Vendredi 29 août à l’aube, quatre personnes ont été interpellées à Saint-Jory alors qu’iels se mobilisaient contre l’abattage d’arbres centenaires sur le tracé de la LGV Bordeaux-Toulouse. L’un·e a été relâché·e avec une convocation au bout de 30H de garde à vue, un·e est sous contrôle judiciaire et les deux autres ont été placé·es en détention provisoire à la Maison d’arrêt de Seysses, en attente de leur procès en comparution immédiate qui a lieu lundi 1er septembre. Un rassemblement de soutien est annoncé à 13H45 devant le Palais de Justice de Toulouse ce même jour. Les autorités les accusent d’avoir coupé les barbelés en bas du chêne bicentenaire pour pouvoir monter dedans et « écureiller » pour s’opposer à la coupe des arbres prévue cette semaine. Par ailleurs, les personnes arrêtées dénoncent des tabassages et un harcèlement particulièrement violents de la part des forces de l’ordre.

Le Secours Rouge Toulouse regroupe des militant·es de différents courants de la gauche révolutionnaire (anarchistes, communistes, etc.). Notre groupe participe également au Secours Rouge International qui réunit des organisations aux traditions et réalités diverses de Bruxelles, Genève, Zurich, Stuttgart, Hambourg, Turin, Milan et Rome. Comment travaillons-nous toustes ensemble ?

 

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Dans les rues de Toulouse, plusieurs affiches sont apparues dans les abribus de la ville pour exiger la libération de toustes les prisonnier·es anarchistes à l’image de Nikos Maziotis en Grèce, Monica Caballero au Chili, Alfredo Cospito en Italie ou encore Alexander Snezhkov en Russie. Cette action a lieu dans le cadre de la Semaine internationale de solidarité avec les prisonnier·es anarchistes qui est organisée du 23 au 30 août 2025 (voir notre article). Dans ce cadre, plusieurs activités ont déjà eu lieu cette semaine à Bristol, Potsdam, Dresde ou encore Hambourg.

Déluges de grenades, flics infiltrés, personne emprisonnée, coups de force juridiques, campagnes médiatiques, etc. L’État, ses flics et ses relais sortent les grands moyens pour tenter d’imposer leur projet écocidaire entre Castres et Toulouse. Face à eux, une résistance durable, multiforme et plurielle. Alors que la lutte contre l’A69 continue plus que jamais, comment développer nos solidarités pour construire une société débarrassée de leur monde ? Mercredi 3 septembre à 19H au Chat Noir, le Secours Rouge Toulouse propose sa première soirée mensuelle Faisons Front sur le thème « A69 — résistances et répression » avec des militant·es des Soulèvements de la Terre et contre l’A69.

Ce 26 août 2025, Les Amis du peuple philippin en lutte appellent à une journée internationale de mobilisation pour dénoncer et s’opposer à la guerre de répression menée par le gouvernement de la République des Philippines contre le mouvement révolutionnaire, démocratique et progressiste de l’archipel (lire l’appel). En effet, de nombreuses campagnes de contre-insurrection sont organisées par le régime actuel de Marcos, avec le soutien des États-Unis. Aujourd’hui, plus de 737 prisonniers politiques sont détenus et de nombreuses exécutions extra-judiciaires ont lieu, notamment de membres présumés de la Nouvelle Armée Populaire. Afin de soutenir cette initiative et dénoncer la vaque de répression en cours, le Secours Rouge Toulouse a réalisé une fresque.

Un mercredi par mois au Chat Noir à Toulouse (270 avenue de Muret), le Secours Rouge organise des soirées contre la répression, pour la solidarité internationale et pour construire l’unité de notre camp. Avec au programme, de nombreux sujets abordés comme la lutte contre l’A69, les processus révolutionnaires en Inde et aux Philippines, la lutte dans les prisons en Turquie et en Palestine, les mobilisations en soutien aux prisonniers anarchistes, la sécurité informatique ou encore les luttes dans le secteur de la santé. Réservez déjà vos soirées : 3 septembre, 8 octobre, 12 novembre, 10 décembre, 14 janvier, 11 février, 11 mars, 8 avril, 13 mai, 10 juin, 8 juillet.

Un rapport circonstancié de 35 pages de l’Observatoire des pratiques policières (OPP) de Toulouse documente la présence de policiers « infiltrés » et « déguisés en zadistes » lors de la Turboteuf du 5 juillet dernier où plus de 1500 gendarmes étaient mobilisés (voir notre article). L’OPP soupçonne ces agents infiltrés d’avoir « vraisemblablement » fourni les photos utilisées par le ministre de l’Intérieur et le préfet du Tarn avant même la manifestation pour sonner l’alerte sur la présence de « groupes de barbares » venus pour « casser du flic ».

Comme dans de nombreuses villes, des actions pour dénoncer la présence de l’équipe cycliste Israel Premier Tech ont perturbé l’étape toulousaine du Tour de France. Un dispositif policier impressionnant était déployé afin d’empêcher le déploiement de drapeaux palestiniens et autres signes visant à dénoncer cette opération de sportwashing au service du génocide en cours en Palestine. Des contrôles d’identité, des nasses et des agressions physiques de la part des policiers ont visé plusieurs dizaines de personnes. À la fin de l’étape, le militant Amine Messal a fait irruption sur la route pendant le sprint final avec un t-shirt « Israel out of the Tour » tout en brandissant un keffieh et scandant des slogans. Au moins trois personnes ont été arrêtées.

Le 2 juillet dernier, le premier procès relatif à la ZAD de la Guinguette Vaillante contre la LGV Bordeaux-Toulouse se tenait au Tribunal de Toulouse. Une personne était inculpée pour « opposition par voie de fait à l’exécution de travaux publics ou d’utilité publique », ainsi que pour « violences sur Personne Dépositaire de l’Autorité Publique sans interruption de travail » et refus de se soumettre à des prélèvements ADN et des relevés signalétiques lors de la garde à vue. Elle était également poursuivie pour une autre interpellation le 22 janvier à propos d’une « installation en réunion sur le terrain d’autrui sans autorisation en vue d’y habiter ». Finalement, la personne a été condamnée à deux mois de prison avec sursis pour le seul délit d’entrave à travaux, mais relaxée pour les autres délits. Ses soutiens appellent à la solidarité financière (voir ici).