement dans le camp sous prétexte de mener des activités de surveillance, provoquant un affrontement avec les résidents palestiniens.

Mohammad Mahmoud Abou Khalifah

Mohammad Mahmoud Abou Khalifah

Le procès en appel des 25 prisonniers politiques sahraouis condamnés à de lourdes peines par une juridiction militaire marocaine et détenus depuis 6 ans (voir notre article), a été reporté au 13 mars prochain. Ces prisonniers sont accusés pour les manifestations qui ont suivi la répression sanglante, par les forces de sécurité marocaines, d’un grand campement de protestation à Gdim Izik, au Sahara occidental occupé.

Le palais de justice de Salé, où doit se dérouler le procès

Le palais de justice de Salé, où doit se dérouler le procès

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Des dizaines de Palestiniens ont été blessés, et d’autres ont souffert d’inhalation de gaz lacrymogène lors d’affrontements mercredi avec les forces de l’armée israélienne dans les localités de Biddu et Qatana. Les affrontements ont éclaté à Biddu lorsque les forces israéliennes ont attaqué les deux villages de remettre des ordres de démolition des maisons de cinq familles, et des ordres à comparaître devant le renseignement israélien. Les soldats israéliens ont attaqué des maisons qui appartiennent à d’autres familles, dont celle d’une jeune fille de 17 ans qui a été abattu par des soldats israéliens mai 2016 après qu’elle aurait tenté de poignarder certains d’entre eux.

Des affrontements ont également éclaté dans la ville de Qatna lorsque des soldats israéliens ont attaqué des dizaines de maisons et de magasins, et remis quelques Palestiniens commandes à comparaître devant le renseignement israélien.

Répression d'une manifestation à Biddu (image d'archive)

Répression d’une manifestation à Biddu (image d’archive)