Dans le cadre de l’Opération Catatumbo, les militaires colombiens continuent à procéder à des opérations anti-guérilla. ils ont ainsi découvert un ensemble de mortiers artisanaux de l’ELN dans municipalité de Tibú, département de Norte de Santander. Il s’agit de huit tubes permettant le tir parabolique d’engins explosifs également artisanaux surnommé « tatuco ». 64 de ces projectiles ont été trouvés, ainsi qu’une grande quantité de munitions, d’explosifs, des radios etc. Ces équipements appartenaient au Front Luis Enrique León Guerra de l’ELN. La semaine passée, les commandants Silvana Guerrero et Ricardo de l’ELN se disent prêts à la confrontation face à toute action militaire de Bogota qui, selon eux, est passé d’une politique de paix à une « guerre totale ».

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Le Front de Guerre Occidental Ogli Padilla de l’ELN (Armée de libération nationale) avait appelé à une grève armée de 72 heures dans la région du Chocó du 18 au 21 février. Cette grève est une réaction à la collaboration entre le gouvernement, l’armée et les mercenaires dans le Chocó et vise à la rendre visible. Il dénonce la « grave situation humanitaire » dans la région, dont le gouvernement est tout autant responsable que de la prolifération de paramilitaires comme le Clan del Golfo. Au cours de la grève, la guérilla a frappé les forces de sécurité, en faisant exploser quatre voitures piégées devant les commissariats des villes de Villa del Rosario et de Cucuma.

Le conflit entre l’ELN et le Clan del Golfo est présenté dans de nombreux médias comme une « lutte pour le contrôle des routes de la drogue » et des « secteurs économiques illégaux », l’ELN explique que l’avancée des paramilitaires se déroule dans le contexte des projets de l’oligarchie visant à « imposer des mégaprojets et son modèle extractiviste dans la région ». La présence massive de mercenaires sert à sécuriser leurs intérêts. L’ELN serait active dans 97 des 172 municipalités colombiennes où se pratiquent des cultures illégales de drogue. Elle ne participe pas au trafic mais lève un impôts auprès des cartels et protège les intérêts des petits paysans cultivateurs de coca.

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Deux chefs de guérilla et négociateurs de paix de différentes factions dissidentes des FARC ont été arrêtés à des fins d’extradition ce jeudi 13 février. Willinton Henao, alias Mocho Olmedo, négociateur de paix et membre du 33 Front d’un dissident des FARC « a été détenu en vertu d’un mandat d’arrêt en vue de son extradition vers les États-Unis ». Depuis janvier, ce front affronte l’Armée de libération nationale (ELN) dans la région de Catatumbo ( voir article ici )

Cette arrestation a eu lieu au lendemain de celle d’Andrés Rojas, alias Araña, chef de la guérilla et négociateur de paix d’une autre dissidence des FARC. L’interpellation a eu lieu peu après une conférence de presse des négociateurs. Elle est considérée comme un « piège » contre le dialogue de paix engagé avec ce guérillos. L’an passé, le gouvernement colombien avait suspendu tout ordre de capture d’Andrès Rojas, mais il faisait l’objet d’une note rouge d’Interpol. En 2024, l’Équateur avait inclus Araña sur une liste de criminels qui constituent un « objectif militaire ».

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Le président colombien a publié un décret s’autorisant à rétablir l’ordre dans une région frontalière du Venezuela en proie à des affrontements meurtriers entre l’ELN et une dissidence des FARC. Le décret, publié vendredi, donne au président jusqu’à 270 jours pour imposer un couvre-feu, restreindre la circulation et prendre d’autres mesures qui violeraient normalement les droits civiques des Colombiens ou nécessiteraient l’approbation du Congrès. Ce décret s’applique à la région rurale de Catatumbo, à la frontière nord-est de la Colombie avec le Venezuela. Au moins 80 personnes ont été tuées et plus de 32 000 ont été forcées de fuir leur domicile ces dernières semaines.

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L’impasse des négociations de paix et la crise de dialogue entre l’Armée de libération nationale (Eln) et le gouvernement ont débouchés sur la proclamation, par l’ELN, d’une « grève armée » dans la région bordant l’océan Pacifique, plus précisément dans le département du Chocó. Une grève armée signifie un couvre-feu permanent avec un gel de toutes les activités. Les guérilleros ont précisé qu’il s’agissait d’une action indéfinie.

Combattants de l'ELN

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Les guérilleros de l’ELN a mené le 29 mars une attaque à l’IED contre un détachement de l’armée dans la zone rurale de la municipalité d’El Carmen, dans la région de Catatumbo. Neuf soldats ont été tués dans l’explosion et neuf autres ont été blessés. Les blessés sont transportés par avion dans la ville de Cúcuta pour être soignés dans une clinique privée compte tenu de la gravité de leurs blessures. Le commandant en chef du front de guerre du nord-est, Manuel Pérez Martínez, a revendiqué l’attaque comme « réponse à la militarisation de la région, aux exactions de la force publique contre la population civile, aux assassinats de leaders sociaux, de défenseurs des droits de l’homme et contre l’alliance qu’elle entretient avec les groupes narco-paramilitaires parrainés par l’État colombien ». La déclaration évoque aussi le massacre commis par les militaires dans la zone rurale de Buenaventura, Valle del Cauca, survenu le 28 janvier de cette année, où ils ont capturé sept guérilleros et les exécutés sommairement devant la population civile.

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