Plus de 200 personnes ont été arrêtées et des dizaines blessées lors de heurts dans plusieurs villes de Tunisie après une deuxième nuit de troubles sociaux alimentés par des mesures d’austérité, sept ans après la révolution. Dans la soirée et la nuit, la police et l’armée ont été déployées dans plusieurs villes de Tunisie, dont Tebourba, à 30 km à l’ouest de Tunis, où des jeunes sont descendus dans les rues par centaines après l’enterrement mardi après-midi d’un homme décédé lors de heurts dans la nuit précédente.

Des incidents ont également eu lieu à Gafsa (sud), Kasserine (centre) ou encore Sidi Bouzid, d’où était partie en décembre 2010 la contestation sociale marquant le début des Printemps arabes. Ces incidents font suite à la hausse des prix et un budget d’austérité entré au vigueur au 1er janvier, prévoyant de nombreuses hausses d’impôts.

Affrontements la nuit dernière en Tunisie

Affrontements la nuit dernière en Tunisie

Quelque 3700 personnes ont été arrêtées lors des journées de manifestation et d’agitation en Iran dans les deux dernières semaines, selon un législateur iranien. Les manifestations, provoquées en réaction au taux de chômage élevé et à la corruption gouvernementale, ont été les plus importantes observées en Iran depuis l’élection controversée de 2009. Au moins 21 personnes ont perdu la vie dans les agitations ayant entouré les manifestations. Un jeune homme est mort dans la prison d’Evine à Téhéran. Il aurait été un des protestataires arrêtés dans les manifestations.

Manifestation en Iran

Manifestation en Iran

Un manifestant a perdu la vie par asphyxie suite à des heurts nocturnes entre des manifestants et des policiers, qui a éclaté dans la nuit de lundi à mardi à grand-Tunis. Les unités sécuritaires ont fait recours au gaz lacrymogène pour disperser les foules de manifestants sortis dans la rue de Tebourba, une localité de Manouba dans l’ouest de la capitale tunisienne, pour protester contre la récente flambée des prix de plusieurs produits de consommation.

La victime est âgée de 43 ans qui souffrait auparavant de troubles respiratoires avant de perdre la vie asphyxiée après avoir aspiré une grande quantité de gaz lacrymogène. Du côté des unités sécuritaires, cinq policiers, dont deux cadres, ont été blessés lors des heurts suite à des jets de pierres par les manifestants. Il s’agit d’une série de mouvements sociaux nocturnes déclenchés dans plusieurs provinces pour dénoncer la décision gouvernementale de majorer les prix de certains produits dont les carburants et surtout d’autres produits à usage quotidien. Vers le centre-ouest du pays, dans la province de Kasserine, des manifestants se sont confrontés à des unités anti-émeutes dans certains artères.

Affrontements en Tunisie

Affrontements en Tunisie

Emprisonné jusque là dans une prison du Negev, l’avocat franco-palestinien, Salah Hamouri a été transféré dimanche 31 décembre dans la prison de Megiddo. Selon l’association de défense des prisonniers, Addameer, il s’agirait d’une punition. Il y a deux semaines environ, des hommes – peut-être des services de renseignements – ont fait irruption dans la cellule de Salah Hamouri avec, dans leurs mains, un exemplaire de l’Humanité. Par l’intermédiaire de ses avocats, l’Humanité avait publié une interview de Salah Hamouri le 30 novembre dernier. Ces agents ont alors indiqué à Salah Hamouri qu’il allait être placé à l’isolement. Une forme de punition régulièrement utilisée par les autorités israéliennes. Les représentants des prisonniers sont alors intervenus auprès de l’administration pénitentiaire pour empêcher l’application de cette décision.

Mais, ce dimanche matin, les renseignements israéliens sont revenus à la charge en annonçant à Salah Hamouri son transfert à la prison de Megiddo, au sud-est de Haïfa. Il pourrait très bien se retrouver immédiatement à l’isolement. Salah Hamouri se trouve incarcéré dans le cadre d’une détention administrative depuis le 23 août. Le comité de soutien à Salah nous invite à lui écrire (sans mettre son adresse au verso de l’enveloppe) à :

Salah Hamouri / Megiddo Prison / Megiddo / P.O. Box 2424 / Israel

C'est son interview à l'Humanité qui serait à l'origine du transfert

C’est son interview à l’Humanité qui serait à l’origine du transfert

Un Palestinien a été blessé après avoir reçu une balle enrobée de caoutchouc lors des affrontements avec les forces israéliennes près de l’Université de Birzeit, au nord de Ramallah, dimanche. Les forces d’occupation ont aussi utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui dénonçaient la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et le transfert de son ambassade de Tel Aviv à Jérusalem. Depuis lors, les forces israéliennes ont tué 12 Palestiniens. Au moins 2 900 autres ont été blessés et plus de 400 arrêtés.

Arrestation d'un manifestant

Arrestation d’un manifestant

Le 31 décembre dernier, le tribunal correctionnel d’Alexandrie a condamné la militante égyptienne Mahienour Al-Masry à la prison ferme pour «participation à une manifestation non autorisée» contre la cession de deux îles de la mer Rouge à l’Arabie Saoudite. Trois autres militants de gauche ont été condamnés à des peines de deux à trois ans de prison. Mahienour Al-Masry faisait partie de ces groupes de jeunes qui ont dévoilé et dénoncé la mort sous la torture policière du militant Khaled Saïd en 2010. Mahienour Al-Masry a aussi été très active dans les manifestations contre l’ex-président et frère musulman Morsi, en 2013. Cela ne lui a pas épargné une condamnation pour participation à une manifestation illégale en 2014 et en 2015 (voir notre article).

Mahienour Al-Masry

Mahienour Al-Masry

La mort d’un jeune homme dans un commissariat a causé, ce samedi, des heurts entre manifestants et policiers dans un quartier du Caire. Les manifestants ont mis le feu à des pneus et des voitures et les pompiers sont intervenus.

Les affrontements de ce samedi au Caire

Les affrontements de ce samedi au Caire

Les affrontements entre jeunes Palestiniens et les forces d’occupation israéliennes ont éclaté après que ces dernières ont pris d’assaut le camp de réfugiés d’Al-Dahicha au sud de Bethléem jeudi à l’aube. Sept jeunes Palestiniens ont été blessés par des balles réelles, dont deux grièvement et 3 autres par des balles de métal recouvertes de caoutchouc, a précisé le ministère palestinien de la Santé, ajoutant qu’ils ont été transférés vers l’hôpital gouvernemental de Beit Jala, près de Bethléem, pour y recevoir des soins. Les forces d’occupation israéliennes ont également arrêté, chez lui, un Palestinien âgé de 34.

Les affrontements de Bethléem

Les affrontements de Bethléem

Le rassemblement national des médecins résidents à l’hôpital Mustapha s’est transformé avant-hier en confrontation directe entre policiers et médecins grévistes quand ces derniers ont tenté de se rassembler à l’extérieur de l’enceinte hospitalière. Une violente répression s’est alors abattue sur eux. Les forces anti émeutes, en nombre, ont encerclé l’enceinte et bloqué les accès à l’hôpital empêchant même les malades d’y entrer. Les forces anti-émeutes ont repoussé violemment les grévistes à l’intérieur de l’enceinte hospitalière avant de la fermer. Des blessés ont été enregistrés parmi les médecins présents à ce rassemblement.

Pour rappel, les médecins résidents s’insurgent contre le fait qu’ils soient affectés d’office dans des régions isolées pour travailler dans une infrastructure publique durant au moins deux années sans que leurs situations familiales ne soient prises en considération. Ils dénoncent les conditions de travail difficiles au niveau des régions vers lesquelles ils sont généralement affectés: absence de logements, de moyens de transports ou encore de moyens propres à leurs métiers et même d’agents paramédicaux.

Un des médecins matraqués par les forces anti-émeutes

Un des médecins matraqués par les forces anti-émeutes

Un Palestinien de 17 ans a été tué mercredi par des tirs de soldats israéliens lors d’affrontements près de Ramallah en Cisjordanie occupée. Moussab Firas Tamimi, tué dans le village de Deir Neizam, au nord de Ramallah, est le quatorzième Palestinien mort depuis le regain de tension provoqué par la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël le 6 décembre. 4 autres manifestants ont été grièvement blessés la même journée.

Manifestant en Cisjordanie

Manifestant en Cisjordanie

La section de Belgique de l’organisation « 8 Mars » des femmes d’Iran et d’Afghanistan et le Belgian Youth Committee (de l’exil politique iranien) organisent en soutien à la lutte des peuples en Iran:

Un rassemblement ce vendredi 5 janvier, de 12H30 à 14H30 devant l’ambassade d’Iran à Bruxelles, 15 avenue Franklin Roosevelt à 1000 Bruxelles.

Une soirée de solidarité et d’information (en farsi et en anglais, avec traduction en français et un projection de vidéos) au Sacco-Vanzetti samedi 6 janvier à partir de 19H00.

Solidarité avec la lutte des peuples d'Iran

Solidarité avec la lutte des peuples d’Iran

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