La semaine dernière s’est tenu le procès de six personnes poursuivies pour association de malfaiteurs à visée terroriste au tribunal de grande instance de Paris (affaire dite de ‘la dépanneuse’). Les six, que les autorités ont catalogués ‘d’anarcho-autonomes’ sont accusés d’avoir tenté de commettre des actes de sabotage en 2006 et 2007, actes qualifiés de terroristes par le procureur.
Sur le plateau des correctionnels, le tribunal de Paris dispose d’une petite pièce réservée aux témoins dont un des murs est une vitre en verre fumé. Le 22 mai dernier, cinq témoins devant passer à la barre dans un autre procès sont invités à y patienter. Quand ils y entrent, celle-ci n’est pas vide. Une femme est occupée à y prendre des photos au téléobjectif des personnes situées de l’autre côté de la vitre, personnes pour la plupart venues assister au procès de ‘la dépanneuse’. Les témoins ont immédiatement appelé l’huissier qui a demandé à la photographe de s’en aller. Après vérification du tribunal, il s’acière qu’il s’agissait d’une policière faisant partie des RGPP (renseignements généraux de la préfecture de police), le service des renseignements qui traite notamment des mouvements extrêmes. Du côté du tribunal, on indique qu’on ignorait totalement la présence de cette policière-espionne venue photographier les membres des collectifs de soutien clandestinement, sinon sans être repérée. La policière a quant à elle affirmé être entrée dans cette pièce sans savoir qu’elle n’en avait pas le droit. Une enquête a été ouverte.
Tribunal de Paris