Deux ans de prison, 4500 euros d’amende et le retrait de six points sur son permis de conduire pour entrave à la circulation, c’est la peine encourue par Gilles Frapper un militant poitevin de Sud-Éducation.
Il a participé le 26 octobre dernier à une action de blocage de la zone commerciale de Poitiers-Sud (photo) dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites. Convoqué le 8 novembre dernier au commissariat de Poitiers, la police lui a signifié ce procès-verbal. Il est accusé de ne pas avoir évacué son véhicule alors que l’ordre de dispersion avait été donné. La version du syndicaliste est différente, il affirme avoir obéi à cet ordre. Le dossier va être transmis prochainement au procureur de la République de Poitiers.

France: Vers un procès contre un syndicaliste de Poitiers

Depuis que Gloria Macapagal-Arroyo a pris le pouvoir aux Philippines en 2001, plus d’un millier de militants et militantes sociaux et politiques ont fait l’objet d’exécutions extrajudiciaires. Ces crimes demeurent largement impunis. Un exemple emblématique de la répression est l’arrestation, le 6 février dernier, de 43 personnels médicaux de la ville de Morong accusés par les militaires d’être des membres de la NPA.

Paris : Lundi 22 novembre, à partir de 19h30, au CICP,

Nanterre : Mardi 23 novembre, 12h, campus de l’Université de Nanterre (Amphi C2 / RER Nanterre université)

Lyon : Mardi 23 novembre, 19h, campus des quais de l’université Lyon II (arrêt de tram T1, rue de l’université)

Toulouse : Mercredi 24 novembre dès 19h30 à l’Université Toulouse 2 Le Mirail – Amphi 9 (dans l’Arche)
Métro Mirail Université – Ligne A

En présence de :
– Gwenola Ricordeau, porte parole de Karapatan-France (ONG philippine de défense des droits humains), sociologue
– Concepción Empeño, membre de Desaparecedos (une organisation de proches de « disparus »), dont la fille, Karen, une étudiante de l’Université des Philippines a disparu en 2006
– Dan, militant philippin, réfugié politique aux Pays-Bas

France/Philipines: Série de conférences

Noé Chambon est paysagiste à Paris et Joachim Devillers, étudiant en musicologie à la Sorbonne. Le 16 octobre, ils ont défilé contre le projet du gouvernement sur les retraites. La manifestation dispersée, ils s’attardent place de la Nation. Des jeunes jettent des bouteilles sur les forces de l’ordre qui encerclent progressivement le groupe. «On a fini par rentrer dans une bouche de métro, raconte Joachim. Arrivé sur le quai, j’entends derrière moi quelqu’un qui crie : “Ils arrivent !” Je me retourne, je vois un militant CGT qui court, du coup je cours aussi. Et je me retrouve par terre, menotté dans le dos : le militant était en fait un policier avec un autocollant CGT.» Noé et Joachim sont emmenés en garde à vue. Ils en sortiront une cinquantaine d’heures plus tard, pour gagner les cellules du dépôt du Palais de justice, où ils passent encore près de dix heures. Convocation chez le procureur, puis direction le juge des libertés et de la détention (JLD), qui leur notifie le contrôle judiciaire : obligation de pointer chaque semaine au commissariat et interdiction… de paraître dans une manifestation.

Ils comparaissaient hier. Selon leur avocate : «Un contrôle judiciaire peut interdire de se livrer à certaines “activités de nature professionnelle ou sociale”. Aller au cinéma est une activité sociale, mais la manifestation n’en est pas une ! Manifester, c’est l’exercice d’un droit politique reconnu et protégé par la Constitution ! On a voulu faire un exemple, intimider. Je vous demande un contre-exemple pour ces jeunes qui commencent leur vie citoyenne.» Le contrôle judiciaire «ne peut être ordonné qu’à titre de sûreté». Pour éviter, notamment, que les prévenus prennent la fuite avant la date de leur procès. Mais dans ce cas «Cette mesure est inadaptée, démesurée.» Sur ce point, la représentante du parquet à l’audience contredit ses confrères parquetiers et JLD, et le procureur refuse l’affrontement et déclare qu’il s’en remet «à la sagesse de la cour.»

Le cas de Noé et Joachim n’est pas isolé. Un autre manifestant arrêté, âgé de 30 ans et vivant à Paris, a eu pour obligation d’habiter chez sa mère, en banlieue, et de ne pas retourner dans la capitale avant son procès. «Il s’agit surtout de l’empêcher de participer au mouvement social », estime l’avocate. Il y a aussi l’histoire de Franck Breuil, 47 ans. Scénographe et décorateur télé, il a été interpellé «sur les marches de l’opéra de la Bastille», pour jet de bouteille. Lui aussi conteste. Après une vingtaine d’heures de garde à vue, il a été convoqué par le procureur et transféré au dépôt. «C’est toujours la même chose : “jet de bouteille”, prétendus “rébellions ou outrages”. En réalité, on attrape ceux qui courent moins vite que les autres», conclut l’avocate.

France: Premières comparutions pour les manifestations contre la loi sur les retraites

Le train « Castor » transportant 120 tonnes de déchets nucléaires, traités dans l’État Français et renvoyés dans l’État Allemand pour être ensuite enfouis, a été perturbé dans sa progression par différents groupes de militants anti-nucléaire en France et en Allemagne.

Au niveau de Caen, le vendredi 5 novembre, des militants se sont attachés avec un tube sur les rails et s’y sont cadenassés, pour retarder le convoi. Les force de l’ordre les ont violemment délogé ces manifestants : l’un d’eux a eu les tendons de la main gauche sectionnés, les deux autres ont été brûlés au 3e degré par les meuleuses. Ces sont trois militants qui ont donc été blessés lors de cette opération policière. A leur sortie de l’hôpital, deux d’entre eux ont été placés en garde en vue avec d’autre militants présents au moment des faits.

Ces militants vont être poursuivis le 8 décembre prochain devant le tribunal correctionnel de Caen pour « délit d’entrave à la circulation ferroviaire ». Le parquet requiert leur placement sous contrôle judiciaire et ils doivent s’acquitter collectivement de 15 000 € de caution pour «garantir les réparations civiles» avant le 15 novembre. Une « Association Pour la Solidarité et l’Aide Juridique » a été constituée (6 cours des alliés 35000 – Rennes, ou CACENDR 15 septembre 1944 54320 Maxeville)

France: Militants « anti-CASTOR » appelés à comparaître

Une personne interpellée le 28 octobre dans un squat du XXe arrondissement parisien par la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), avait été placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Paris. La justice l’a placé hier soir en détention provisoire. Déféré le 6 novembre au parquet, cet homme, présenté par la police comme un proche des milieux anarchistes, a comparu lundi soir devant le tribunal correctionnel de Paris. A la demande du prévenu, la 23e chambre a renvoyé son procès au 6 décembre. Entre-temps, le suspect devra rester en prison, le tribunal ayant ordonné son incarcération.

Sur une vidéo d’incidents ayant eu lieu suite à une manifestation contre la loi sur les retraites, on peut voir une personne cagoulée, armé d’un bâton, donner un coup de pied dans le dos d’une personne qui tente d’empêcher une autre personne de briser une vitrine. Selon la police, c’est le donneur de coup de pied qui aurait été interpellé. Cette vidéo avait fait naître des rumeurs contre les « policiers provocateurs ».

Comme chaque année, le train chargé de déchets nucléaires allemands partant de La Hague pour rejoindre Gorleben en Allemagne, avec 11 conteneurs CASTOR (Cask for Storage and Transport Of Radioactive Material – containers de déchets hautement radioactifs, cf; photo) a fait l’objet d’actions de blocage. L’action qui a eu lieu hier à Caen a occasionné l’arrêt du convoi pendant 3h30. Le dispositif utilisé pour provoquer l’arrêt du train a permis l’installation du blocage en toute sécurité. De ce point de vue, cette action est une réussite. Le blocage effectif du train reposait sur des entraves matérielles (tubes métalliques passés sous les rails) sur lesquelles les 5 militants étaient cadenassés.

Les forces de l’ordre ont blessé volontairement 3 personnes en coupant les tubes. L’une d’elles a eu 2 tendons de la main sectionnés et a du subir une opération. Elle se trouve toujours à l’hôpital. Les 2 autres soignées pour brûlures sont sorties hier soir et ont été placées directement en garde à vue. 6 personnes sont encore en garde à vue. Un rassemblement aura lieu devant l’hôtel de police de Caen, 10 Rue du Docteur Thibout de la Fresnaye, dès 17h, ce samedi 6 novembre 2010, et ce jusqu’à obtenir la libération des 6 camarades et l’abandon des poursuites éventuelles.

France: Incidents graves lors du blocage de « Castor »

Déjà 23 ans de prison pour Jean-Marc Rouillan, dont 25 mois accomplis après la révocation en octobre 2008 de sa semi-liberté. Deux années supplémentaires d’emprisonnement pour des mots que la Justice a qualifiés d’ »ambigus ». Dans la prison de Muret, Jean-Marc Rouillan n’a toujours pas reçu l’avis des « experts » de la commission pluridisciplinaire, suite à son passage en février dernier au Centre national d’observation de Fresnes.

Rassemblement pour la libération de jean-Marc Rouillan ce jeudi 4 novembre, de 18 h à 19 h, en face de la direction de l’Administration pénitentiaire, carrefour rue de la Verrerie – rue du Renard (Paris 4e – Métro L1/L11 : Hôtel-de-Ville)

Il y a dix jours à Calais, une centaine de manifestants avaient pris la direction du rond-point des abattoirs, à quelques pas du Channel. Ils bloquent le trafic des automobiles. Une automobile qui veut forcer le passage a son pare-brise cassé. La police intervient violemment, les accès au rond-point sont évacués, tandis que les jeunes manifestants sont poursuivis jusque devant le Channel. Pendants de longues minutes, les bombes lacrymogène répondent aux jets de cailloux, d’oeufs et de tomates. La tension monte petit à petit et atteint un niveau extrême lorsqu’un militant de la CGT au volant d’une Mercedes fonce en marche arrière vers les forces de l’ordre. Le véhicule s’arrête au milieu des policiers. Les matraques sont utilisées, la lunette arrière de la voiture brisée. Celle-ci repart alors en marche avant et s’immobilise rue des Salines. Son conducteur en est extirpé et arrêté.

Incidents à la manifestation de Calais

Incidents à la manifestation de Calais

Ces dernières semaines, à chaque manifestation, la permanence de l’UMP à Charleville-Mézières, dans les Ardennes, est prise pour cible.
Les manifestants y jettent des oeufs, des yaourts, des pommes, des pétards. Mais pour la 7ème journée nationale de mobilisation contre la réforme des retraites, des affrontement ont eu lieu entre manifestants et forces de l’ordre. Les gendarmes mobiles ont utilisé leurs bombes lacrymogènes pour tenter de disperser les manifestants avant de se retrancher… dans le local de l’UMP. Un gendarme et deux manifestants ont été blessés. Ils ont été évacués vers les urgences de l’hôpital Manchester de la ville.

A Saint-Nazaire, suite aux violences du 19 octobre en manif, les employés territoriaux ont débrayés sur le tas et défilés contre la répression et contre la réforme des retraites. A Rennes déjà, la semaine dernière, les chauffeurs de la STAR, suite au gazage par les policiers du piquet interpro qui bloquait les bus, ont débrayé et rejoint la grève.

Lors de la manifestation unitaire de St-Nazaire contre la réforme des retraites du mardi 19 octobre, Calvin (18 ans, ouvrier à la SNCF), Jérome (30 ans, ouvrier tuyauteur) et Paul (19 ans, ouvrier au chantier naval) ont été de ceux qui ont été arrêtés par la police. Ils ont tous trois été condamnés à des peines de prison ferme en comparution immédiate le jeudi 21, respectivement à 2 mois et 1 mois pour les deux derniers.

On les a condamnés pour de soi-disant jets de pierre sur la seule foi des policiers, sans qu’il ait eu le temps de préparer leur défense dans le cadre de cette procédure accélérée de la comparution immédiate.
Dès lors de nombreux éléments à décharge n’ont pas été pris en compte par « ce tribunal d’abattage », comme l’ont qualifié fort justement l’ensemble des organisations syndicales et politiques Nazairiennes réagissant au verdict. Le procureur, avait lui-même justifié ces lourdes réquisitions par la nécessité de faire un exemple.

Ce mercredi 27 octobre à 13h30, Jérôme, va passer en appel à la cour d’appel de Rennes. Un rassemblement aura lieu ce mercredi 27 à 12h, devant Parlement de Bretagne à Rennes.