Après avoir été agressés pour avoir voulu former un syndicat au sein de l’usine (lire notre article), 61 travailleurs des usines Orchid et Savar du groupe Azim au Bangladesh sont poursuivis pénalement. Début juin, la direction de la compagnie a déposé plainte contre les 61 travailleurs et responsables syndicaux. 38 d’entre eux ont été libérés sous caution tandis que 22 sont toujours emprisonnés.

Environ 200 travailleurs sont constamment menacés par des hommes de mains locaux. Ils ont cessé de rentrer chez eux ou d’aller travailler par crainte pour leur sécurité. Pour pouvoir retourner à leur travail, les travailleurs ont été contraints par la direction de signer un document dans lequel ils déclarent ne pas vouloir de syndicat pour les représenter sur leur lieu de travail.

Manifestation des travailleurs d'Orchid pour la reconnaissance de leurs droits syndicaux (archives)

En mars dernier, les travailleurs des usines Orchid et Savar du groupe Azim, situées à Chittagong, ont déposé une quatrième demande d’enregistrement d’un syndicat. La demande d’enregistrement du premier syndicat de l’usine Savar a été à nouveau rejetée tandis que la décision concernant l’usine Orchid est attendue très prochainement. Le 27 mai, des hommes de main ont menacé et agressé physiquement les travailleurs et les responsables du syndicat en formation devant la porte de l’usine.

Le jour suivant, les violences ont continué, les travailleurs et responsables syndicaux ont été à nouveau battus et menacés de mort s’ils continuaient de vouloir former des syndicats. Les agresseurs ont également menacé des membres des familles des syndicalistes. L’épouse d’un dirigeant syndical a été menacée avec un couteau, et le frère d’un autre responsable a été kidnappé et libéré plus tard. Les forces de police locales présentes ont assisté aux attaques sans réagir.

Syndicalistes agressés au Bengladesh