Le Front Démocratique pour la Libération de la Palestine a publié le 1er juin, à Gaza, une déclaration suite à l’assassinat vendredi de l’infirmière Razan An-Najjar (voir notre article):

Le FDLP annonce la mort de sa martyre, l’héroïque camarade Ashraf Razan An-Najjar, membre de l’Union des Comités de Travail féminin – Union des Femmes du Front Démocratique- qui a été tuée en accomplissant sa tâche humanitaire et nationale, en portant secours aux blessés dans la Marche du Retour du vendredi « De Gaza à Haïfa, le même sang et la même destination ». Le FDLP salue le rôle noble et humanitaire joué par la martyre Razan qui participait régulièrement aux Marches pour le retour et la fin du blocus, semaine après semaine, au service de notre peuple, en assistant les blessés. Il affirme que le sang de sa camarade Razan témoigne du terrorisme de l’État occupant israélien et de son agression permanente contre notre peuple. Il salue également et loue les masses fidèles de notre peuple qui ont participé massivement à la dixième Marche du retour vendredi, et estime que cette participation confirme sa détermination à faire face à la politique d’occupation, à se battre pour le retour et la fin du blocus. Il a appelé les organisations internationales dédiées à la défense des droits humains à documenter l’assassinat de sang-froid de la martyr Razan de la part des forces de l’occupation israélienne, alors qu’elle aidait les blessés avec son collègues des Comités médicaux.

Ashraf Razan An-Najjar

Ashraf Razan An-Najjar

L’infirmière palestinienne Razan Najjar, 21 ans, a été abattue par les troupes israéliennes alors qu’elle participait au service médical accompagnant une manifestation près de la frontière de la bande de Gaza. Des dizaines de Palestiniens ont été blessés et deux tués dans les manifestations de vendredi qui ont eu lieu dans cinq endroits de la bande de Gaza. L’infirmière a été touchée à la poitrine par des tirs israéliens alors qu’elle prodiguait les premiers secours à des manifestants blessés. Une centaine de Palestiniens auraient été blessés – dont quarante parmi les tirs à balles de guerre.

Razan Najjar, au centre de l'imgae, alors qu'elle courrait avec des manifestants pour se protéger des gaz lacrymogènes tirés par la troupe israélienne près de la frontière de la bande de Gaza, peu de temps avant qu'elle soit abattue.

Razan Najjar, au centre de l’imgae, alors qu’elle courrait avec des manifestants pour se protéger des gaz lacrymogènes tirés par la troupe israélienne près de la frontière de la bande de Gaza, peu de temps avant qu’elle soit abattue.

Onze militants des droits humains dont sept défenseurs des droits de la femme ont été arrêtés mardi en Arabie Saoudite, quelques semaines avant que le royaume n’autorise les femmes à conduire. La raison de ces arrestations n’est pas claire, mais des activistes ont expliqué qu’en septembre 2017, «la cour royale avait contacté d’importants militants… et les avait avertis qu’ils ne devaient pas s’exprimer dans les médias». Parmi les personnes détenues depuis le 15 mai figurent notamment Loujain al-Hathloul, Aziza al-Yousef et Eman al-Nafjan, trois militantes connues pour avoir combattu l’interdiction de conduire, qui doit être levée le 24 juin, et surtout la tutelle exercée par les hommes sur les femmes dans le plus grand pays du Moyen-Orient.

Sans nommer les détenus, les autorités les ont accusés d’entretenir des « contacts suspects avec des parties étrangères » et de saper « la sécurité et la stabilité » du royaume. Des médias progouvernementaux saoudiens les ont qualifiés de « traîtres ». Trois des militantes arrêtées ont été libérées, Aisha al-Mana qui, âgée de 70 ans, est en mauvaise santé, Hessa al-Sheikh et Madeha al-Ajroush sans que l’on sache les conditions de ces libétations.

Aisha al-Mana

Aisha al-Mana

Le 4 mai, les YPG ont réalisé une embuscade contre Jamal al-Zakhlool, responsable de la sécurité au sein du groupe jihadiste Faylaq al-Rahman et collaborateur du MİT, les services de renseignement turcs. L’embuscade a eu lieu sur la route entre les villages de Kurzalah et de Basutah, dans le canton d’Afrin, trois combattants du Faylaq al-Sham ont également été tués et deux véhicules détruits.

Zakhlool était responsable de l’organisation de l’installation des djihadistes qui se sont récemment retirés de la région de Ghouta orientale pour occuper la région d’Afrin, dans le cadre de la politique turque de transformation de la démographie de la région au profit d’arabes sunnites organisés par les salafistes. Ceux organisent un régime de terreur avec l’aide du MIT. Chaque semaine, des habitants du canton d’Afrin sont victimes d’enlèvements et de tortures. Parfois les familles sont rançonnées et doivent payer des milliers de dollars aux jihadistes pour retrouver leurs proches vivant. Parfois les personnes enlevées sont assassinées. 140.000 personnes ont été déplacées d’Afrin et on ne leur permet pas de rentrer chez elles. Depuis la mi-mars, environ 71.000 personnes ont été transportées dans le nord-ouest de la Syrie depuis la Ghouta orientale et l’est du Qalamoun.

Un camp de transit créé par les turcs pour accueillir les jihadistes de la Goutha et leurs familles destinés à remplacer les populations kurdes d'Afrin

Un camp de transit créé par les turcs pour accueillir les jihadistes de la Goutha et leurs familles destinés à remplacer les populations kurdes d’Afrin

Dossier(s): Archives Monde arabe et Iran Tags:

Abderrahim Badri, 24 ans, étudiant en droit, militant actif à l’Université d’Agadir dans la défense de la cause et des étudiants sahraouis, a été assassiné samedi à l’université d’Agadir par un groupe d’étudiants cagoulés. L’assassinat, soigneusement organisé, a eu lieu samedi dans le site de l’université ‘Ibn Zahr’ dans la ville marocaine d’Agadir. L’Union générale des étudiants sahraouis dénonce la main des forces de sécurité marocaines derrière ce meurtre, ces services instrumentalisant régulièrement colons et étudiants marocains pour agresser les défenseurs de la cause sahraouie.

Abderrahim Badri

Abderrahim Badri

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Le jeudi 10 mai, des milliers d’enseignants et d’enseignants retraités ont manifesté dans une trentaine de villes pour réclamer plus de fonds pour l’éducation, des salaires plus élevés et la fin de la privatisation de l’enseignement. À Téhéran, les manifestants se sont réunis devant les bureaux du plan et du budget où la manifestation a été violemment dispersée et une quinzaine d’enseignants et militants ont été arrêtés par les forces de sécurité du régime et des agents en civil. Plusieurs d’entre eux auraient été relâchés plus tard dans la journée. Six manifestants sont toujours emprisonnés à la prison d’Evin. Ils s’agit de Mohammad Taqi Fallahi, Mohammad Habibi, Ali Zolfi, Ismail Gerami, Mohammad Hassan Poureh et Rasoul BodaqiI.

Ils ont comparu devant le tribunal menotté et enchaîné et ayant visiblement été battus. Parmi les 6 prisonniers se trouve Mohammad Habibi, membre du comité exécutif du syndicat des enseignants de Téhéran. Celui-ci avait été arrêté le 3 mars et relâché le 15 avril sans qu’aucune charge n’ai été retenue à son encontre. Mohammad Habibi est apparu au tribunal en mauvaise condition physique, avec les mains engourdis et sachant à peine marcher. Les six prisonniers ont refusé de payer la caution squi ‘élève à ± 12.000$.

Manifestation des enseignants à Téhéran, le 10 mai 2018

Manifestation des enseignants à Téhéran, le 10 mai 2018

Mohammad Habibi le jour de sa liberation, le 15 avril 2018

Mohammad Habibi le jour de sa liberation, le 15 avril 2018

Des affrontements ont éclaté, mardi, entre des dizaines de palestiniens et l’armée israélienne dans différentes régions de la Cisjordanie occupée. Des heurts ont eu lieu au niveau de l’entrée des villes d’al-Beireh et de Ramallah après que l’armée israélienne ait dispersé une marche qui a démarré du complexe à el-Beireh vers Beyt Eil en commémoration du 70e anniversaire de la Nakba. Les jeunes palestiniens ont lancé des pierres et des bouteilles vides en direction des soldats israéliens et ont incendié des pneus, tandis que l’armée a riposté avec des tirs de balles réelles et de balles en caoutchouc en plus des grenades lacrymogènes.

Des affrontements similaires ont éclaté au quartier de Bab al-Zawiya dans le centre de la ville al-Khalil (Hébron, sud) et au niveau de l’entrée de la ville de Bethléem du nord, dans la localité orientale d’al-Lobn relevant de la province de Naplouse et sur la frontière de Houara dans le sud de la ville éponyme. Les équipes médicales à l’hôpital de Hébron ont traité des personnes blessées par balles réelles, dont l’une d’entre elles a été blessée à l’épaule et l’autre dans l’abdomen. A Gaza, les funérailles des Palestiniens tués lors du massacre de lundi (au total 60 morts) ont été l’occasion de grands rassemblements.

Funérailles ce mercredi à Gaza

Funérailles ce mercredi à Gaza

Les soldats israéliens ont tués ce lundi 37 manifestants Palestiniens qui protestaient contre l’inauguration prévue dans l’après-midi à Jérusalem de l’ambassade américaine en Israël. Cette journée de festivités côté israélien et américain est la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis la guerre de 2014 dans la bande de Gaza. Au moment où le bilan du massacre s’alourdissait d’heure en heure, le président américain Donald Trump saluait le transfert à Jérusalem de l’ambassade des Etats-Unis comme « un grand jour pour Israël ».

A quelques dizaines de kilomètres de Jérusalem, des affrontements ont éclaté dans la bande de Gaza aux abords de la frontière. Des dizaines de milliers de Palestiniens sont rassemblés à quelque distance de la frontière. Certains groupes se sont détachés pour lancer des projectiles de fortune en direction des soldats et tenter de forcer, au péril de leur vie, la barrière frontalière lourdement gardée par les tireurs israéliens. Trente-sept Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens. Des centaines de personnes ont été blessées, dont plusieurs journalistes palestiniens ont été atteints par balles.

EDIT 19H15: Les nombre de tué atteint déjà 52 Palestiniens et celui des blessés 2.000. Ces décès portent à 106 le nombre de Palestiniens tués dans la bande de Gaza depuis le début, le 30 mars,

A Gaza ce lundi

A Gaza ce lundi

Le soldat israélien condamné pour avoir achevé un palestinien blessé, est sorti de prison mardi après avoir purgé la moitié de sa peine de 18 mois et a participé à une parade chez lui à Ramla où il a été accueilli en héros. Le soldat avait été filmé le 24 mars 2016 alors qu’il tirait une balle dans la tête d’Abdel Fattah al-Sharif à Hébron en Cisjordanie occupée (voir notre article). Le Palestinien venait d’attaquer des soldats au couteau. Blessé par balles, il gisait au sol, quand le militaire l’a achevé.

Il avait été condamné à 18 mois de prison en juillet 2017 pour homicide volontaire (voir notre article). Depuis sa condamnation, l’armée lui a accordé deux réductions de peine, et il est encore sorti deux jours avant terme pour assister au mariage de son frère. Huit mois de prison, c’est la condamnation que purge l’adolescente palestinienne Ahed Tamimi, pour avoir giflé un soldat de l’armée d’occupation…

L'assassin et sa victime

L’assassin et sa victime

Claude Mangin-Asfari entame sa quatrième semaine de grève de la faim. Interdite d’entrée sur le territoire marocain depuis 2016, elle réclame le droit de visiter son conjoint emprisonné à Kenitra. Claude Mangin et Naâma Asfari se sont rencontrés au début des années 2000 en France alors que Naâma Asfari, militant pour l’autodétermination du Sahara occidental, préparait un DEA de droit international. Claude Mangin-Asfari a entamé depuis le 18 avril dernier une grève de la faim pour protester contre son empêchement de rendre visite à son mari. Le cas de Claude Mangin n’est pas exceptionnel, en fait, les représentants des organisations humanitaires et les avocats sont aussi interdits de visite aux détenus politiques sahraouis.

Claude Mangin-Asfari

Claude Mangin-Asfari