Une société de Munich, Eurofins Medigenomix Forensik, a été choisie pour effectuer l’analyse annuelle d’environ 8.000 échantillons ADN de personnes condamnées par la justice belge. Ces dernières années, le coût des analyses ADN demandées par la justice belge a été compris entre 8 et 10 millions d’euros. Le prix de l’analyse en Belgique est plus élevé car la plupart des laboratoires sont accrédités et très peu de contrôles sur leur travail sont effectués. En effet, une analyse est facturée 300 euros en Belgique contre seulement 30 euros en Allemagne. Comme la base de données ADN sera élargie l’année prochaine, le nombre d’analyses passera de 4.000 à 8.000. Pour limiter les coûts, la ministre de la Justice avait donc lancé un appel d’offres européen.

Belgique: Les analyses policières d’ADN seront faites à Munich

Une proposition de loi a été déposée visant à imposer aux Fournisseurs d’Accès belges le stockage de télécommunications. Cette loi impose le stockage des métadonnées relatives aux appels et aux sms (origine, destinataire, durée, etc…) ce qui est déjà fait. La nouveauté est du coté des e-mails : les F.A.I seraient obligés de stocker les e-mails transitant par leurs serveurs durant un an. Encore une bonne raison de passer à PGP, donc.

L’adaptation de la réforme des polices, vieille de dix ans, a été examinée par le gouvernement réuni en kern ce 3 juillet. Cela faisait plusieurs mois que la commissaire en chef Catherine De Bolle et ses hommes ont travaillé sur un rapport de 73 pages remis le 21 janvier dernier au cabinet de la ministre de l’intérieur. Pendant les vacances de Pâques, la ministre avait désavoué l’intention de la commissaire décentraliser des unités comme la Federal Computer Crime Unit (FCCU), l’Office central de la lutte contre la délinquance économique et financière organisée (OCDEFO) et le Fugitive Asset & Search Team (FAST), chargé au sein de l’OCDEFO de traquer les avantages patrimoniaux illégaux des fugitifs. Pour la ministre, il était impensable de transférer les effectifs de ces unités vers les arrondissements judiciaires locaux, d’autant que les dossiers que celles-ci traitent ont de plus en plus souvent des ramifications internationales.

Mais la commissaire n’a pas voulu modifier son plan. Plusieurs réunions ont tourné au clash au mois de mai, entre d’un côté la commissaire Catherine De Bolle, François Farcy (directeur de la police judiciaire), Willy Bruggeman (président du Conseil fédéral de la police) et de l’autre Peter Vansintjan (chef de cabinet de Milquet), Jean-Pierre Doraene (conseiller de Milquet et ancien directeur judiciaire de Charleroi). La ministre a néanmoins proposé de renforcer les polices locales en donnant deux têtes à la direction des arrondissements, une pour l’opérationnel, l’autre pour l’administratif. Mais, du côté police fédérale, on ne veut pas de cette structure bicéphale jugée ingérable.

Ce conflit pourrait être une résurgence de l’ancienne guerre police judiciaire vs gendarmerie. La résistance des chefs de la police au ministère serait le fait d’anciens gendarmes, qui trustent quasi toutes les directions générales de la police fédérale, mais aussi l’inspection générale et le service d’enquête du comité P. Willy Bruggeman est un ancien colonel de gendarmerie, François Farcy un ancien de la BSR de Verviers et Catherine De Bolle elle même a commencé sa carrière dans la gendarmerie. En revanche, le patron la section criminalité financière de la police fédérale (DJF), Johan Denolf, qui chapeaute l’OCDEFO, le FAST et la FCCU, est un ancien de la PJ. Décentraliser ces trois unités permettrait de les contrôler via les arrondissements, majoritairement dirigés par… d’ex-gendarmes. Par contre, la police administrative (routes, chemins de fer et aéroports), dirigée par d’ex-gendarmes, doit rester centralisée, dans le plan De Bol…

Au cours de plusieurs interpellations, des enquêteurs se sont subitement retrouvés face à des suspects démenottés alors qu’ils venaient de leur attacher les mains. Après avoir observé attentivement leurs vêtements, ils se sont rendu compte que le bout métallique de leur lacets n’avaient pas une forme habituelle.

Après examen minutieux de ces étranges lacets, il est apparu clairement qu’il s’agissait, en réalité, de micros passe partout permettant d’ouvrir une paire de menottes. Plusieurs boutiques ont mis en vente ce type de lacets. La plupart ont été retirés du marché mais nous ne savons pas combien ont pu être écoulés. Des investigations sont toujours en cours pour remonter la filière d’approvisionnement…

Belgique: La fin des lacets passe-partout…

Plusieurs activités solidaires avec Georges Abdallah ont eu lieu en Belgique et dans le Nord de la France. Vendredi 5 juillet un rassemblement s’est tenu à Bruxelles à l’appel du Secours Rouge de Belgique devant l’ambassade de France. Samedi 6 juillet un groupe de militants solidaires du nord de la France et de Belgique a accrochés six banderoles aux entrées autoroutières de Lille – et dans le centre ville. Toujours samedi, le comité « libérez-les! » et le comité « bassin minier » est intervenu au Festival de la résistance de Carvin pour Georges Abdallah

Rassemblement Bruxelles Georges Abdallah


banderoles Georges Ibrahim Abdallah Lille 6 juillet 2013

banderoles Georges Ibrahim Abdallah Lille 6 juillet 2013
Rassemblement Bruxelles Georges Abdallah

Vendredi sur la Première, à l’émission « Le forum de midi » un débat instructif sur les violences policières oppose deux avocats à deux fonctionnaires de police. Où l’on apprend que le comité P chargé de vérifier « en toute indépendance » la validité des plaintes pour violences policières est composé d’anciens policiers … appelé à réintégrer la police après cinq ans d’activité dans le Comité.

Ecouter cette émission sur le site de la RTBF

Dans le cadre des journées internationales d’action pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, ce vendredi 5 juillet:

– le Secours Rouge de Belgique appelle à un rassemblement devant la résidence de l’ambassadeur de France à Bruxelles, 42 boulevard du Régent (métro Art-Loi) à 17H !

– le Secours rouge du Canada appelle à un rassemblement à 13H30 devant le consulat de France à Montréal, 1501 Av. McGill College (métro McGill).

Rassemblent à Bruxelles pour Georges Ibrahim Abdallah

La grève est terminée à Katoennatie après un accord sur un rapport de l’inspection du travail pour savoir si il y a bien eu violation, comme l’accusent les syndicats, de la loi sur la main d’oeuvre portuaire. Katoennatie avait employé des non-dockers pour le déchargement des conteneurs, ce qui est illégal. Le conflit s’est étendu lorsque les syndicalistes ont voulu vérifier ce qu’il en était chez Logisport et qu’ils en ont été empêchés par la direction. La grève s’est ensuite étendue à KTN Terminals, une autre division de Katoennatie. Le PDG de Katoennatie, alors exigé une estreinte de 16.000 euros par personne et par jour! La grève s’est alors étendue à l’ABES, sur la rive droite de l’Escaut. Les syndicats en avaient bloqué l’accès et la direction d’ABES avait envoyé un huissier.

Katoennatie est l’une des principales entreprises de logistique dans le port d’Anvers. Elle a débuté dans la manutention du coton, de la laine ou du café, mais est aujourd’hui principalement active dans le transport de produits pétrochimiques, d’automobiles et des biens de consommation. 9.300 personnes sont employées par Katoennatie dans le monde, dont 3.000 en Belgique.

grève à Katoennatie Anvers

grève à Katoennatie Anvers

Un millier de manifestants ont dénoncé ce samedi après-midi à Bruxelles la nouvelle loi relative aux sanctions administratives communales. Une deuxième manifestation nationale est prévue le 26 octobre.

Le site de la plate-forme « stop SAC »

Bruxelles: Succès de la manifestation anti-SAC