Ebru Firat est emprisonnée en Turquie pour appartenance au PKK. Ebru est née à Toulouse et y a passé son enfance. En 2008, à ses 17 ans, elle s’envole vers le Kurdistan pour rejoindre le PKK. Elle suit plus d’un an une formation d’infirmière avant de servir sur les lignes. Sa famille n’aura pas de nouvelles pendant sept ans. En 2015, le père, la mère et les frères d’Ebru Firat partent s’établir à Diyarbakir.

En juillet, alors qu’elle était au Bakur, Ebru décide de partir vers le Rojava, toujours en tant qu’infirmière. En février, elle quitte le Rojava par le nord de l’Irak où est elle emprisonnée deux mois par les autorités du PDK. En avril 2016, elle peut enfin rentrer en France, à Toulouse où vit encore sa tante. L’été venu elle part chez ses parents à Diyarbakir où elle se marie avec un jeune Syrien rencontré au Rojava. En septembre 2016, elle est arrêtée à Istanbul, puis condamnée en novembre à 22 mois de prison pour « appartenance à une organisation terroriste », assortis d’une année de semi-liberté. Ebru et son avocate multiplient les démarches pour obtenir son transfert en France.

Ebru Firat

Ebru Firat

La police a arrêté 35 personnes lundi soir après une manifestation devant un commissariat de Paris suite à la mort d’un père de famille chinois de 65 ans lors d’une intervention policière. Entre 150 et 200 membres de la communauté chinoise s’étaient rassemblés pour protester devant le commissariat du 19e arrondissement, dans le nord de Paris. Des jeunes manifestants ont lancé des projectiles sur les policiers (trois policiers ont été légèrement blessés), incendié un véhicule de police ainsi que trois véhicules.

Les affrontements devant le commissariat du 19e

Les affrontements devant le commissariat du 19e

Antonin Bernanos, un militant antifa de 22 ans qui avait été arrêté quelques jours après la manifestation sauvage du 18 mai contre la répression et la loi travail à Paris, lors de laquelle une voiture de police avait été incendiée par un fumigène, sera libéré ce soir. Quatre antifas avaient été arrêtés et inculpés de « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique », « violences en bande organisée », « participation à un attroupement armé » et « destruction de biens en bande organisée ». Trois sont libérés, mais pas Anto, qui est donc resté en détention 10 mois sur la seule foi du témoignage anonyme d’un policier dont le rôle sur place ce jour là n’est pas précisé. Ce mardi, la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris a décidé de le « libérer » et de le placer sous contrôle judiciaire dans l’attente du procès. Le Parquet de Paris avait fait trois fois appel pour empêcher cette libération.

La voiture cramée à Paris le 18 mai 2016

La voiture cramée à Paris le 18 mai 2016

Une centaine de personne ont assisté samedi 18 mars à une assemblée générale des comités de soutien à Georges Abdallah et à un meeting en faveur de sa libération. L’événement, organisé par la Campagne unitaire pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, a marqué la Journée Internationale des Prisonniers Révolutionnaires. Étaient présents la Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Abdallah (comprenant différentes organisations), le Réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun, la Campagne pour la libération d’Ahmad Sa’adat, Coup Pour Coup 31, CAPJPO -EuroPalestine, le Comité de Soutien à la résistance palestinienne 59-62, le groupe Bagnolet en solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah, le Comité d’action de Hambourg pour la Palestine, le collectif Lannemezan en solidarité avec Georges Abdallah, le FUIQP et un certain nombre d’autres, y compris des groupes de solidarité avec les prisonniers politiques en Italie, en Tunisie et au Maroc et pour soutenir les prisonniers turcs et kurdes en Turquie.

Les participants ont discuté des plans d’actions pour la prochaine année de lutte pour libérer Georges Abdallah, y compris des campagnes, des actions et des efforts internationaux pour attirer l’attention sur ce résistant emprisonné.

A l’assemblée de samedi

A l'assemblée de samedi

Des milliers de personnes ont manifesté à Paris ce dimanche après-midi contre les violences policières à l’appel de plusieurs organisations, quelques semaines après l' »affaire Théo ». Derrière une banderole « Justice et dignité, stop à l’impunité policière » flanqué des portraits dessinés de 13 victimes de la violence policière, les manifestants ont quitté peu après 14H30 la place de la Nation en direction de celle de République.

Un important dispositif policier entourait la manifestation et avait des barrages filtrants pour fouiller les personnes arrivant à la manifestation. Un black bloc d’un millier de manifestants s’est cependant agrégé et a affronté la police à la fin de la manifestation. Des projectiles et des cocktails Molotov ont été lancés sur les forces de l’ordre, qui ont tiré du gaz lacrymogènes. Au cours de ces échauffourées, deux gendarmes ont été légèrement blessés et transportés à l’hôpital. De l’immobilier urbain et les vitrines de cinq établissements bancaires ont été dégradés. Des manifestations ont également eu lieu dans quelques villes de province comme à Montpellier, Toulouse ou Nantes.

Les affrontements de cet après-midi à Paris

Les affrontements de cet après-midi à Paris

Onze jeunes âgés de 16 à 20 ans ont été interpellés vendredi à Cachan (Val-de-Marne), lors de rassemblements spontanés contre les violences policières autour des lycées de la ville. Les heurts ont commencé vers 08H00 dans le quartier autour des lycées Maximilien-Sorre et Gustave-Eiffel et se sont terminés vers 13h. Les participants ont jeté des projectiles sur les policiers. Le rassemblement a eu lieu dans le cadre de l’affaire Théo. Plusieurs rassemblements lycéens contre les violences policières ont tourné à l’affrontement avec les forces de l’ordre ces derniers jours dans le Val-de-Marne. Six jeunes ont notamment été interpellés mardi au Kremlin-Bicêtre et huit autres ont été arrêtés mercredi à Chevilly-la-Rue.

Gaz lacrymogènes à Cachan

Gaz lacrymogènes à Cachan

Des incidents ont eu lieu entre vigiles et migrants à l’entrée du camp de la Linière à Grande-Synthe, à l’ouest de Dunkerque, mardi 14 mars. Depuis trois semaines, de nouveaux bracelets ont été distribués pour filtrer plus sévèrement l’accès au camp. Environ 200 migrants exigeaient des vigiles qu’ils laissent entrer d’autres migrants. Dans les incidents, le préfabriqué, qui sert de bureau de la sécurité à l’entrée, a été incendié. La fumée était visible à des kilomètres à la ronde. Une soixantaine de CRS et de nombreux pompiers se sont rendus sur place.

Les incidents de mardi à Grande-Synthe

Les incidents de mardi à Grande-Synthe

Une centaine de manifestants se sont rassemblés en solidarité avec quatre opposants à la loi travail accusés d’avoir bloqué des trains en gare de Plouaret au printemps dernier. De nombreux participants à ce premier rassemblement ont arboré une affichette indiquant « Moi aussi j’ai bloqué » pour bien faire comprendre leur refus que seules quatre personnes soient poursuivis pour ces actions collectives. La défense s’organisera sans doute autour de cet axe, d’un point de vue politique et dans la perspective d’obtenir la relaxe. C’est une plainte de la SNCF qui suscite cette procédure. Voir notre article précédent.

Une centaine de manifestants en solidarité avec les 4 inculpés à Plouaret

Une centaine de manifestants en solidarité avec les 4 inculpés à Plouaret

Erdogan Cakir (militant marxiste kurde du Front Populaire) est en grève de la faim depuis le 13 février dernier, suite aux fouilles corporelles à nu qu’il a subit dans le centre de détention de Villenauxe la Grande. Un rassemblement aura lieu devant le centre de détention de Villenauxe la Grande, ce samedi 18 mars 2017 à 14h.

Erdogan Cakir

Erdogan Cakir