La ministre de l’Intérieur française Michèle Alliot-Marie a annoncé aujourd’hui l’arrestation de dix personnes qui appartiendraient à la mouvance ‘anarcho-autonome’ dans le cadre de l’enquête sur les actes de sabotage commis sur les lignes TGV. ‘Depuis mon arrivée (au ministère), j’avais souligné les risques de résurgence violente de l’extrême gauche radicale‘, a dit la ministre. La ministre a affirmé constater que ‘ce mouvement ultra-gauche a des liens avec cinq pays européens (Belgique, Allemagne, Italie, Grèce et Grande-Bretagne) et avec d’autres pays non européens‘.
Les arrestations ont eu lieu en Corrèze, dans la Meuse, en région parisienne ainsi qu’à Rouen, suite à l’espionnage effectué depuis des mois par la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI), et à une enquête de la Sous-Direction Anti-Terroriste (SDAT). Après cinq sabotages sur des voies ferrées, réalisés à partir du 26 octobre (en Moselle, dans l’Oise, l’Yonne, la Seine-et-Marne) entraînant des retards sur la ligne TGV, les services anti-terroristes avaient été chargés de l’enquête. Un nouveau sabotage avait affecté dimanche un TGV circulant près de Narbonne. Les peines encourues vont de trois à dix ans de prison ferme et jusqu’à 75.000 euros d’amende.