Rappel : Voir nos notes sur le Kurdistan pour mieux comprendre la géographie et les organisations dans la région.

Turquie et Irak
Alors que le PKK n’a pas communiqué le nombre de guérilleros tués lors des nombreuses frappes aériennes qui se sont poursuivies ces derniers jours au-dessus des régions turque et irakienne du Kurdistan, le gouvernement turc a annoncé que plus de 260 guérilleros avaient été tués. Ces chiffres doivent être relativisés puisque le gouvernement turc veut se montrer très efficace. Ce 1er aout matin, à Zergelê (village des monts Kandil, en Irak), 10 civils ont perdu la vie ainsi qu’au moins un militant du PKK. Suite à ce massacre, le KRG (Gouvernement Régional du Kurdistan irakien) a à nouveau demandé au PKK de quitter l’Irak, en prétendant que si les frappes turques font des morts parmi les civils, c’est à cause de la présence de la guérilla. Les relations froides entre le PKK et le PDK (Parti Démocrate, libéraux au pouvoir au Kurdistan irakien) se sont à nouveau tendue ce vendredi 31 juillet après qu’un groupe de la HPG (Force de Protection du Peuple) ait saboté -du coté turc- le pipeline amenant le pétrole du Kurdistan irakien en Turquie. En réponse aux nombreux bombardements (qui en plus de tuer et mutiler déclenchent des feux de forêt), la HPG a déclaré qu’au moins 14 soldats et deux policiers turcs avaient été abattus lors d’affrontements ces 3 derniers jours. En plus de cela, des véhicules blindés, hélicoptères et autres équipements militaires ont été cloués au sol par sabotages ou coups de mortier. Enfin, les nombreux vols de reconnaissance et de drones se poursuivent, les cortèges funéraires des combattants morts en luttant contre l’Etat Islamique sont bloqués aux frontières entre la Syrie, la Turquie et l’Irak, et la répression contre le HDP se poursuit. Un seul exemple parmi les dizaines de cas, une enquête a été ouverte contre le chef du HDP pour incitations à la violence et troubles à l’ordre public, lors de manifestations pro-kurdes qui ont eu lieu à l’automne dernier. Ces accusations pourraient lui valoir 24 années de prison. Dernier détail à mentionner sur les dernières nouvelles de l’agression turque contre le Kurdistan, l’ONU soutien l’attaque de la Turquie.

Syrie
Les YPG ont à nouveau demandé au dans un communiqué public que cessent les vols de reconnaissance turcs au-dessus du Rojava. Notons que la Turquie a ouvert sa frontière à des islamistes du Front Al-Nosra qui n’auront pas survécut longtemps au Rojava. Tandis qu’un groupe de ‘modérés’, probablement envoyé par la force d’intervention USA-Turquie s’est lui fait arrêté par les islamistes. La Turquie semble avoir du mal à mener ses actions en Syrie, jusqu’à maintenant.

Une bonne nouvelle avec ça : la ville d’Hassaké, a été déclarée libérée d’EI par les YPG après plusieurs semaines de combats. Avant que les islamistes n’attaquent Hassaké, la ville était partagée entre les YPG et l’armée syrienne arabe (environ moitié-moitié). La ville est à présent très majoritairement sous contrôle des YPG et du MFS (Conseil Militaire Syriaque, pro-YPG) et à l’armée syrienne arabe. Les trois groupes et leurs forces conjointes devraient rapidement se réunir pour re-discuter du contrôle de la huitième ville de Syrie.

Hassaké est débarassée des islamistes.

Hassaké est débarassée des islamistes.

Les violences poursuivent leur ascension entre le PKK et l’armée turque. Ces lundi et mardi, la HPG (guérilla du PKK) a répliqué aux attaques de l’armée turque à de nombreux endroits, dédiant chaque attaque à l’un des combattants abattus ces derniers jours. Entre autres actions de ces 27-28 juillet : le commandant de la garnison du district de Malazgirt a été abattu, un bataillon turc a été attaqué au mortier à Hakkari, trois positions de l’armée turque ont été attaquées à Şırnak (au moins un soldat turc a été tué), un pont a été détruit dans le district d’Amed (Diyarbakir), des routes bloquées à Bazid. Pour cette dernière action, l’armée turc a déployé une colonne de véhicules blindés pour débloquer, un des véhicule a été détruit alors que les soldats étaient à l’intérieur. En plus, de nombreux tirs de mortiers et d’obusiers, des vols de reconnaissances d’avions, de drones et d’hélicoptères Sikorsky, des mouvements de troupes, des livraisons de matériel du coté turc. Les zones de guérilla en Irak ont été bombardées à plusieurs reprises. Le gouvernement fédéral irakien a finalement publié un communiqué en condamnant la violation de sa souveraineté territoriale et les bombardements contre le PKK.

A Amed (Diyarbakir), plusieurs manifestations ont eu lieu contre l’agression militaire turque et l’isolation d’Abdullah Öcalan. La police a attaqué les manifestants avec gaz lacrymogènes et autopompes tandis que les manifestants ont répliqué par des pierres et des grenades assourdissantes, ainsi qu’en creusant des tranchées pour géner la police. Plusieurs coups de feu ont eu lieu dans la manifestation.

Enfin, à la frontière entre la Turquie et le Rojava, des soldats turcs ont ouvert le feu sur une famille qui venait de passer la frontière en se dirigeant vers Kobané. La famille a traversé à Akçakale vers le village de Yapse, à 5km à l’ouest de Tal Abyad (Gîre Spi). Un membre de la HPG qui est accouru en entendant les coups de feu et un enfant de 6 ans ont été blessés et transportés dans un hôpital de Kobané.

Des blindés détruits par le PKK à Lice.

Des blindés détruits par le PKK à Lice.

À Bruxelles, une conférence de presse du KNK (Congrès National Kurde) à la place du Luxembourg à appelé à la reprise des négociations, tout en réaffirment que les Kurdes ne se laisseraient pas faire contre l’agression turque, rappelant que la trêve que Erdogan accuse le PKK d’avoir brisé n’avait même pas être reconnue par l’AKP.

Toujours à Bruxelles, l’OTAN se réunissait à l’appel de la Turquie, elle a confirmé qu’elle soutiendrait son allié contre le PKK. L’OTAN affirme que les frontières de la Turquie et les frontières de l’OTAN sont menacées. Sans aucune surprise, l’OTAN, les USA et l’UE soutiendront la Turquie dans l’agression contre le Kurdistan.

Conférence de presse du KNK

Conférence de presse du KNK

EDIT 2h50 : La zone convenue entre les USA et la Turquie correspond à priori à la ligne de Mare (voir notre précédent article), c’est à dire une zone de 60km entre Mare et Kobané qui est effectivement partiellement toujours sous le contrôle des islamistes (c’est la dernière zone du Rojava où ils persistent). L’accord prévoit de confier la zone à des ‘insurgés modérés’. Si la Turquie venait à occuper cette zone, cela compromettrait gravement le projet du Rojava.

En pointillé, la Ligne de Mare.

En pointillé, la Ligne de Mare.

Les Etats-Unis et la Turquie vont passer un accord pour « combattre l’Etat Islamique » dans le nord de la Syrie. Etant donné qu’il ne reste plus de bases de l’Etat Islamique dans le nord de la Syrie (excepté entre Mare et Kobané qui n’étaient pas des cibles de la Turquie lors des trois attaques faites sur le sol syrien, voir notre précédent article), ces déclarations font penser à un soutien américain aux opérations contre le PKK et les YPG. L’accord est encore flou, mais la coopération entre la Turquie et les USA a déjà commencé dans la région il a quelques jours lorsque l’armée turque a autorisé les avions américains à utiliser la base militaire de Diyarbakir. Le gouvernement turc s’est également entretenu au téléphones avec de nombreux dirigeants pour obtenir leur soutien contre le PKK, à la veille d’un sommet extraordinaire de l’OTAN qui a lieu ce mardi à Bruxelles.

D’autre part, la répression se poursuit en Turquie: les autorités veulent interdire à Abdullah Öcalan de recevoir des visites d’élus politiques du HDP tant que ceux-ci n’auront pas « cesser de soutenir le terrorisme ». Le gouvernement turc a également communiqué que 1050 personnes avaient été arrêtées dans les opérations ‘antiterroristes’, impossible de savoir quelle est la part de révolutionnaires et de réactionnaires parmi les prisonniers, mais le nombre d’islamistes semble extrêmement minoritaire.

Enfin, du coté syrien de la frontière, le Conseil Militaire Syriaque (MFS, milice syriaque au Rojava combattant aux cotés des YPG) a publié un communiqué dans lequel il prévient la Turquie et l’OTAN qu’une attaque contre le Rojava entraînera des représailles de toutes les milices arabes, syriaques et kurdes.

Les YPG et les YPJ

Les YPG et les YPJ

L’armée turque poursuit sa très large offensive faisant suite à l’attentat qui a fait 32 morts parmi de jeunes révolutionnaires turcs à Suruç, il y a une semaine.

Cette nuit, l’armée turque a fait feu contre les troupes des YPG au Rojava, du coté syrien de la frontière. D’abord vers 22h (heure locale), un tank a tiré des obus à sept reprises, dans le village de Zormikhar à l’ouest de Kobané. Vers 23h, un véhicule militaire des YPG a été visé par des des tirs nourris dans le village de Til Findire, entre Kobané et Tal Abyad. Une heure plus tard (nous vous l’annoncions dans notre direct) les YPG publiaient un communiqué dénonçant les deux attaques. Les YPG ont également déclaré qu’une attaque de tank avait déjà eu lieu le 24 juillet à 4h30 du matin, blessant 4 combattants FSA (Armée Syrienne Libre) à Zormikhar. Lors de cette première attaque, les YPG avaient laissé le ‘bénéfice du doute’ à l’armée turque. Il apparaît clairement à présent que les attaques n’étaient -sans surprises- pas accidentelles. Les YPG ont averti que si l’armée turque recommençait, il y aurait des représailles. L’armée turque a nié cette attaque.

Au même moment, l’armée turque bombardait les zones de guérilla du PKK en Turquie et en Irak. Massoud Barzani, président (de droite) du Kurdistan irakien avait été fortement critiqué pour s’être abstenu de critiquer l’offensive turque, il a publié un message dans la soirée qui ne fait que confirmer à demi-mots un soutien aux opérations turques : « Nous avons vu une attitude positive dans les initiatives du gouvernement turc, malheureusement certaines parties sont trop arrogantes ». Des milliers de Kurdes irakiens se sont rendus hier à Kandil pour former une chaine humaine autour d’une zone de guérilla (photo). L’armée turque a perpétré toutes ces attaques en prétendant une offensive générale contre Kurdes et Islamistes. Il est pourtant clair que l’Etat Islamique n’est frappé que de façon très marginale par les bombardements (des comptes Twitter officiels d’islamistes hilares félicitent l’AKP de ne frapper que des campements vides de l’EI). Selon des chiffres officieux, parmi les 810 personnes arrêtées lors des deux jours de raffles, 24 étaient des islamistes, et plus de la moitié d’entre eux ont déjà été relâchés.

Suites à tous ces affrontements, plusieurs députés AKP annoncent qu’ils veulent frapper d’illégalité le HDP, le Parti Démocratique des Peuples, qui est un front large reprenant de nombreuses organisations révolutionnaires. La Turquie a également convoqué un sommet extraordinaire de l’OTAN (dont elle est la deuxième armée) ce mardi, probablement pour mieux intensifier ses attaques contre les partis kurdes. La Maison Blanche a déjà fait part de son soutien à la Turquie dans les frappes contre le PKK.

Une bonne nouvelle quand même, les YPG/YPJ et les Brigades Burkan-al-Firat (Volcans de l’Euphrate) viennent d’annoncer la libération de la ville de Sarrin, grosse ville auparavant occupée par l’EI au nord de Raqqa. Ils annoncent également de grosses progressions la nuit dernière à Hassaké où de nombreuses armes ont été saisies aux islamistes.

Des milliers de Kurdes irakiens marchent vers Kandil pour former une chaine humaine autour de la guérilla.

Des milliers de Kurdes irakiens marchent vers Kandil pour former une chaine humaine autour de la guérilla.

Edit à 00h25 : Les YPG viennent de confirmer que l’armée turque a bombardé des zones sous le contrôle des YPG/YPJ et de la FSA vers 22h (heure locale), dans le canton de Kobané. Il y a plusieurs blessés.

Alors que le gouvernement régional du Kurdistan irakien s’est bien maladroitement abstenu (voir notre précédent article) de condamner les bombardements contre les positions du PKK au Kurdistan du Sud, une quatrième esquade de F-16 turcs se sont envolés ce dimanche soir vers 20h (heure locale) de la base militaire de Diyarbakir (Amed) pour frapper à nouveaux les zones de guérilla en Irak.

D’abord accusé de ne pas réagir, puis accusé de soutenir l’antiterrorisme turc, Massoud Barzani, président du gouvernement régional kurde irakien, est maintenant accusé d’avoir communiqué les positions des camps du PKK et d’avoir été au courant que les frappes allaient avoir lieu avant qu’elles ne commencent.

Camps du PKK en Irak bombardés par la Turquie, juillet 2015.

Camps du PKK en Irak bombardés par la Turquie, juillet 2015.

Günay Özarslan a été abattue lors de son arrestation ce 24 juillet, elle était militante du DHKP-C. Ces 24 et 25 juillet, la police turque a procédé à au moins 600 arrestations à travers le pays, dans le cadre d’une attaque généralisée contre le mouvement kurde et contre la gauche révolutionnaire. Le cortège funéraire a d’abord été bloqué (l’enterrement n’avait pu avoir lieu hier en raison des nouvelles raffles) puis attaqué dans le quartier bien connu de Gazi par des autopompes, des gaz lacrymogènes et des policiers anti-émeute. La situation a donc rapidement tourné à l’émeute, les manifestants et les habitants érigeant des barricades et lançant des cocktails molotov sur la police. Les affrontements se poursuivent toujours à l’heure actuelle.

Edit à 20h11 : on apprend qu’un policier vient d’être abattu de trois balles dans la poitrine suite à l’attaque d’un groupe armé qui est entré dans un bâtiment de la police et a fait feu, en représailles aux affrontements qui ont lieu à Gazi. Il n’y a pas eu d’arrestations pour ce groupe précis.

Edit à 22h15 : la police déploie des snipers sur les toits de Gazi.
Edit à 22h54 : Une personne a été arrêtée pour l’exécution du policier qui a eu lieu vers 20h (heure belge).

Affrontements à Gazi.

Affrontements à Gazi.

Suite aux bombardements de l’armée turque contre le PKK à Dohuk et à Kandil (voir notre précédent article),qui ont coûté la vie à Şervan Varto (un commandant du PKK) et blessé trois civils, le président du Kurdistan Autonome irakien, Massoud Barzani (du parti libéral PDK) a téléphoné au premier ministre turc sans lui reprocher quoi que ce soit. Les communiqués des deux gouvernements diffèrent : le communiqué turc déclare « Mr. Barzani exprime sa solidarité avec la Turquie, notant que les opérations contre […] le PKK sont justifiées » et qu’il « contribuerait à toute initiative contre le terrorisme ».

Suite à ces déclarations, des centaines de personnes ont manifesté dans les grandes villes du Sud-Kurdistan contre l’état turc et contre le PDK. A Erbil, la police a empêché les manifestants d’accéder au Consulat turc, à Kelar les manifestants ont scandé des slogans contre le PDK (le parti de Barzani). Enfin, une marche a lieu de Silêmanî à Kandil (zone de guérilla du PKK).

Du coté syrien, la police du PDK a de nouveau empêché un cortège funéraire de passer la frontière entre le Rojava et le Kurdistan Autonome irakien, au checkpoint de Sêmalka. 13 combattants des YPG/YPJ morts au combat doivent passer par là pour être enterrés en Turquie. Le PDK a précisé qu’il refusait le passage du cortège sur demande de la Turquie. Des manifestations ont eu lieu dans l’est du Rojava pour protester contre ce nouvel acte d’allégeance à la Turquie.

Enfin, du coté turc, Abdullah Özdal, 21 ans, est mort hier soir après avoir été blessé par balle par la police suite à une manifestation contre les frappes aériennes.

Manifestation à Erbil contre le PDK.

Manifestation à Erbil contre le PDK.

La police turque a dispersé ce soir à Istanbul des centaines de manifestants qui dénonçaient le groupe Etat islamique (EI) après l’attentat suicide meurtrier du début de la semaine à Suruç. Les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre un cortège de 500 personnes qui s’étaient rassemblées dans le district de Kadikoöy, sur la rive asiatique de la plus grande ville de Turquie. Les manifestants dénonçaient également la complicité du gouvernement islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002 à Ankara avec l’EI. Des milliers de personnes sont attendues dimanche après-midi à Istanbul pour une « marche pour la paix », à l’appel du principal parti kurde de Turquie.

Reflux des manifestants après une charge de police ce samedi à Istanbul

Reflux des manifestants après une charge de police ce samedi à Istanbul

A Paris, un millier de manifestants se sont rassemblés ce samedi pour dénoncer l’attentat de Suruç et la complicité du gouvernement AKP.

La manifestation de ce samedi à Paris

La manifestation de ce samedi à Paris

320 arrestations avaient eu lieu hier lors d’une énorme opération antiterroriste visant le PKK et des mouvements de la gauche révolutionnaire. La Turquie réitère le même genre d’opérations aujourd’hui en perquisitionnant à nouveau massivement. Comme hier, l’opération se concentre à Istanbul.

Cette nuit, les F-16 et l’artillerie turcs ont bombardé et ouvert le feu contre de nombreuses zones de guérilla tenues par le HPG, ainsi que des villages kurdes affiliés au PKK, à travers le Kurdistan du Nord (Turquie) , le PKK a pu évacuer les villages avant que les bombes n’atteignent leurs objectifs, et il n’y a apparemment pas eu de décès. Quatre habitants ont été blessés, dont un enfant de 11 ans et des forêts ont prit feu, elles continuent à brûler à l’heure actuelle. En plus de cela, l’aviation turque a également attaqué des bases du PKK en Irak, à Dohuk, à 40km de la frontière turque, au moins 4 guérilleros ont perdu la vie. Enfin, des coups de feu ont été échangés à plusieurs endroits entre l’armée turque et la guérilla.

Il y a quelques heures seulement, le PKK avait répondu au gouvernement régional kurde qu’il ne retirerait pas ses guérillas (YPS, les Unités de Protection du Sinjar) d’Irak. Les YPS ont été fondées par le PKK après l’opération de sauvetage des Yézidis poursuivis et persécutés par les islamistes et abandonnés par l’armée officielle du Kurdistan autonome irakien (les Peshmergas). De nombreux Yézidis rejoignent à présent les YPS. Le gouvernement régional kurde n’a pas encore réagit au bombardement de cette nuit.

Enfin, l’offensive turque est également sur internet : de nombreux journaux kurdes sont inaccessibles depuis quelques heures depuis la Turquie, le compte twitter officiel du HPG (@Navendaparastin) a également été suspendu par Twitter.

Un F-16 turc.

Un F-16 turc.