Les unités ‘anti-terroristes’ de la police turque ont attaqué dans six provinces plusieurs organisations ouvrières, progressistes et révolutionnaires, parmi lesquelles la Plateforme Socialiste des Opprimés (ESP), le périodique Atılım newspaper, l’Académie marxiste Nazim Hikmet, l’Association des Femmes Travailleuses (EKD), l’Association de la jeunesse socialiste (SGB), l’organisation d’éducation populaire (BEKSAV) et d’autres organisations accusées par l’appareil policier-judiciaire fasciste d’être l’appareil légal du parti communiste marxiste-léniniste MLKP (illégal). Au total, entre 50 et 60 personnes ont été arrêtées, à Istanbul, Izmir, Hatay, Mersin et Adana. Ont été arrêtés: Çetin Poyraz, Figen Yüksekdağ et Önder Öner (journalistes à Atilim), Hacı Orman, président de BEKSAV, Alp Altınörs, coordinateur de l’Académie Nazım Hikmet, Cem Dinç, le président du syndicat des constructeurs de navires Limter-İş Münevver İltemur, Tuğba Gümüş et Fatma Siner (EKD), Serap Ünal, Hacer Koçak, Erden Fesli, Esat Süner, Seher Kilisli, Deniz Melih Özşen; dans Izmir Şerife Erbay (SGD), Hatice Aydemir, Hasan Ozan, İrfan Gerçek, Zelal Armutlu, Bülent Kapar, Abbas Duman, Erhan Çalparmak, Tarık Tepeli, Kurtuluş Sarıkaya, Gökben Keskin, İlker Tatlı Pınar, Alihan Alhan, Yüksel Bulut, Aşur İşbilir, Yeşim Sönmez, Hülya Gerçek, Hızır Uzundağ, Sevilay Ateşçi, Seval Gündoğan, Yasemin Tuğcu, Barış Çırpan et İbrahim Yapıcı et d’autres militants de l’ESP parmi lesquels Muhsin Çobanoğlu, un candidat à la mairie soutenu par plusieurs groupes de la gauche.

Manifestation contre la répression en Turquie

Manifestation contre la répression en Turquie

Des rassemblements ont été improvisés immédiatement un peu partout en protestation contre cette vague répressive. A Bruxelles, notre Secours Rouge a participé aujourd’hui à un rassemblent organisé à 15h sur les marches de la Bourse par l’EGK.

Le 20 février, la 5ème audience du procès contre les 23 communistes proches du MLKP qui avaient été arrêtés et emprisonnés en septembre 2006 dans des opérations effectuées dans 8 villes, a eu lieu au tribunal de Besiktas, à Istanbul. Parmi les inculpés, le rédacteur en chef du journal Atilim, Ibrahim Ciçek. Deux militants, Soner Cicek et Bilgi Tagac, ont été libérés suite à cette audience.

Ibrahim Ciçek

Ibrahim Ciçek

Pour en savoir plus sur ce procès

Manifestations en soutien à Ocalan de ces derniers jours suite à la date anniversaire de son arrestation (15 fevrier 1999).

394 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été arrêtées le week end dernier en Turquie; 70 personnes, dont des policiers ont été blessées.

-A Êlih, 80 personnes ont été arrêtées et une douzaine blessées.
-A Şirnex (Şırnak) et dans ses districts, 49 personnes ont été arrêtées. Un garçon de 16 ans a perdu un oeil sur un tir de grenade lacrymo. 4 policiers et au moins 8 manifestants ont été blessés.
-A Mêrdîn (Mardin), 69 personnes ont été arrêtées. 6 policiers ont été blessés et au moins 8 manifestants.
-A Amed, 38 personnes ont été arrêtées. 3 policiers ont été blessés et 23 manifestants.
-A Sêrt (Siirt), 12 personnes arrêtées et 10 blessées en comptant les policiers.
-A Mersîn (Mersin , 17 personnes ont été arrêtées et une femme blessée.
-A Adana, 35 personnes ont été arrêtées.
-A Wan, 20 personnes ont été arrêtées et 3 blessées.
-A Colemêrg (Hakkari), 7 personnes ont été arrêtées et 17 blessées dont 9 policiers.
-A Gewer (Yüksekova), 23 personnes ont été arrêtées et deux mineurs blessés.
-A Istanbul, 44 personnes ont été arrêtées et une blessée.

Communiqué du comité Tayad (familles et amis des prisonniers politiques en Turquie):

Aujourd’hui 19 décembre…

Tout le monde s’en souviendra: il y a huit ans, l’armée turque attaqua 20 prisons différentes où étaient incarcérés des détenus politiques. Armés de fusils mitrailleurs, de bombes de natures diverses, de gaz à la composante chimique inconnue, ils ont commis un véritable bain de sang. Bilan: 28 prisonniers tués, des centaines de blessés par tortures. Des centaines de détenus dont la sécurité devait être garantie par l’Etat ont été victimes d’une effroyable cruauté et ce, de la part du même Etat. Certains détenus ont été brûlés vifs, criblés de balles ou sont morts asphyxiés sous l’effet des bombes… La raison d’une telle sauvagerie en était l’opposition des prisonniers politiques à leur transfert vers de nouvelles prisons dites ‘de type F’ conçues pour ‘purger’ les détenus de leurs opinions et ce, au moyen de l’isolement carcéral. C’était la raison pour laquelle l’Etat turc opéra contre ces prisonniers qui étaient à sa merci, le plus grand déploiement militaire depuis l’invasion de Chypre de 1974. Sous les yeux du monde entier, des détenus attachés ont été tabassés à mort et mutilés à vie.

Face à ces atrocités, nous, parents de détenus et citoyens solidaires de Turquie, ne pouvions certainement pas relâcher le col des bourreaux. Notre insistance a finalement contraint les autorités turques à entamer des procès contre les auteurs de ces massacres. Il s’agissait cependant de procès cosmétiques où les criminels ont été jugés mais pas condamnés. Comme dans bien d’autres affaires, les assassins ont été innocentés et parfois, ont même été récompensés.

Dans le cadre du procès du 19 décembre, plusieurs procès ont été lancés. Il y eut le procès de la prison de Bayrampaşa où 12 détenus politiques ont été tués… Celui de Çanakkale où 4 prisonniers furent tués. Alors qu’il s’agissait de véritables massacres, les procès ont été intentés sous l’argument de ‘mauvais traitements contre les détenus’. Quant au verdict, il fut encore plus révoltant: non-lieu par manque de preuves crédibles et accablantes et prescription…. Ces procès avaient ainsi été intentés non pas pour que justice soit rendue mais pour court-circuiter toute possibilité de condamnation des assassins. Les juges ont été remplacés à chaque audience. L’un des procureurs qui demanda à pouvoir auditionner les assassins a été limogé. Les requêtes des avocats ont été ignorées. Les preuves ont été manipulées ou occultées… Finalement, les assassins ont été blanchis grâce à la prescription. Malgré cela, pour nous, familles des détenus, ce procès du massacre de 28 détenus n’est pas fini. Il ne sera clos que lorsque justice sera rendue. Tant que nous nous souviendrons la date du 19 décembre, ce procès ne prendra pas fin.

Citoyens européens, les prisons de type F, appelées à l’époque ‘projet planétaire’, ont été discutées dans les réunions de l’OTAN et financées par l’Union européenne. Ces deux institutions sont donc directement responsables des souffrances subies par les prisonniers politiques. C’est pour clamer cette réalité que nous sommes venus ici des dizaines de fois et que nous reviendrons encore et encore. Par ailleurs, des dizaines de prisonniers politiques de Turquie qui ont lutté contre le fascisme dont ils ont été les victimes, sont actuellement incarcérés dans des prisons européennes. Depuis le massacre du 19 décembre 2000, on constate un dangereux progrès de la collaboration entre l’Europe et l’Etat turc et ce, à force d’adoption de ‘lois anti-terroristes’ qui bafouent les droits et libertés que les peuples européens ont conquis par de grands sacrifices. Notre silence face à de telles lois ne fera qu’aggraver la situation.

Points communs entre les procès en cours en Allemagne, en France et en Belgique: Malgré la différence des inculpations, les instructions menées à l’encontre de dizaines de militants antifascistes et les procès politiques en cours dans trois pays (Belgique, France et Allemagne), ont la même nature. Toutes ces affaires sont régies par le principe suivant: ‘Les inculpés peuvent personnellement n’avoir commis aucun délit ni dans notre pays ni nulle part ailleurs dans le monde. Mais les inculpés s’opposent au régime en Turquie et soutiennent la lutte révolutionnaire contre ce régime. Par conséquent, nous pouvons les juger pour tout acte délictueux perpétré contre ce régime-là…’. Selon cette théorie arbitraire, un nombre incalculable de personnes sont menacées de peines totalisant plusieurs dizaines d’années de prison.

Nous tenons à rappeler aujourd’hui que la Turquie est indéniablement dominée par un régime fasciste. Ces trente dernières années, ce régime a assassiné des dizaines de milliers de ses citoyens, forcé des millions de personnes à l’exil, pratique la torture de manière systématique et exerce une violence physique sur des centaines de milliers de ses citoyens. Plus de la moitié des dossiers traités par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) concerne les violations des droits de l’homme commises par le régime fasciste d’Ankara. Cela signifie des centaines de condamnations pour tortures, exécutions et massacres. Dans les procès qui visent les militants en Europe, on ne tient même plus compte des critères universels comme la responsabilité personnelle dans le délit ou l’espace et le temps de la commission du délit. Et encore moins du caractère vertueux et humaniste de la lutte contre le fascisme et contre la tyrannie. Nous connaissons le fascisme avant tout de ce que les peuples européens en ont souffert. Les européens sont, en effet, ceux qui connaissent le mieux ce malheur. Nous demandons juste la fin de cette souffrance que génère le fascisme. Si ce voeu est désormais un crime en Europe, des millions de citoyens devraient s’en rendre coupables et être traînés en justice.

En tant que proches des détenus politiques turcs de Turquie et d’Europe, nous disons que:

-Résister contre le fascisme n’est pas un crime mais que le fascisme lui, est bien un crime. Nous réclamons que les auteurs du massacre du 19 décembre soient jugés et condamnés…
-Résister contre le fascisme est légitime. Nous demandons la libération de toutes les victimes et de tous les opposants au fascisme de l’Etat turc, qu’ils soient incarcérés en Europe ou en Turquie.
-L’Europe doit cesser de collaborer avec le fascisme turc. Nous demandons l’annulation de tous les procès intentés contre les opposants turcs en Allemagne, en France et en Belgique ainsi que les verdicts prononcés dans ces affaires.

Les martyrs du 19 décembre sont immortels – Punissez les responsables du massacre du 19 décembre – Stop aux persécutions visant les révolutionnaires anatoliens, en Europe et en Turquie – La lutte contre la tyrannie est légitime

TAYAD Komite, (tayadkomite@hotmail.com)

Cité dans un article publié le 2 décembre, un gardien de prison raconte: ‘Le directeur est rentré dans sa cellule, Engin Ceber était assis sur une chaise et lui tournait le dos. Je l’ai entendu lui conseiller de se lever. Ceber ne voulait pas qu’on le touche, il a dit qu’il était un militant et qu’il ne se lèverait pas. Et il se frappait la tête contre le mur. Alors avec mon collègue, nous l’avons maintenu pour qu’il arrête de se blesser mais pas assez fort. Il nous a échappé, a repoussé sa chaise et puis il est tombé. Nous nous sommes précipités pour l’aider.

Engin Ceber, 28 ans, est mort à l’hôpital de Sisli Eftal, à Istanbul, le 10 octobre. Militant de gauche, il distribuait la revue Yürüyüs, qui protestait contre l’impunité dont jouissait un policier qui avait blessé par balle Ferhat Gercek, autre jeune militant maintenant paraplégique. Il a été arrêté avec deux autres militants à Sariyer, Istanbul. Il a succombé aux coups reçus pendant sa garde à vue et sa détention provisoire et décédera trois jours après son arrivée à l’hôpital.

La mort de ce jeune militant a reposé le problème de la torture en Turquie et celui de l’impunité dont bénéficient les tortionniares. Absence d’enquête, enquête bâclée, procès retardés pour atteindre le délai de prescription, condamnations réduites,… Autant d’outils de la machine judiciaire qui évitent aux auteurs de ces actes d’être condamnés. Les rapports médicaux attestants de viols et de coups ne sont pas pris en compte, les coupables très peu inquiétés. Et quand la justice les condamne à sept ans de prison, survient un vice de forme qui annule tout.

Police turque dans une manifestation

Selon Belga, le renforcement de la coopération entre la Belgique et la Turquie se fera également au niveau du domaine policier. Les départements des ministères de l’Intérieur des deux pays vont ainsi dresser un inventaire des personnes et moyens sur le terrain afin d’améliorer la coopération, a indiqué vendredi soir le ministre de l’Intérieur, Patrick Dewael. Dewael et ses collègues de la Justice Jo Vandeurzen et des Affaires étrangères Karel De Gucht ont rencontré vendredi leurs homologues turcs à Istanbul. Lors de cet entretien, il avait notamment été décidé de renforcer la coopération entre les ministères publics belge et turc en organisant chaque année une réunion entre leurs plus hautes instances. La coopération dans le domaine policier sera également améliorée, grâce aux inventaires qui permettront de connaître précisément les besoins. Ces inventaires seront présentés lors d’une prochaine visite des autorités turques en Belgique. Le ministre Patrick Dewael a profité de la rencontre pour insister sur le caractère prioritaire de la lutte contre le terrorisme en Belgique, qui dans ce domaine fait figure de ‘précurseur’. Ouais…

Le 20 octobre, le Secours Rouge participait à un rassemblement organisé par le comité Tayad pour dénoncer la mort sous la torture d’un distributeur d’une revue progressiste, Egin Ceber. Les excuses présentées par le ministre turc de la justice à la famille d’Engin Ceber sont restées sans suite. Vingt jours après l’assassinat d’Engin, pas un seul de ses tortionnaires n’a été mis sous les verrous. Qui plus est, le procureur de la république de Bakirköy qui instruit l’affaire, a introduit une requête devant le Tribunal de Paix de Bakirköy pour interdire la diffusion de toute information le concernant. Se basant sur l’article 3 de la Loi sur la presse, le 27 octobre dernier, le Tribunal de Paix a donné gain de cause au procureur. Cet article prévoit une limitation de la liberté de presse ‘pour protéger la réputation et les droits d’autrui, la santé et la morale publiques, la sécurité nationale, l’ordre public et l’intégrité territoriale ainsi que pour empêcher la divulgation d’un secret d’état ou la commission d’un crime‘. Il est désormais interdit en Turquie de parler d’Engin et des circonstances de sa mort atroce…

Dans la lutte contre le terrorisme, j’ai du tuer près de 1.000 personnes‘ a révélé Ayhan Carkin, un membre des Equipes d’Opérations Spéciales invité à l’émission Arena retransmise le 21 octobre sur Star TV. Cet aveu vient confirmer ce que l’ex-chef de la contre-guérilla, ex-chef de police, ex-directeur de la Sûreté, ex-gouverneur, ex-ministre de l’intérieur, ex-ministre de la justice et actuel président du Parti de la Juste Voie, ainsi que baron de la drogue, Mehmet Agar, avait déclaré en mars 2000 dans le cadre d’une enquête parlementaire sur le scandale Susurluk : ‘Nous avons mené 1.000 opérations pour le compte de l’Etat…

Ayhan Carkin s’est inscrit en 1985 aux ‘opérations spéciales’, une formation donnée par la Direction de la Sûreté générale. Son professeur est le lieutenant colonel Korkut Eken. Les deux hommes seront condamnés à une peine symbolique dans l’affaire Susurluk qui révèla les liens entre politiciens, trafiquants d’héroïne, chefs de police et fascistes des Loups Gris. Carkin est d’abord envoyé dans le Kurdistan pour éliminer les militants du PKK. Il est ensuite rappelé à Istanbul pour liquider les militants du Devrimci Sol (le mouvement qui en 1994, deviendra le DHKP-C).

Sa première mission a lieu le 11 juillet 1991: 11 militants du DHKP-C sont exécutés. La Cour européenne des droits de l’homme condamnera la Turquie pour cette opération meurtrière qualifiée ‘d’exécution extrajudiciaire’. Dans sa deuxième opération à Istanbul, Carkin assassine le 17 avril 1992 trois figures importantes du DHKP-C. Le 13 août 1993, il participe au massacre de Perpa, une opération contre le DHKP-C menée dans un centre commercial stambouliote : 5 morts. Il exécutera plusieurs dizaines d’autres militants du mouvement. Carkin, le ‘Rambo turc’ comme le surnomme la presse, aurait également trempé dans le massacre de Gazi, le 12 mars 1995. Dans ce quartier, des émeutes avaient éclaté après que des escadrons de la mort eurent ouvert le feu sur des établissements fréquentés par la communauté alévie abattant un vieillard et un jeune homme et blessant 25 autres. La chasse à l’homme à laquelle se livreront Carkin et ses acolytes dans les jours qui suivirent coûtera la vie à dix-huit personnes. Grâce à ses nombreuses protections et à la culture de l’impunité entretenue et encouragée par la ‘justice’ turque, Ayhan Carkin n’a jamais été inquiété pour ses innombrables crimes.

C’est pour dénoncer la mort sous la torture d’un distributeur de la revue Yürüyüs, Egin Ceber, l’impunité des tortionnaires, et le non-respect des engagements pris par l’autorité envers les prisonniers politiques détenus dans les prisons d’isolement de type F, que le comité Tayad a organisé un rassemblement au rond-point Schuman, ce lundi de 13h30 à 16h. Une quarantaine de personnes ont participé à ce rassemblement.

Rassemblement contre la torture en Turquie

Rassemblement contre la torture en Turquie

Rassemblement contre la torture en Turquie

Rassemblement contre la torture en Turquie

Rassemblement contre la torture en Turquie

Rassemblement contre la torture en Turquie

Rassemblement contre la torture en Turquie

Rassemblement contre la torture en Turquie

Le 9 juin dernier, la police française a mené une vague de perquisitions dans les milieux proches du DHKP-C. Des suites de cette opération, 11 personnes sont arrêtées, une douzième, Ilker Alcan, considéré comme le responsable du mouvement pour la France est recherché. Huit ont été remis en liberté, les trois autres, Sefik Sarikaya, Veli Yati et Erdogan Cakir demeurent en détention. Le 4 août, Ilker Alcan est arrêté et incarcéré. Le 19 août, Nezif Eski et Ozgür Ozbey, deux des onze personnes arrêtées le 9 juin et remises en liberté, sont à nouveau arrêtées et incarcérées. Il y a actuellement 6 détenus dans le cadre du procès DHKP-C en France. Au même moment, à Istanbul, 15.000 personnes ont investi le quartier de Gazi avec des drapeaux rouges pour rendre un dernier hommage au secrétaire général du DHKP-C, Dursun Karatas, décédé aux Pays-Bas d’un cancer. Les participants au cortège ont clamé des slogans pendant trois heures, en l’absence totale de policiers, barricadés dans le commissariat de Gazi. Membre fondateur du mouvement communiste combattant ‘Dev-Sol’, il fut arrêté et torturé après le coup d’Etat de 1980. En 1989, il s’évade et vivra dès lors dans la clandestinité. Il contribue à faire naître le DHKP des cendres de ‘Dev-Sol’ en 1994. Il s’agit d’un parti clandestin doté d’un front regroupant plusieurs secteurs de lutte (culturel, syndical, étudiant, associatif, carcéral, droit des minorités, militaire…), le DHKC.

Voici quatre adresses de prisonniers:

Ilker Alcan N° 367 643 D4
-Maison d’Arrêt de Fleury-Merogis
-7, Avenue des Peupliers
-91705 SAINTE GENEVIEVE DES BOIS / PARIS

Sefik Sarikaya N° 289706 Cellule 1/107
-Maison d’Arrêt de la Santé
-42, Rue de la Santé
-75014 PARIS – France

Veli Yati
-Maison de la Santé A Bloc 234
-42, Rue de la Santé
-75014 PARIS – France

Erdogan Cakir N° 289707/div 1 / 46
-42, Rue de la Santé
-75674 PARIS CEDEX – France

Deux d’entre eux ont des problèmes de santé très graves: Veli Yati atteint d’une tumeur au cerveau et Nezif Eski, atteint d’une algie vasculaire de la face.