Le vendredi 9 février Globe Aroma, centre artistique bruxellois qui accueille des primo arrivants-artistes, avait été le théâtre d’un raid policier. Au cours de ce raid sept personnes avaient été arrêtées, deux qui ont été amenées au centre fermé 127bis. Il s’agit de Monir Tahri, militant syndical de la CSC et de Jihed Cheikhe, peintre mauritanien. Un rassemblement est prévu ce lundi 19 février à 8h30 au palais de justice (place Poelaert) pour les soutenir dans le cadre de leur passage au tribunal.

Un autre événement est également prévu ce samedi 17 février, pour sensibiliser le public face aux actions policières et au « Plan Canal ».

Liberté pour Mounir !

Liberté pour Mounir !

Depuis le 19 janvier 2018, les forces d’invasion de l’État turc attaquent le Canton d’Afrin, la partie occidentale du Rojava, qui accueille depuis des années les milliers de réfugiés qui ont fuit la guerre dans les régions environnantes. Les Forces Démocratiques Syriennes, parmi lesquelles les YPG/YPJ et les camarades internationalistes, sont à l’avant-garde dans la défense du Canton et dans la défense de la révolution du Rojava.

Cet apéro sera l’occasion de diffuser les déclarations vidéo des internationalistes qui défendent Afrin contre l’État Turc, ainsi que ceux qui sont restés à Deir Ezzor pour défendre le Rojava contre Daesh. Les fonds récoltés iront à la Campagne Rojava, qui financent des pansements hémostatiques Celox pour les combattants internationalistes.

Rendez-vous à partir de 19h au Local Sacco-Vanzetti.

Defend Afrin!

Defend Afrin!

Les autorités turques poursuivent leur acharnement contre Bahar Kimyongur. Après les poursuites, les incarcérations et les procès dans le cadre de l’affaire DHKP-C, il avait été frappé par un mandat d’arrêt international émis par la Turquie en 2006. Le 22 août 2014, Interpol avait officiellement retiré la « notice rouge » visant le ressortissant belge. Depuis ce week-end, il se trouve sur la liste des « terroristes les plus recherchés » par la Turquie. Sur cette liste, près de 900 personnes appartenant aux mouvements kurdes, de gauche ainsi qu’à l’Etat islamique. Un montant d’un million de livres turques (214.000 euros) est promis pour sa capture ou tout renseignement y menant.

Liste des

Liste des

Une marche de Kurdes en trois étapes a lieu pour demander la libération d’Abdullah Ocalan entre Charleroi et Bruxelles. Drapeaux à la main et escortés par la police locale, des dizaines de manifestants marchaient ce samedi le long de la route entre Louvain-la-Neuve et Wavre. Ils termineront leur marche demain dimanche à Bruxelles, à Schuman, devant le parc du Cinquantenaire. Un meeting s’y tiendra pour l’occasion de 16h00 à 18h00. Abdullah Öcalan, dirigeant du PKK, est emprisonné en 1999 par les services secrets turcs sur l’île-prison d’Imrali au nord-ouest de la Turquie.

Les marcheurs sur la N25 ce samedi

Les marcheurs sur la N25 ce samedi

Sept personnes sans-papiers ont été arrêtées hier soir, le 9 février, aux locaux de l’association « Globe Aroma », qui expose régulièrement les œuvres d’artistes sans-papiers et qui se veut un lieu d’échange entre les migrants et le domaine des arts. La police est rentrée au motif d’un contrôle de l’ASBL, mais avec la volonté claire de rafler des personnes sans-papiers. Parmi les sept personnes arrêtées, quatre ont été libérées et les trois autres ont été emmenées au Centre Fermé 127bis et sont donc menacées d’expulsion. Parmi les trois se trouve Mounir, un militant syndical à la CSC depuis plusieurs années, ainsi que Jihed Sheikh, l’artiste qui exposait hier soir avec son frère jumeau, également arrêté. Le bourgmestre de Bruxelles Philippe Close aurait normalement dû être présent à l’exposition mais ne s’y est pas présenté, il a donné un ordre « d’inspection sociale » qui a servi de prétexte à la police pour entrer sur les lieux.

Une manifestation aura lieu demain 11 février à 15h devant le Centre Fermé 127bis.

Liberté pour Mounir !

Une trentaine de personnes étaient présentes samedi 3 février pour soutenir Erdal Gokoglu, prisonnier révolutionnaire arrêté le 13 novembre en Belgique et extradé vers l’Allemagne le mois suivant. Pour rappel Erdal Gokoglu vivait en Belgique depuis 2002. Il avait reçu le statut de réfugié politique en 2007. Lorsqu’il était emprisonné en Turquie de 1995 à 2001 il avait été torturé et avait participé à une grève de la faim, ce qui lui a laissé de graves séquelles physiques.

La soirée a commencé avec une prise de contact avec trois prisonniers révolutionnaires turcs actuellement détenus en Grèce qui risquaient une extradition vers la Turquie. Ensuite une vidéo expliquant l’histoire de Erdal, a été projetée. Cette présentation a été suivie par un exposé expliquant la législation allemande en matière « d’anti-terrorisme » (lois 129A et B) et de son utilisation pour réprimer les militant-e-s révolutionnaires notamment étrangerèr.e.s. Enfin la soirée s’est terminée par un repas solidaire qui a permis de réunir des fonds pour soutenir les frais de justice de Erdal et d’échanger des pistes sur les manière de continuer le soutien.

Solidarité avec Erdal Gokoglu

Solidarité avec Erdal Gokoglu

C’est à Bruxelles que s’est réunie ce week end l’Assemblée générale de la Constituyente de Exiliados Perseguidos por el Estado colombiano, l’organisation des exilés politiques de Colombie. Parmi les travaux à l’ordre du jour, les efforts fait pour que soit reconnu, à la faveur des accords de paix, le statut de victime aux militants qui ont du fuir la terreur de l’état et les paramilitaires. Les discours inauguraux n’ont pas manqué de rappeler que, depuis l’entrée en application des accords de paix, environ 200 militants politiques et sociaux, ancien guérillero ou syndicalistes, ont été assassinés en Colombie.

L’Assemblée des exilés politiques colombiens

L'Assemblée des exilés politiques colombiens

La tension monte dans la principale prison de Sofia où une trentaine de prisonniers se sont mis en grève de la faim pour exiger de rencontrer le ministre de la justice et des représentants de l’autorité nationale des prisons. La réhabilitation du Directeur Krestev avait provoqué des actes de protestation, et celui-ci avait puni les prisonniers en ajoutant à la liste des privations la fermeture du magasin de la prison, empêchant ainsi les prisonniers d’acheter des cigarettes et de la nourriture plus correcte que celle qui est servie par la prison. La grève de la faim déclenchée hier suit donc la fermeture du magasin.

À Bruxelles, deux événements de solidarité ont eu lieu ces vendredi et samedi. Le vendredi, quelques manifestants se sont rassemblés devant la représentation bulgare auprès de l’Union Européenne au Square Marie-Louise 49 (la Bulgarie est à la présidence européenne pour le premier semestre 2018). Et ce samedi, une vingtaine de personnes ont assisté à une soirée d’information sur le mouvement des prisonniers bulgares et de la BPRA ainsi que sur la situation de Jock Palfreeman, prisonnier politique antifasciste d’origine australienne qui a déjà passé 10 ans en prison en Bulgarie (sur une peine de 20 ans). La soirée a permis aux personnes présentes de discuter des perspectives de solidarité avec les prisonniers en lutte.

Soirée de solidarité avec la BPRA à Bruxelles (archive)

Rassemblement de solidarité avec la BPRA à Bruxelles

Rassemblement de solidarité avec la BPRA à Bruxelles

Une centaine de manifestants kurdes et turcs, ainsi qu’une délégation de notre Secours Rouge, se sont rassemblés dans le quartier européen en solidarité avec le canton d’Afrin, au Riojava, attaqué par l’armée turque et ses complices d’al Quaïda. Ce petit rassemblement annonce celui, plus important, qui se tiendra samedi 27 à 14H à la gare centrale.

Au rassemblement de cet après-midi


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Au rassemblement de cet après-midi
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Selon la CGSP-ACOD Police (syndicat policier) de plus en plus de membres des forces de l’ordre se poseraient des questions sur le sort réservé aux migrants qui font l’objet de rafles quasi-quotidiennes, notamment celui des Soudanais menacés de torture. « nombre de policiers se posent de plus en plus de question à propos du respect ou non de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’Homme qui interdit à tout État de pratiquer la torture […] Beaucoup de policiers se voient ainsi confrontés à leur conscience et se sentent pris en otages par le monde politique. » Si un débat n’a pas lieu rapidement, le syndicat policier signale que des actions sont possibles, comme une grève ou une campagne de désobéissance civile, ce qui serait une première dans la police belge.

Une rafle en septembre 2017

Une rafle en septembre 2017