Le syndicaliste colombin Gilberto Torres a été enlevé par les paramilitaires pendant quarante-deux jours en 2002 dans l’est de la Colombie, avant d’être libéré grâce à une mobilisation de ses collègues qui avaient menacé d’une grève nationale dans le secteur pétrolier. Il a porté plainte, vendredi 22 mai à Londres, contre le géant pétrolier BP, qu’il accuse de complicité dans son enlèvement et sa torture par des paramilitaires il y a treize ans. Le syndicaliste et son avocate affirment avoir des preuves incriminant pour cet enlèvement le propriétaire et gestionnaire d’une compagnie d’oléoduc colombienne, Ocensa, dont BP était actionnaire.

Gilberto Torres avait été kidnappé peu après avoir organisé une grève en protestation du meurtre d’un autre syndicaliste, il avait reçu plusieurs menaces les jours avant son enlèvement. Torres affirme notamment avoir vu comment ses ravisseurs, qui ont par la suite déclaré avoir été payés pour protéger l’oléoduc, ont interrogé un membre présumé des FARC. Ils l’avaient frappé jusqu’à lui faire avouer qu’il appartenait aux FARC, puis l’avaient abattu, et coupé son cadavre en morceaux. Il pensait alors qu’il allait subir le même sort, mais après six semaines de captivité, il avait été remis à la Croix-Rouge. Il est l’un des deux seuls leaders syndicaux à avoir survécu à un enlèvement en Colombie. Selon les estimations de l’ONU, environ 3 000 syndicalistes ont été assassinés et 6 000 ont disparu dans la région de Casanare au cours des trente dernières années.

Gilberto Torres au moment de sa libération par les paramilitaires

Gilberto Torres au moment de sa libération par les paramilitaires

Les FARC ont a annoncé ce vendredi 22 mai, que le cessez-le-feu en place depuis décembre ne pouvait plus durer, suite au raison du raid de l’armée qui a tué hier jeudi 26 guérilleros dans le département du Cauca. Ce raid mené par une force conjointe de la 3e division de l’armée, par des avions et hélicopètes de la force aérienne, et par des embarcations de la marine remontant le Rio Guapi, intervient un peu plus d’un mois après la levée par le président colombien Juan Manuel Santos du moratoire sur les bombardements militaires à l’encontre de la guérilla. L’attaque dans le Cauca avait pour cible une unité du Front 39 des FARC accusée d’avoir mené en novembre dernier une attaque sur l’île colombienne de Gorgona dans le Pacifique au cours de laquelle un officier avait été tué. Le campement des rebelles se trouvait dans la région de Guapi, à 480 km de Bogota.

Quelques un des guérilleros tués dans le Guapi

Quelques un des guérilleros tués dans le Guapi

Plus de cent ordres d’arrestation contre le dirigeant des FARC, Timoleon Jimenez dit «Timochenko», ont été suspendus pour faciliter les pourparlers de paix avec le gouvernement colombien à Cuba, a annoncé vendredi dernier le procureur général de Colombie. Timochenko a été reconnu comme négociateur.

Timoleon «Timochenko» Jimenez

Timoleon «Timochenko» Jimenez

Deux militaires colombiens ont été tués samedi par des guérilleros de l’ELN près de la ville de Cubara, au nord-est du pays, près de la frontière du Venezuela. Les militaires participaient à une opération de contre-guérilla ; la semaine passée, le président colopmbien Santos avait ordonné une offensive militaire contre l’ELN.

Combattantes de l’ELN

Combattantes de l'ELN

Le coup de filet, qui a mobilisé plus de 600 militaires, policiers et magistrats, s’est déroulé la semaine dernière dans plusieurs régions du sud et de l’est de la Colombie, des zones frontalières avec le Brésil et le Venezuela. Il a porté un coup au financement des FARC. Les autorités sont intervenues dans 63 sites d’exploitation illégale d’or, de tungstène ou encore de cobalt. Parmi les personnes interpellées figurent 12 guérilleros présumés des FARC ainsi que cinq étrangers, quatre Brésiliens et un Vénézuélien.

Une exploitation minière clandestine des FARC

Une exploitation minière clandestine des FARC

Une grande offensive de l’armée gouvernementale contre l’ELN a été déclenchée le 18 avril. Des bombardements ont eu lieu à dans le Bagadó, dans les secteurs de Mutatá, Santa Isabel, la Esperanza, Limón, Alto Palmira, Kimpara, Quebradamonte, Alto Playa, Iguanero et Vivícora, provoquant des déplacement de populations indigènes.

Quatre guérilleros de l’ELN ont été tués lundi 20 avril dans une opération menée par l’armée et la police dans le nord-ouest de la Colombie dans le département de Choco (nord-ouest). Le commandant en seconde du front Manuel Hernandez el Boche, de l’ELN, a été abattu, ainsi que trois autres guérilleros assurant sa sécurité. Le 1er mai, des troupes de la 15e brigade de l’Armée a capturé « ‘Wilmar » ou « Piquiña », le commandant en second du Front Cacique Calarca, dans la localité de Tadó, toujours dans le Chocó. Plusieurs combattants ont été blessés dans cette opération.

Le commandant

Le commandant

Durant le mois de mars 2015 s’est tenu à Bogotá, la Rencontre Nationale et Internationale pour la Liberté des Prisonniers Politiques colombiens : « Larga Vida a las Mariposas ». Cette Rencontre a réuni plus de 70 organisations, ainsi que des ex prisonniers politiques colombiens et d’autres pays. Les prisonniers politiques ont aussi participé, en envoyant des messages. Les participants ont réclamé la liberté des plus de 9.500 prisonnières et prisonniers politiques colombiens, l’arrêt de la torture et des extraditions.

Parmi les prisonniers politiques se trouvent tant des civils emprisonnés à cause de leur pensée et activité politique, que des membres des guérillas. Des milliers de syndicalistes, étudiants, défenseurs de l’environnement, enseignants, dirigeants paysans… sont derrière les barreaux de l’État colombien. Les prisonniers politiques colombiens sont incarcérés dans des conditions d’entassement, fréquemment sans accès à l’eau, en dangereuse insalubrité. Ils sont exposés à la torture privés d’’assistance médicale.

Colombie: Rencontres pour les prisonniers politiques

Une attaque des FARC contre une patrouille de l’armée s’est produite dans la nuit de mardi à mercredi à La Esperenza, un hameau de la province du Cauca, un des fiefs de la guérilla. Les militaires appartenant à la 3e division de l’armée ont été atttaqués àl’IED, à la grenade et à l’arme automatique. 11 militaires ont été tués et 19 blessés. L’évacuation des blessés dans cette région isolée et montagneuse s’est déroulée dans des conditions climatiques difficiles. La Colombie a décidé mercredi de reprendre les bombardements aériens contre les FARC, suspendus depuis plus d’un mois pour favoriser les négociations de paix, en réponse à l’attaque.

Une attaque des FARC contre une patrouille de l’armée s’est produite dans la nuit de mardi à mercredi à La Esperenza, un hameau de la province du Cauca, un des fiefs de la guérilla. Les militaires appartenant à la 3e division de l’armée ont été atttaqués àl’IED, à la grenade et à l’arme automatique. 11 militaires ont été tués et 19 blessés.

Une attaque des FARC contre une patrouille de l’armée s’est produite dans la nuit de mardi à mercredi à La Esperenza, un hameau de la province du Cauca, un des fiefs de la guérilla. Les militaires appartenant à la 3e division de l'armée ont été atttaqués àl'IED, à la grenade et à l'arme automatique. 11 militaires ont été tués et 19 blessés.

Trois policiers ont été tués en Colombie et un autre blessé dans une attaque près de la ville de Cucuta, à la frontière avec le Venezuela. Les guérilleros ont déclenché l’explosion d’un IED au passage des policiers dans cette région rurale du nord-est de la Colombie. L’embuscade est attribuée à l’ELN. La police a offert une prime de 70 millions de pesos à qui aiderait à arrêter les auteurs de l’attaque.

Trois policiers tués dans une embuscade

Trois policiers tués dans une embuscade