Le journaliste britannique Matt Broomfield a été emprisonné en Grèce et interdit d’entrée dans les pays membres de Schengen au motif qu’il soutenait le Rojava. La demande venait d’Allemagne que ses intérêts économiques avec la Turquie poussent à criminaliser le mouvement de libération kurdes et ceux qui le soutiennent. Broomfield, qui est resté au Rojava pendant trois ans, écrivait pour les médias britanniques « Vice », « Independent » et « New Statesman ». Mais il était surtout le co-fondateur de la principale source d’information indépendante de la région, le Rojava Information Center (RIC). Broomfield voulait se rendre en Italie en ferry depuis la Grèce le 27 avril 2021, mais a été arrêté par la police italienne et remis aux autorités grecques. Après avoir été détenu dans des centres de déportation pendant deux mois (photo), il a été expulsé vers l’Angleterre. Broomfield ne peut entrer, pendant dix ans, dans aucun pays de l’espace Schengen, c’est-à-dire les 26 pays couverts par l’Accord sur la zone de libre circulation. La seule explication qu’il a reçu était son soutien à l’Administration démocratique autonome du nord et de l’est de la Syrie.

Ce lundi, devaient avoir lieu les examens à l’Université Alioune Diop de Bambey. Mais les autorités universitaires de Bambey ont décidé de faire appel aux éléments du commissariat urbain de cette localité, appuyés par 700 gendarmes, pour « assurer le bon déroulement des examens ». Cette introduction massive de forces de police sur le campus a provoqué un soulèvement des étudiants. Ils ont caillassé les forces de l’ordre ont tiré des grenades lacrymogènes. Le portail du campus a été incendié par les étudiants grévistes et 9 étudiants seront arrêtés par la gendarmerie puis embarqués au commissariat.

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Le procès contre les anarchistes Polycarpos Georgiadis, M.T. et E.M. s’est ouvert le 6 décembre. Polycarpos Georgiadis et M.T. avaient été arrêté le 23 septembre. Une perquisition chez M.T. a amené la découverte de deux pistolets, ce qui a amené l’arrestation de sa compagne, E.M. Là où Polycarpos entrait lors de son arrestation, les policiers trouvent des projectiles pour AK47 et de l’explosif. L’opération policière avait été menée dans le cadre ede l’enquête contre l’OLA, l’Organisation des combattants du peuple, un groupe qui a revendiqué neuf actions depuis 2013. Des dizaines de personnes ont répondu aux appels à la solidarité, ont posé des banderoles à l’extérieur du tribunal et ont crié des slogans dans la salle d’audience. Le procès a été reporté et Polycarpos reste en détention. Il est possible qu’une nouvelle date de procès soit fixée dans les premiers mois de 2022, car le mandat de détention préventive, de 18 mois, arrive à expiration en mars.

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Un guérillero de la Nouvelle armée populaire a été tué lors d’un combat avec un détachement mixte des forces armées et de la police nationale philippines à Camarines Sur, hier dimanche 12. La fusillade a eu lieu dans la localité de Barangay Salvacion, Ragay. C’était le troisième accrochage de la journée. A Balbalan, Kalinga, un militaire a été blessé par les tirs des guérilleros.

Les autorités russes ont renforcé mercredi leur surveillance des activités sur internet en bloquant le site web du service de protection de la vie privée Tor, qu’elles accusent de permettre l’accès à des contenus illégaux. Le service russe de supervision des communications, Roskomnadzor, a déclaré que le site web avait été interdit sur la base d’une décision de justice. Le site web en question est inaccessible et il n’y a qu’un accès limité au navigateur Tor, ainsi qu’à d’autres éléments de son infrastructure. Le réseau d’anonymat Tor est utilisé pour cacher les adresses IP des ordinateurs afin de dissimuler l’identité d’un internaute. La Russie a également pris pour cible les réseaux privés virtuels (VPN). Elle a ainsi cherché à bloquer 14 d’entre eux cette année, mais certains services sont toujours opérationnels.

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L’armée israélienne a abattu vendredi un manifestant palestinien et en a blessés plusieurs autres lors d’affrontements en marge d’une manifestation contre la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée. Jamil Abou Ayyash, 31 ans, était originaire du village de Beita. Il a reçu une balle dans la tête et est décédé peu après son transfert à l’hôpital, a précisé le ministère palestinien de la Santé. Quatre autres Palestiniens ont été blessés par des tirs israéliens, et plus de 50 autres intoxiqués par des gaz lacrymogènes, ont indiqué les médecins. Les Palestiniens organisent des manifestations hebdomadaires à Beita pour protester contre la présence d’un avant-poste des colons israéliens à proximité.

Jamil Abou Ayyash

Le militant et médecin palestinien Issam Hijjawi Bassalat, arrivé en 1995 en Grande-Bretagne, est une personnalité respectée de la communauté palestinienne. Il a ainsi été président de l’Association des communautés palestiniennes d’Ecosse. Il avait été arrêté le 22 août dernier à l’aéroport d’Heathrow le jour même où neuf membres de Saoradh (un parti socialiste républicain irlandais) ont été arrêtés pour appartenance présumée à la Nouvelle IRA. Les arrestations découlent de l’infiltration pendant plusieurs décennies des mouvements républicains irlandais par un agent du MI5. Le Dr Issam Hijjawi Bassalat a été piégé dans une réunion avec l’agent qui l’a invité à ce qui lui a été présenté comme une réunion de Saoradh pour discuter de la solidarité internationale et de la cause palestinienne.

Il a été accusé d‘ »actes préparatoires de terrorisme » pour sa participation à cette réunion organisée par le MI5. Selon l’avocat du Dr Issam Hijjawi Bassalat, tout ce qui est contenu dans les transcriptions et les enregistrements de la fameuse réunion ne concerne que soutien à la Palestine et n’envisage aucune action violente. Issam Hijjawi Bassalat a subi une crise cardiaque en octobre, quelques jours seulement avant une audience de demande de libération. Celle-ci avait été refusée, mais un tribunal vient de décider sa libération sous caution.

La Haute-Cour de Londres a annulé, ce vendredi 10, en appel, le refus d’extrader vers les États-Unis le fondateur de Wikileaks. Elle ouvre ainsi la voie à l’extradition de Julian Assange que Washington veut juger pour une fuite massive de documents. La Cour « autorise l’appel » formé par les États-Unis, ce qui signifie que la justice annule la décision de première instance et que la justice britannique devra de nouveau statuer sur la demande d’extradition américaine. Les hauts magistrats britanniques reviennent ainsi sur la décision initiale d’une juge qui, il y a près d’un an, s’était opposée à la remise aux autorités américaines de l’Australien âgé de 50 ans, invoquant le risque de suicide. Poursuivi notamment pour espionnage, Assange risque jusqu’à 175 ans de prison.

 

Mardi 8 marquait le 16e anniversaire des affrontements à Venaus, sur le chantier du premier projet TAV. Une manifestation a eu lieu à cette occasion dans la vallée, sous la neige. La veille, une centaine d’opposants au TAV avaient attaqué le chantier de San Didero, lançant des pierres et tirant des fusées sur les forces de l’ordre défendant le chantier. Les manifestants qui, divisés en deux groupes ont attaqué le chantier des deux côtés, depuis la carrière et vers l’autoroute. Les carabiniers ont fait usage de lances d’incendie et de gaz lacrymogènes.

Par ailleurs, Emilio Scalzo, un militant italien de 66 ans du mouvement No Tav, accusé par la justice française d’avoir blessé un gendarme mobile lors d’une manifestation No Border le 15 mai dernier, à la frontière franco-italienne, a été extradé en France. Les manifestants avaient affrontés ce jour là un important dispositif de forces de l’ordre sur le golf de station de Clavière (Italie). Lors d’une attaque des gendarmes, Emilio, en raison d’une attelle au genou, était resté assis. Les gendarmes ont avancé jusqu’à lui, lui lançant une grenade qui l’a sonné. Il a alors saisi un bâton pour se défendre. Un gendarme a eu un bras cassé. Mi-septembre, Emilio avait été interpellé à Turin sur base d’un mandat d’arrêt européen. Extradé, il a été déféré ce vendredi 3 devant le juge d’instruction de Gap et placé sous mandat de dépôt pour “violences volontaires aggravées sur personne dépositaire de l’autorité publique”.

Après que des prisonniers politiques dans la prison de type F de Van aient été traînés hors de leurs cellules en octobre et interrogés dans un lieu tenu secret, leurs libérations et leurs audiences sur d’éventuelles libérations ont de nouveau été retardées. Izzet Kına, Faik Taştan, Şahin Öncü, Hakan Bilekçi et Kemal Kahraman ont été placés en cellule d’isolement. Désormais, leur libération sous contrôle judiciaire leur est refusée car il n’y a aucun signe de « bonne conduite ». La détention de Faik Tastan et Izzet Henna a été prolongée une deuxième fois de six mois au motif qu’ils avaient été condamnés à des mesures disciplinaires.