Jusque-là, en biométrie, pour capter l’iris d’un œil il fallait que que la personne s’approche de près d’un capteur, comme c’est le cas dans les aéroports. Le Cylab Biometrics Center de l’université Carnegie Mellon, à Pittsburgh (Etats-Unis), vient de développer un prototype capable de contrôler un iris jusqu’à douze mètres de distance. Y compris s’il s’agit d’un reflet, comme dans cette vidéo de démonstration et même si la personne est en mouvement.

L’idée consiste à réduire la résolution de l’image captée : à 200 pixels pour le diamètre d’un iris, on peut placer le scanner à huit mètres ; à 150 pixels, on peut reculer à douze mètres. L’opération se base sur l’utilisation de longueurs d’onde de lumière proche infrarouge, projetée par des panneaux lumineux placés de part et d’autre du scanner. L’image ainsi récupérée est ensuite transmise à un logiciel où elle est analysée pour être comparée à une base de données d’iris associés à des photographies et des noms. Chaque iris étant, comme les empreintes digitales, unique et propre à une seule personne.

Identification par l'iris

Identification par l’iris

La berline Taurus et le SUV Explorer forment la gamme Interceptor de Ford, permettant au constructeur américain d’être majoritaire dans les rangs des véhicules de police outre-Atlantique, avec 61% du marché en 2015. Ford vient de les présenter dans une nouvelle version dotée d’un blindage balistique répondant à la norme IV américaine, soit la plus élevée pour les armes de type pistolets, fusils et fusils mitrailleurs. Ce blindage leur permet de résister à une balle de calibre 7.65 pesant 166 grammes et pouvant être tirée à près de 900 mètres/s. En Europe également certains pays dotent leur police de véhicules blindés, ainsi la Seat Leon de la police italienne, qui fut elle aussi soumise à l’épreuve des balles.

La Ford interceptor

La Ford interceptor

Lors du Chaos Communication Camp de 2013, quelques mois à peine après la sortie de l’iPhone 5, nous en avions parlé à l’époque, des hackers avaient démontré que la sécurité basée sur des capteurs d’empreinte digitale pouvait être contournée cette protection en photographiant les empreintes digitales avant de les reproduire à l’identique sur une fine pellicule de plastique, un procédé suffisant pour tromper la plupart des capteurs présents sur le marché ainsi que TouchID.

Récemment, des chercheurs de l’université du Michigan ont, en moins de 15 minutes, leurré le système du Samsung Galaxy S6 et du Huawi Honor 7. A condition bien sûr de récupérer l’empreinte digitale du possesseur du téléphone, il leur a suffit de réaliser une impression en haute résolution sur un papier brillant et une encre spécifique via une simple imprimante basique à jet d’encre. Les chercheurs précisent par ailleurs que la tentative de hack sur un iPhone 5s s’est soldée par un échec

La biométrie présente en outre un gros inconvénient : à la différence des mots de passe, les données biométriques ne peuvent pas être modifiées en cas de piratage, si on vous vole vos empreintes digitales, vous ne pouvez pas les remplacer par de nouvelles. Et si tous vos comptes sont protégés par la même information biométrique, ils risquent de devenir tous vulnérables en même temps. En outre, les données biométriques ne peuvent être partagées et elles ne peuvent pas être rendues anonymes. Le partage et l’utilisation anonyme d’identifiants sont cependant de plus en plus répandus sur le web…

Capteur d'empreintes

Capteur d’empreintes

Une société britannique a mis au point un système permettant aux forces de l’ordre de désactiver et de capturer de petits drones civils dans l’espace aérien restreint ou sur des zones interdites. Le système, qui se tire à l’épaule, et qui est appelé Skywall, est un dispositif à air comprimé lance des projectiles anti-drones contenant un filet et parachute pour capturer un drone et le ramener à la terre. Le Skywall dispose d’un ordinateur de tir pour anticiper la trajectoire du drone. Il pèse environ 10 kilos et a une portée utile de 100 mètres.

Le système Skywall

Le système Skywall

Boston Dynamics, la boîte de robotique de Google qui tente de produire un engin que l’armée américaine voudrait utiliser, vient de présenter « Atlas », un nouveau robot bipède. Atlas peut se déplacer, porter des boites, ouvrir des portes, se relever quand on le fait tomber, etc…

A gauche, Atlas, aux cotés de ses prédécesseurs.

A gauche, Atlas, aux cotés de ses prédécesseurs.

Pour aider la police à détecter des individus recherchés, les entreprises entreprises de biométrie développent des algorithmes de plus en plus évolués qui vont servir non seulement à identifier des personnes mais également à les suivre grâce aux caméras déjà déployées. L’explosion du volume de données de vidéosurveillance a d’ailleurs amené Morpho (1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2014 dont 8% consacré à la R&D), filiale de Safran spécialisée dans les solutions biométriques, a développé un outil qui va aider les enquêteurs à trier et classifier les informations.

Baptisé Morpho Vidéo Investigator, celui-ci peut traiter plusieurs centaines d’heures de vidéo en quelques heures grâce à des algorithmes d’analyse automatique de vidéos. Lesquels sont conçus pour détecter, enregistrer et classifier les éléments en mouvement contenus dans les images. Il s’agit du premier logiciel de tracking biométrique associé à des indices multifactoriels. Il devrait être commercialisé cette année avec un premier déploiement aux Etats-Unis.

Technologie Morpho (groupe Safran)

Technologie Morpho (groupe Safran)

Pour répondre à la menace que constituerait les drones pour la sécurité de certains sites sécurisés tels que des terrains d’entraînement de l’armée ou les centrales nucléaires, la police néerlandaise forme plusieurs aigles à l’interception de drones en plein vol. Pour ce faire, elle a travaillé avec une firme spécialisée dans l’entraînement des oiseaux de proie, Guard From Above, qui a entraîné les rapaces de la police néerlandaise à intercepter des drones sans les abîmer, afin que les propriétaires du drone puissent être identifiés. Les spécialistes de Guard From Above étudient la possibilité de concevoir des prothèses permettant de protéger les griffes des aigles des hélices des drones.

L'aigle interceptant un drone

L’aigle interceptant un drone

La société de robotique Boston Dynamics, émanation du MIT qui avait été rachetée par Google à la fin de l’année 2013, avait proposé le robot tout-terrain LS3 à l’armée américaine. Après 5 années de test, les Marines viennent de recaler l’engin, jugé trop bruyant pour des missions militaires.

Le LS3 (a.k.a AlphaDog) avait été conçu et proposé par Boston Dynamics avait été conçu avant que la firme ne soit rachetée par le géant du net, il était capable de porter 180kilos de matériel sur 30 kilomètres pendant 24h. Il était également capable de se déplacer dans des terrains très accidentés, de suivre des militaires, de se déplacer via GPS, etc…

Les robots conçus par Boston Dynamics après qu’elle ait été rachetée par Google, comme Spot et Wildcat, ne sont pas moins effrayants.

Le robot LS3

Le robot LS3

L’Australie et la Nouvelle-Zélande ont décidé de se livrer à un essai de passeport dématérialisé, suite à une proposition faite dans le cadre d’un hackathon appelé Ideas Challenge, organisé par l’Australian Department of Foreign Affairs and Trade (DFAT). Sur 392 idées, c’est celle-ci qui a été retenue. Le « Passeport Cloud » remplacerait le passeport traditionnel par des contrôles biométriques, qui permettront de relier l’individu à un fichier sur lequel serait centralisées les données du passeport. Si l’expérimentation fonctionne, le principe pourrait ensuite être généralisé à l’ensemble du globe, à condition que les États se mettent d’accord sur des protocoles communs.

Contrôle des frontières en Australie

Contrôle des frontières en Australie

Dans une réunion des ministres de l’intérieur de l’UE qui s’est tenue le 8 octobre, les responsables français ont plaidé pour une mise en place d’une reconnaissance biométrique étendue (empreintes digitales et reconnaissance faciale) pour tous les citoyens de l’Union.

Depuis 2013, l’UE planche sur un système de reconnaissance biométrique baptisé Smart Borders et destiné aux personnes étrangères souhaitant entrer dans l’Union Européenne. Pour des questions de coût comme de droit, le projet avait été rangé dans les placards en dépit d’un projet pilote lancé en février et d’une nouvelle proposition à venir d’ici à la fin de l’année. Mais les représentants en charge du projet ont été surpris par les nouvelles suggestions françaises voulant étendre, au nom du principe de lutte contre le terrorisme, la mise en place d’une surveillance biométrique généralisée de l’ensemble des citoyens de l’Union Européenne et non plus seulement des ressortissants d’autres pays comme imaginé précédemment.

Portique pilote

Portique pilote