A l’occasion d’une conférence de la Mensa Occupata le 1er mars à Naples (voir notre article), Georges Abdallah a fait parvenir cette déclaration :
Cher-e-s camarades,
De vous savoir aujourd’hui réunis autour de cette initiative de solidarité avec la lutte du peuple palestinien, nous apporte, à nous tous, prisonniers communistes et révolutionnaires arabes en Europe, beaucoup de force et d’enthousiasme.
Certainement, et ce ne sont pas des mots de circonstance, vous voir, camarades, quand on est derrière ces abominables murs depuis des décennies, les mots assument une charge et un poids différent.
Tout au long de ces années et à travers de multiples initiatives de solidarité avec la Palestine et ses combattants incarcérés, vous avez participé très efficacement à démontrer entre autre, que c’est toujours au niveau des instances politiques que se décide de la place et du poids du rituel judiciaire quand on parle des protagonistes révolutionnaires incarcérés ; vous avez participé très efficacement à démasquer et à dénoncer l’acharnement judiciaire et tout ce qui ressemble plus à une vengeance d’État.
Encore faut il préciser que cet acharnement judiciaire est ni fortuit, ni gratuit, mais il s’insère dans la dynamique globale de la contre-révolution préventive. Des prisons sionistes à celles du Maroc, des cellules d’isolement en Turquie à celles encore plus sombres en Grèce, aux Philippines et ailleurs en Asie et dans le monde, on constate toujours la même chose : l’acharnement judiciaire est seulement un élément de toute une panoplie à disposition de la contre-révolution permanente et préventive. Bien-entendu cette panoplie de mesures et de lois ne cesse pas de s’alourdir toujours plus au fur et à mesure que le système s’effondre dans sa propre crise.
Lire ici la suite de la déclaration
Une des nombreuses fresques de la Mensa Occupata à Naples.