La semaine dernière, plusieurs combattants internationalistes membres du Bataillon International de Libération ont été tués dans le canton d’Afrin dans des opérations militaires contre l’armée turque.
Ruhat Aşkara, Erdal Demirhan Sedat Akyüz étaient membres du MLKP, ils sont tombés martyrs le 27 janvier et le 2 mars.
Dans un communiqué en date du 9 mars, le DKP a également annoncé la mort de deux de ses combattants à Afrin : Hüseyin Cem Özdemir et Görkem Tuğal.

Hommage lundi 12 mars à Paris pour les combattants du MLKP.

Hommage lundi 12 mars à Paris pour les combattants du MLKP.

Les combattants du DKP, Hüseyin Cem Özdemir et Görkem Tuğal.

Les combattants du DKP, Hüseyin Cem Özdemir et Görkem Tuğal.

Samedi 10 mars, 300 personnes ont manifesté à Toulouse à l’appel de la Maison Franco-Kurde MP, du CSPK et de l’OCML VP en soutien à la Résistance d’Afrin et en hommage à Kendal Breizh et tous les internationalistes tombés au Rojava. La manifestation était ouverte par une banderole de l’OCML VP : « Hommage à Kendal Breizh et tous les internationalistes tombé-e-s au Rojava contre l’impérialisme et le fascisme ».

Voir l’album photos.

Manifestation d'hommage à Kendal Breizh à Toulouse

Manifestation d’hommage à Kendal Breizh à Toulouse

Les forces turques et leurs supplétifs jihadistes ont pris le contrôle de la ville de Jandairis (Cindirêse), située dans le sud-ouest de la région d’Afrin. La progression turque est difficile et couteuse. La bataille pour Jandairis a été acharnée: la ville est jonchée des dépouilles de combattants tués. La prise de Jandairis, vide de ses habitants, est un succès pour les forces d’agression turco-jihadistes: la ville est un « verrou » qui commande la vallée de la rivière Afrine menant à la ville du même nom située à une vingtaine de kilomètres au nord-est. Les YPG ont creusé des fossés antichar et miné l’axe principal entre les deux villes. Les YPG avaient annoncé mardi le redéploiement à Afrine de 1.700 combattants jusque-là basés plus à l’est sur le front contre le Daesh.

La situation hier: en rose le terrain conquis par les turcs la veille, en bleu le terrain conquis depuis le 20 janvier, en jaune les FDS, en vert la rebellion islamiste, en rouge le régime

La situation hier: en rose le terrain conquis par les turcs la veille, en bleu le terrain conquis depuis le 20 janvier, en jaune les FDS, en vert la rebellion islamiste, en rouge le régime

Samedi 10 mars dès 15H30 à Toulouse au départ du Métro François Verdier, la Maison Franco-Kurde Midi-Pyrénées organise une manifestation pour dénoncer l’offensive militaire turque à Afrin et en soutien à la résistance des YPG/YPJ.
A cette occasion, un appel à rendre hommage à Kendal Breizh et à tous les internationalistes tombé-e-s au Rojava a été diffusé par la Maison Franco-Kurde MP et l’OCML VP Toulouse.

[L’événement Facebook
->https://www.facebook.com/events/2040880086186725/]

Hommage à Kendal Breizh à Toulouse !

Hommage à Kendal Breizh à Toulouse !

Le militant anarchiste islandais Haukur Hilmarsson, membre de l’Union Révolutionnaire pour la Solidarité Internationaliste composante du Bataillon International de Libération, est mort avec deux autres combattants arabes lors d’un bombardement aérien de l’armée turque à Afrin ces derniers jours.

Voir le communiqué du Bataillon International de Libération

Haukur Hilmarsson

Haukur Hilmarsson

Une manifestation organisée dans la capitale turque Ankara, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes a été réprimée dimanche par la police turque. Les autorités ont fait usage de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène. A l’occasion de la Journée des droits des femmes, les manifestantes ont dénoncé la politique menée par le gouvernement islamo-conservateur de l’AKP et la violence envers les femmes: en 2017, 338 femmes ont été tuées dans le pays, le plus souvent par les conjoints ou d’anciens partenaires. Jeudi soir, une marche de protestation est prévue dans la rue commerçante du centre d’Istanbul, Istiklal.

Arrestation à Ankarra

Arrestation à Ankarra

Dilek Ocalan, députée du Parti démocratique des peuples (HDP) et nièce d’Abdullah Ocalan, a été condamnée à deux ans et six mois de prison pour « propagande terroriste » par un tribunal de Sanliurfa (sud-est). Un procureur avait requis jusqu’à cinq ans de prison contre la députée accusée d’avoir, en 2016, légitimé les actions du PKK en participant aux funérailles d’un membre de cette organisation.

Dilek Ocalan

Dilek Ocalan

La Turquie a essuyé jeudi 1er mars de nouvelles pertes dans le cadre de son offensive contre Afrin, l’état-major reconnaissant que huit soldats avaient été tués et 13 blessés. Cela fait de la journée de jeudi l’une des plus meurtrières pour Ankara depuis le déclenchement de son opération militaire le 20 janvier. Durant la semaine, les forces spéciales de la gendarmerie et de la police turque ont été engagées à Afrin. En 2015 et 2016, ces mêmes forces ont servi de fer de lance aux opérations contre-insurectionnelles menées par Ankara dans les villes kurdes du sud-est de la Turquie, qui s’étaient alors traduites par des destructions d’une ampleur sans précédent. D’intenses combats avaient éclaté dans l’après-midi entre ces forces spéciales et les membres des FDS, qui ont notamment tendu une embuscade en utilisant des tunnels. Un hélicoptère turc dépêché pour évacuer les blessés a dû rebrousser chemin après avoir été touché par un tir.

Les pertes essuyées par Ankara jeudi portent à au moins 40 le nombre des soldats turcs tués depuis le début de cette offensive. Les pertes des supplétifs islamistes sont entre 4 et 5 fois plus nombreuses. Ankara a refusé d’appliquer cette semaine la trêve humanitaire que réclame le Conseil de sécurité des Nations unies en Syrie, Ankara estimant que la résolution ne concernait pas son opération. Les bombardements sur l’enclave kurde se sont poursuivis.

L'offensive turque contre Afrin (archive)

L’offensive turque contre Afrin (archive)

Saleh Moslem, ancien président du PYD (Parti de l’Union Démocratique, la branche politique des YPG/YPJ au Rojava) et actuel responsable des relations étrangères au TEV-DEM (Mouvement pour une Société Démocratique, gouvernement du Rojava), a été arrêté en République Tchèque, à Prague. Moslem se trouvait à Prague pour une conférence. Il se trouvait dans un hôtel, plusieurs militants fascistes turcs se trouvaient aux abords et prenaient des photos. Des membres des services de renseignement turcs étaient également sur place. La police est d’abord arrivée sur place pour prévenir des affrontements avant d’arrêter Moslem. On ignore s’il s’agit d’une mesure de sécurité ou s’il est arrêté sur base du mandat d’arrêt international émis par la Turquie en 2016.

Mise à jour : manifestation pour sa libération demain lundi 9h, avenue Buyl 154.

Saleh Moslem

Saleh Moslem