Plusieurs milliers de personnes ont finalement manifesté contre le sommet de l’Otan à Strasbourg. Plusieurs milliers d’entre elles l’ont fait de façon extrêmement offensive, s’attaquant à plusieurs intérêts capitalistes et étatiques. Le trajet autorisé de la manifestation promenait ceux-ci dans une zone industrielle déserte. Non seulement les organisateurs pacifistes avaient fini par l’accepter, mais ils ont même accepté qu’il soit mis un terme à la manifestation, tant ils préféraient passer pour des ‘interlocuteurs valables’ auprès des autorités plutôt que d’être accusé de complaisance envers les manifestants violents.
Les affrontements ont duré toute la journée de samedi. Un ancien poste frontière a ainsi été incendié, ainsi que l’hotel Ibis où résidait la délégation officielle belge au Sommet de l’OTAN. Les manifestants et les policiers se sont rudement affrontés: pierres et cocktails Molotovs contre stun-grenades (grenades qui produisent énormément de lumière et de son, destinées à tétaniser les manifestants proches et à intimider les manifestants plus éloignés), lacrymogènes (tirés du sol ou d’hélicoptère), autopompes-blindées et flash-ball.
Il y aurait eu 49 blessés légers, dont 15 parmi les policiers et gendarmes et un journaliste. Il y a eu 300 interpellations et le substitut du procureur à Strasbourg a indiqué qu »une poignée‘ sur ‘une bonne dizaine‘ de manifestants interpellés par la police et en garde à vue doivent être jugés en comparution immédiate lundi. La veille, 300 autres manifestants avaient été interpellés et 105 parmi eux placés en garde à vue.
Manifestation à Strasbourg
Action contre les caméras à Strasbourg
Policiers à la manifestation à Strasbourg
Manifestation à Strasbourg
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