Tous les processeurs Intel à partir de la 9e génération sont concernés par cette nouvelle faille de sécurité. Les experts de l’école polytechnique de Zurich ont identifié une variante inédite des attaques Spectre, connues pour leur capacité à exploiter les mécanismes d’optimisation des puces électroniques. Cette découverte remet en question l’efficacité des mesures de protection déployées par Intel depuis 2018. La faille permet d’extraire des informations critiques stockées dans les zones les plus protégées de la mémoire du processeur, notamment le noyau du système d’exploitation. « Les mesures d’atténuation matérielles d’Intel contre ces types d’attaques ont tenu bon pendant près de 6 ans », soulignent les chercheurs, qui ont néanmoins réussi à les contourner.
La vulnérabilité contourne efficacement les mesures de sécurité eIBRS (enhanced Indirect Branch Restricted Speculation) et IBPB (Indirect Branch Prediction Barrier), déployées par Intel pour se prémunir contre les attaques Spectre v2. Ces protections, considérées comme la stratégie de défense standard, se révèlent inefficaces face à cette nouvelle technique. Alerté en septembre dernier par l’équipe de recherche suisse, Intel a rapidement développé une série de mises à jour pour corriger cette vulnérabilité, mais ces mesures s’accompagnent d’une dégradation des performances pouvant atteindre 2,7 %.