36 lycées, sur les 49 que compte la région de Bilda, sont complètement paralysés en raison d’un débrayage des professeurs de l’enseignement secondaire et technique, et qui dure depuis pas moins de six semaines. La justice a jugé cette grève illégale, estimant que les revendications des enseignants «ne sont pas claires et trop généralistes». La direction de l’éducation de Blida a a mis à exécution les menaces du ministère de licencier les enseignants grévistes. A l’annonce du licenciement des enseignants du lycée Commandant Ali Mokrani de Meftah, les élèves solidaires ont manifesté leur refus quant à l’affectation de nouveaux enseignants pour le reste de la saison scolaire. Ils refusent de rejoindre leurs classes avant l’annulation de la décision de licenciement.

Sit-in devant le lycée de Meftah

Sit-in devant le lycée de Meftah

Les militaires de l’armée d’occupation ont fait irruption à l’aube dans le village à Bayt Rima au nord-ouest de Ramallah. ils ont commencer à défoncer les portes d’une série de maison pour délivrer à plusieurs de familles des convocations à se présenter devant les services secrets israéliens pour interrogatoires. Des affrontements ont alors éclaté avec la jeunesse locale. Les soldats israéliens ont tiré des balles en métal revêtues de caoutchouc, touchant en plein visage un jeune manifestant.

Le village de Bayt Rima

Le village de Bayt Rima

Depuis plusieurs semaines, le Soudan connaît d’importance manifestations contre le doublement du prix du pain, manifestations ayant tourné à l’affrontement le 16 janvier (voir notre article du 18 janvier). La hausse du prix du pain fait suite à la décision du régime d’augmenter les tarifs des droits de douane et de confier les importations céréalières au secteur privé. Le régime islamiste répond aux manifestations par une répression brutale qui a fait plusieurs morts et blessés et par des arrestations politiques nombreuses. Comme ces mobilisation avaient été initiées par le Parti communiste Soudanais et les étudiants, la répression s’est tourné contre eux: le Secrétaire Général du Parti, Mohamed Mokhtar Al-Khatib, ainsi que celle de plusieurs membres du Comité Central et de cadres dirigeants, ont été arrêtés. Ces arrestations s’accompagnent de la détention de dirigeants et de militants politiques de l’opposition et de la confiscation de journaux, dont Al-Midan, l’organe central du Parti communiste.

Mohamed Mokhtar Al-Khatib, Secrétaire Général du Parti Communiste Soudanais

Mohamed Mokhtar Al-Khatib, Secrétaire Général du Parti Communiste Soudanais

De nouveaux heurts ont éclaté mercredi soir entre manifestants et policiers dans plusieurs villes de Tunisie, au troisième jour d’une contestation provoquée par des mesures d’austérité. A Siliana, dans le nord-ouest, des jeunes ont jeté des pierres et des cocktails molotov sur des agents sécuritaires et tenté de s’introduire dans un tribunal dans le centre de cette ville. La police a riposté par des tirs lacrymogènes.

Des échauffourées ont également repris à Kasserine, dans le centre défavorisée du pays où des jeunes de moins de 20 ans tentent de bloquer les routes par des pneus en feu et jettent des pierres sur des agents sécuritaires. Plusieurs dizaines de manifestants sont descendus aussi à Tebourba, à 30 km à l’ouest de Tunis où a été enterré mardi l’homme décédé lors de heurts dans la nuit de lundi. La police a riposté par des tirs massifs de lacrymogène, a indiqué un habitant. Des scènes similaires ont eu lieu dans des quartiers près de Tunis. Selon un nouveau bilan du ministère de l’Intérieur quelque 237 personnes ont été arrêtées.

Les affrontements en Tunisie

Les affrontements en Tunisie

Les forces israéliennes ont tiré ce jeudi sur un adolescent palestinien lors d’affrontements dans le village de Beit Einun, au nord-est d’Hébron, dans le sud de la Cisjordanie. Les forces israéliennes avaient installé des portes métalliques aux entrées des villages de Beit Einun et de Sair mercredi soir pour restreindre le mouvement des voitures, provoquant des affrontements avec les résidents locaux. Des jeunes manifestant contre la fermeture ont jeté des pierres sur les soldats israéliennes qui ont riposté avec des grenades lacrymogènes et des tirs à balle, blessant un jeune homme de 16 ans à la jambe avant de le capturer.

Check-point israélien à Beit Einun

Check-point israélien à Beit Einun

Les soldats israéliens ont tiré mercredi sur un adolescent palestinien lors d’affrontements à l’entrée d’un village au nord de Naplouse. Muhyi al-Din Salah, 16 ans, a été blessé au cou lors d’affrontements à l’entrée du village de Burqa. Il a été transféré à l’hôpital Rafidia de Naplouse. Par ailleurs, citoyens palestiniens ont dû recevoir des soins suite à de violentes confrontations avec les forces d’occupation israéliennes dans la ville d’Azzun, à l’est de Qalqilya en Cisjordanie. Les services médicaux de la ville ont du fournir une assistance médicale à six jeunes hommes blessés par des balles en caoutchouc et à sept autres qui avaient souffert d’une inhalation de surdose de gaz lacrymogènes.

Affrontements en Cisjordanie (archive)

Affrontements en Cisjordanie (archive)

Deux villes du bassin minier tunisien ont connu des tensions pour la troisième nuit consécutive suite à l’annonce des résultats d’un concours de recrutement de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), principal employeur dans la région. A Mdhilla, dans le centre du pays, des jeunes ont bloqué une route et mis le feu à des pneus dans la nuit de lundi à mardi. Dimanche soir, la police avait fait usage de gaz lacrymogène pour disperser des manifestants de Metlaoui qui avaient brûlé des pneus. Certains avaient aussi endommagé une succursale bancaire.

Jeudi passé, les forces de sécurité ont arrêté plusieurs dirigeants des partis formant le Front populaire, une coalition de partis de la gauche tunisienne et un syndicaliste. Les personnes arrêtées sont: Habib Tebas, coordinateur régional du parti du Travail, Jemal Cheaïcha, secrétaire général de l’union syndicale régionale à El Guettar et Talal Tabassi, activiste au sein du Front populaire. Ils sont accusé d’avoir inspiré des manifestations violentes qui avaient notamment débouché sur l’incendie des deux sièges sécuritaires et de la recette des finances à Gafsa.

Blocage d'une route à Mdhilla

Blocage d’une route à Mdhilla

Des affrontements ont éclaté, vendredi pour la septième semaine consécutive, entre des jeunes manifestant palestiniens et les forces de l’armée israélienne, près de la région frontalière du village de Jabaliya, dans le nord de la Bande de Gaza et à la frontière orientale de la ville de Khan Younès, dans le sud de la Bande de Gaza. Des dizaines de jeunes ont lancé des pierres en direction des unités de l’armée positionnées au-delà de la barrière de séparation, et l’armée a répondu par les balles réelles et en caoutchouc ainsi que par les grenades lacrymogènes.

Affrontements aux frontières de la bande de Gaza

Affrontements aux frontières de la bande de Gaza

Le tribunal de Marrakech a décidé, mardi, de reporter au 13 février prochain le procès des étudiants sahraouis détenus, justifiant sa décision par l’absence de 4 détenus. Par ailleurs, les forces d’occupation marocaine sont intervenue brutalement le 12 janvier contre un groupe de personnes qui s’étaient rassemblées pour accueillir le prisonnier politique sahraoui libéré, Belaid Babeit, dans la ville occupée de Boujdour.

Les étudiants sahraouis emprisonnés

Les étudiants sahraouis emprisonnés