Cinq prisonniers sahraouis entament aujourd’hui leur 27e jour de leur grève de la faim illimitée dans les prisons marocaines (voir notre article). Ils revendiquent leur transfert à proximité de leur famille, résidant dans le territoire occupé du Sahara occidental, la fin du régime d’isolement, des privations, des mauvais traitements et de l’absence de suivi médical. Quatre autres prisonniers, épuisés par les conditions de détentions et la grève, ont dû abandonner le mouvement à la prison d’Aït Melloul. Tous demandent le respect des règles minima des Nations unies pour le traitement des détenus, ces règles dites Nelson Mandela, adoptées en 2015, affirment la dignité des détenus en tant qu’être humains.

Les prisonniers politiques sahraouis au tribunal

Les prisonniers politiques sahraouis au tribunal

A l’occasion de la Journée de la Terre, l’ensemble des organisations de la résistance palestinienne organisait une Marche pour le retour de tous les réfugiés palestiniens et pour exiger la fin du blocus de la bande de Gaza qui dure depuis 11 ans.
Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées aux abords de la frontière israélienne. En réaction, l’armée d’occupation a déployé une centaine de snipers qui ont ordre de tirer sur quiconque s’approche de la frontière.
Le bilan est actuellement de quatorze morts (treize manifestants et un fermier) et 1200 blessés.

Manifestants évacués lors de la Marche du Retour à Gaza.

Manifestants évacués lors de la Marche du Retour à Gaza.

Les forces de sécurité du Hamas ont blessé lundi au moins cinq étudiants palestiniens lors de la répression d’un rassemblement à l’université Al-Azhar de la bande de Gaza. Les étudiants dénonçaient la décision de l’administration de l’université de les empêcher à passer des examens parce qu’ils n’avaient pas payé leurs frais de scolarité, après avoir rejeté la demande des étudiants de payer ces frais en plusieurs versements. Des incidents semblables avaient eu lieu samedi. L’Union des étudiants palestiniens de Gaza a condamné l’utilisation d’une « force excessive » par les forces de sécurité lundi. Le Hamas dénonce lui une manifestation politique inspirée par le Fatah hostile à l’hégémonie du Hamas sur Gaza.

L'intervention policière à l'université Al-Azhar

L’intervention policière à l’université Al-Azhar

Alina Sanchez (Legerîn Çiya) est morte dans un accident de la route le 17 mars 2018. Legerîn Çiya, diplômée de l’école latino-américaine de médecine à Cuba, travaillait depuis plusieurs années comme médecin dans les rang des YPJ. Durant toutes ces années, elle s’était consacrée à la mise en place d’un système de santé alternatif au Rojava capable de répondre aux besoins de la société en situation de guerre, de déplacement et d’embargo et en soignant les camarades blessés lors de combats. Elle a également travaillé à créer des liens avec des ONG internationales et des organisations de santé pour assurer un soutien aux personnes en situation d’urgence.

Au début de l’invasion d’Afrin par l’armée turque, Legerîn Çiya a insisté pour aller à Afrin mais le Comité d’hygiène du Rojava a décidé qu’elle resterait dans le canton de Cizire pour poursuivre le travail de création de réseaux et de relations pour un soutien humanitaire international d’urgence. Le 17 mars 2018, Legerîn Çiya s’est rendu avec d’autres membres du comité de santé de Rojava dans la ville de Haseke pour y rencontrer des représentants d’une organisation internationale de la santé. Dans la soirée, leur voiture a été heurtée par une autre voiture. Legerîn Çiya a perdu sa vie dans cet accident.

 Alina Sanchez (Lêgerîn Çiya)

Alina Sanchez (Lêgerîn Çiya)

Au moins cinq Palestiniens ont été blessés par des tirs de balles en acier recouvert de caoutchouc durant des affrontements qui ont opposé des manifestants aux forces de sécurité israéliennes dans la localité de Burqin, à l’ouest de Jénine, en Cisjordanie. Les militaires israéliens et des membres des forces spciales en civil ont mené une opération pour arrêter un jeune Palestinien identifié comme Rami Ghanem, ce qui a provoqué les affrintements avec les habitants. Outre les balles en acier-caoutchouc, les forces israéliennes ont tiré des lacrymogènes. Les cinq blessés ont été hospitalisés.

Affrontement à Burqin (archives)

Affrontement à Burqin (archives)

Les tensions ont commencé à Mdhilla, dans le bassin minier situé dans le centre du pays, dès vendredi, à la suite d’un conseil ministériel tenu dans la région, dont les annonces ont été jugées insuffisantes par les habitants. Ceux-ci réclament qu’un quota des revenus du phosphate produit dans la région soit affecté à son développement. Samedi soir, les protestataires ont bloqué des rails pour empêcher le transport de phosphate, et la police a tiré des grenades lacrymogènes pour les disperser. La manifestation rassemblant dimanche beaucoup de jeunes hommes et femmes a tourné à l’émeute quand certains protestataires ont lancé des pierres sur la police, qui a de nouveau fait usage de gaz lacrymogène.

Bien qu’elle soit riche en phosphate, la région du bassin minier est l’une des plus pauvres de Tunisie. Manifestations et mouvements sociaux sont récurrents, et la production de phosphate, secteur-clé pour l’économie tunisienne, vient de reprendre lentement après un blocage de près de six semaines. Le bassin minier a été le théâtre en 2008 d’une insurrection réprimée dans le sang par le régime de l’ex-dictateur Ben Ali.

A Mdhilla...

A Mdhilla…

Jeudi 15 juin, Hêlîn Qereçox (Anna Campbell) est tombée à Afrin lors d’un raid aérien mené par les forces turques. Originaire de Lewes, dans le Sussex de l’Est (Sud de l’Angleterre), elle est arrivée au Rojava en mai 2017 et y a suivi le cours d’entraînement militaire obligatoire d’un mois du YPJ pour rejoindre ensuite une division d’infanterie, composée de combattants kurdes et internationalistes.

« Après les premières attaques contre Afrin, le camarade Helîn a insisté pour rejoindre l’opération de défense d’Afrin », a déclaré Nesrin Abdullah, commandant et porte-parole des YPJ. « Le martyre de Hêlîn est une grande perte pour nous car avec son âme internationale, son esprit révolutionnaire qui démontre le pouvoir des femmes, elle a exprimé sa volonté dans toutes les actions qu’elle a accomplies… Au nom des unités de défense des femmes YPJ, nous exprimons nos plus sincères condoléances à [sa] famille et nous promettons de suivre la voie qu’elle a suivie. Nous la représenterons dans l’ensemble de nos luttes… Pour nous, en tant que YPJ, le camarade Helîn sera toujours un symbole en tant que femme internationaliste pionnière. Nous allons vivre selon ses espoirs et ses croyances. Nous poursuivrons pour toujours son but de lutter pour les femmes, pour les communautés opprimées. »
Hêlîn était une militante engagée et luttait depuis longtemps dans sa ville et en Angleterre.

Hêlîn Qereçox

Hêlîn Qereçox

Vendredi dernier avait lieu une manifestation de 200 gazaouis rassemblés devant le mur frontalier pour protester contre le blocus qui dure depuis maintenant plus de dix ans. Ces manifestations se déroulent sur une base hebdomadaire. Au cours de la manifestation de vendredi dernier, les forces d’occupation israéliennes ont largué des bombes lacrymogènes sur les manifestants à l’aide de drones. Il s’agirait, selon des sources militaires, d’une opération expérimentale. Au moins deux personnes ont été blessées lors d’affrontements dans le cadre de cette manifestation et huit autres gazaouis le furent par des tirs israéliens dans des manifestations tenues ailleurs dans l’enclave.

La bande de Gaza fait face à une crise humanitaire grave depuis plusieurs mois, les habitants étant confronté à un manque d’eau, d’énergie et de soin de santé. Sur plus 1000 personnes décédées depuis la mise en place du siège par l’armée israélienne, 450 le seraient à cause du manque de soin.

Drone israélien

Drone israélien

Plusieurs prisonniers politiques sahraouis mènent une grève de la faim dans les prisons marocaines pour dénoncer leurs conditions d’incarcération et revendiquer le droit à l’autodétermination. Naâma Asfari a entamé une grève de la faim illimitée le 27 février dernier. Il a été rejoint, le 9 mars, par huit autres prisonniers du groupe de Gdeim Izik, malgré leur dispersion par les autorités marocaines dans plusieurs prisons et leur mise à l’isolement. Les proches des grévistes ont déclaré ce jeudi que les grévistes sont tous à l’isolement, sont l’objet de menaces, sont privés des visites de leurs proches. Leurs deux avocates françaises viennent d’être elles aussi interdites d’entrée au Maroc pour les rencontrer et les assister.

Les prisonniers politiques sahraouis

Les prisonniers politiques sahraouis

La ville de Jerada est agitée par une contestation populaire depuis la mort accidentelle de deux frères dans une mine clandestine de charbon, fin décembre 2017. Le ville, située aux confins du Maroc et de l’Algérie, sinistrée depuis la fermeture de ses mines à la fin des années 1990. De grandes manifestations pacifiques s’y sont succédé pour demander des alternatives économiques à la seule activité de cette localité : l’extraction clandestine de charbon dans les « mines de la mort », où depuis 1998, 44 personnes sont décédées.

Jerada a vu la tension remonter ces derniers jours après l’arrestation de quatre jeunes militants, samedi 10 et dimanche 11 février. Ils auraient été arrêtés alors qu’ils participaient à un débat sur l’avenir du Hirak (mouvement de protestation) et les propositions faites par le chef du gouvernement. Ils ont été auditionnés discrètement au tribunal de première instance d’Oujda et seront jugés le 19 mars. Depuis samedi, les meneurs du mouvement de contestation ont lancé une grève générale, une marche et de grands rassemblements pour la libération des militants emprisonnés. Mercredi, les forces anti-émeutes sont intervenues contre un de ces rassemblements et de violents affrontements s’en sont suivis. Il y a eu plusieurs blessés, dont quelques policiers, neuf manifestants arrêtés et cinq voitures de police incendiées.

Manifestation à Jerada (archive)

Manifestation à Jerada (archive)