Le président égyptien al-Sissi a promulgué une loi qui va permettre de surveiller certains comptes d’utilisateurs de réseaux sociaux. Selon cette loi, votée par le parlement en juillet, toute personne ayant plus de 5.000 abonnés en ligne -sur un site personnel, un blog ou les réseaux sociaux- pourra être surveillée. Le Conseil supérieur de régulation des médias sera autorisé à suspendre ou bloquer ces sites ou comptes s’il juge qu’ils « publient ou diffusent de fausses nouvelles » ou « incitent à violer la loi, à la violence ou à la haine ».

Au moins deux ans d’emprisonnement et une amende sont également encourus par « tous ceux qui créent, dirigent ou utilisent un site ou un compte privé dans le but de commettre ou faciliter la commission de crimes punis par la loi ». La nouvelle loi prévoit aussi une peine de prison d’un an et une amende pour « toute personne qui accède délibérément ou par erreur, et sans raison valable, à un site, un compte privé ou un système informatique dont l’accès est interdit ».

À la mi-août le président avait promulgué une loi de « lutte contre la cybercriminalité » permettant aux autorités de bloquer tout site dont le contenu constitue « une menace pour la sécurité nationale » ou pour « l’économie nationale ». Plus de 500 sites d’informations ou d’ONG sont actuellement bloqués en Egypte. Plusieurs internautes et blogueurs, critiques du gouvernement ou connus pour leurs commentaires ou dessins satiriques, ont récemment été arrêtés et placés en détention. Les autorités leur reprochent d’appartenir à des « groupes interdits » et de diffuser des « fausses nouvelles ».

Le maréchal al-Sissi

Le maréchal al-Sissi

Une nouvelle série de manifestations à la frontière de Gaza hier vendredi ont fait 180 blessés palestiniens dont deux grièvement. Des manifestants ont lancé des pierres et des pneus brûlés vers la frontière ainsi que des cerfs-volants incendiaires. Les Palestiniens affirment qu’ils ont réussi à détruire un drone israélien qui tirait des grenades lacrymogènes, mais les autorités israéliennes prétendent que le drone a mal fonctionné suite à une erreur technique.

Les incidents à la frontière de Gaza

Les incidents à la frontière de Gaza

Des centaines de manifestants irakiens ont lancé des pierres et tenté d’entrer par effraction dans la ville pétrolière de Bassora, dans le sud du pays, pour réclamer de meilleurs services publics et lutter contre la corruption. Certains manifestants ont également mis le feu à des pneus de véhicules à l’extérieur du bâtiment et il y a eu des escarmouches avec la police anti-émeute qui ont tiré des gaz lacrymogènes pour contrer la manifestation.

Les manifestations de vendredi étaient particulièrement liées à la forte salinité de l’eau potable à Bassorah, ce qui, selon les habitants, les rend impropres à la consommation. L’infrastructure de la ville souffre d’années de négligence et d’investissements médiocres, ce qui a suscité un ressentiment généralisé alors que la population compare sa situation à la richesse pétrolière fournie par les caisses de la province du gouvernement fédéral.

Les incidents de Bassora

Les incidents de Bassora

Des dizaines de Palestiniens ont été asphyxiés mercredi lors de la dispersion par les forces d’occupation israéliennes d’une marche pacifique d’habitants du village de Ras Karkar. Ceux-ci voulaient entrer dans les terres agricoles dont des colons veulent s’emparer afin d’y construire une nouvelle colonie. L’armée a dispersé les citoyens en utilisant des grenades sonores et des grenades lacrymogènes faisant plusieurs cas d’asphyxie traités sur place. L’armée israélienne a fermé les entrées du village et a annoncé la région ciblée comme zone militaire fermée. Les Palestiniens de cette région de l’ouest de Ramallah, où Israël a établi huit colonies, sont constamment ciblés par des agressions de colons.

Colonie sioniste près du village de Ras Karkar

Colonie sioniste près du village de Ras Karkar

Les principaux prisonniers du Front Populaire de Libération de la Palestine ont été transférés soudainement le mercredi 29 août à plusieurs reprises. Dans la prison de Megiddo, la tension s’est accrue entre les prisonniers politiques palestiniens et l’administration de la prison d’occupation israélienne.
Cela fait suite à plusieurs déclarations politiques publiques du Département Prison du FPLP, notamment en soutien à la grève des prisonniers aux Etats-Unis (voir notre article)

Solidarité avec les prisonniers palestiniens (archive)

Solidarité avec les prisonniers palestiniens (archive)

Pour la deuxième année consécutive, le régime jordanien a interdit une cérémonie pour honorer le dirigeant du FPLP Abu Ali Mustafa à l’occasion du 17e anniversaire de son assassinat par les forces d’occupation israéliennes.
L’événement devait avoir lieu le mercredi 29 août au bureau du Parti Wihda (Parti de l’Unité Démocratique Populaire). Le gouverneur d’Amman a émis un ordre empêchant l’événement, et le Parti Wihda a convoqué une réunion d’urgence pour déterminer comment procéder à la lumière de ces événements.

Abu Ali Mustafa

Abu Ali Mustafa

Un an après son arrestation, le Franco-Palestinien Salah Hamouri est toujours détenus dans l’une des plus grandes prisons israéliennes, Ktzi’ot, dans le désert du Néguev. Sans connaître l’ampleur des charges qui pèsent contre lui, sans assurance sur sa date de libération parce qu’ en « détention administrative ». Cette spécificité israélienne permet d’incarcérer pour des durées renouvelables toute personne suspectée de menacer la sécurité de l’Etat. La décision est prise par un juge lors d’audiences à huis clos, sur les recommandations confidentielles du Shabak (le renseignement intérieur israélien) que l’accusé n’a même pas le droit d’entendre.

Né à Jérusalem d’un père palestinien et d’une mère française, le binational de 33 ans a passé la moitié de sa vie d’adulte en prison. La dernière arrestation d’Hamouri a eu lieu trois jours après qu’il a passé l’examen du barreau palestinien. Le Shabak affirme allègue qu’Hamouri a « renoué » avec le FPLP. Le 1er juillet, un juge israélien a ordonné trois mois de détention supplémentaires, le temps d’étudier «de nouvelles informations». Sans accès au dossier, Hamouri, présent à l’audience, avait refusé d’être défendu, s’inscrivant dans le boycott des tribunaux israéliens engagés en février par les Palestiniens en détention administrative (autour de 500, soit 8 % des prisonniers palestiniens).

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La peine de mort a été requise à l’encontre de cinq militants des droits de l’homme en Arabie saoudite. Parmi ces personnes figure Israa Al-Ghomgham, qui avait rassemblé des informations sur les manifestations de masse de la province orientale de Qatif qui, à partir de 2011, dans la foulée du printemps arabe, dénonçaient la discrimination antichiite de la monarchie absolue sunnite. Elle avait été arrêtée chez elle en décembre 2015 avec son mari. Elle pourrait être la première femme à être condamnée à la peine capitale pour son activité relative aux droits de l’homme. Elle est notamment accusée d’incitation à la contestation et d’avoir apporté un soutien moral à des émeutiers.

Une exécution en Arabie saoudite (archive)

Une exécution en Arabie saoudite (archive)

Le 19 juillet dernier, Mustafa Khaled Awad, a été arrêté au poste-frontière d’Allenby entre la Jordanie et la Cisjordanie. Mustafa, 36 ans, originaire d’un camp de réfugiés palestiniens du Liban, Ain el-Helweh, avait obtenu l’asile en Belgique avant d’obtenir la nationalité. Durant les deux premières semaines de sa détention, Mustafa n’a pas pu consulter d’avocat ni contacter sa famille. Ce n’est que le 8 août qu’il a pu rencontrer le consul belge, après avoir subit 20 jours d’interrogatoires. Les violences lors d’un interrogatoire par les forces de sécurité israéliennes sont coutumières et légalisées: agressions physiques, pressions psychologiques sévères, privation prolongée de sommeil, etc. Los d’une de ces journées d’interrogatoire, Mustafa a été interrogée pendant 20 heures continues par des équipes d’interrogateurs qui se relayaient. Mustafa souffre de problèmes de santé et souffre de fortes douleures lombaires, des problèmes de santé qu’il n’a probablement pas la possibilité de soigner. Mustafa est militant dans plusieurs associations palestiniennes et est également danseur dans une troupe de debkeh, il est accusé par la police israélienne d’appartenir au FPLP, le Front Populaire de Libération de la Palestine.

Voir la page facebook « Free Mustafa »

Mustafa Awad

Mustafa Awad

Mardi 14 août, un enfant palestinien a été blessé à la tête par un tir de l’armée d’occupation. Cette attaque s’est produite au cours d’une manifestation de la « Marche du Grand retour ». Dans le cadre de cette marche, les Gazaouis se rassemblent depuis le 30 mars à proximité de la barrière de sécurité séparant le territoire de la Bande de Gaza de l’état d’Israël. Les soldat israéliens ont pour habitude d’intervenir contre ces manifestation via des tirs à balle réelles (voir notre article). Le bilan se dresse, à ce jour, à plusieurs dizaines de tués et à plusieurs milliers de blessés.

Une manifestation à la frontière de Gaza (archive)

Une manifestation à la frontière de Gaza (archive)