Ces 23 et 24 avril, la ministre française de la Justice a effectué une visite au Liban. Elle y a rencontré son homologue avec lequel elle s’est entretenue pour envisager de nouvelles pistes pour la coopération entre la France et le Liban. A la demande de l’Ordre des Avocats, elle a également donné une conférence sur le thème ‘Quel droit pour les défis du 21ème siècle?’. C’est lors de cette prise de parole qu’elle a été chahutée par un groupe de militants dénonçant la situation de Georges Ibrahim Abdallah. Ils ont scandé différents slogans: ‘Libérez Georges Ibrahim Abdallah’, ‘Vous ne pouvez pas parler de justice tant que Georges Ibrahim Abdallah est en prison’ avant de se faire évacuer par les agents de sécurité.

En une semaine, deux centres de l’université Paris 1, ont reçu à plusieurs reprises la visite d’un groupe d’une dizaine de fascistes. Du gaz lacrymogène a été échangé à une occasion, des affrontements plus violents ont eu lieu plus récemment, occasionnant des blessés des deux côtés. Plusieurs étudiants ont été blessés (nez cassés et autres plaies et contusions) lors de cette échauffourée. Très vite, une quarantaine de personnes s’est rassemblée devant l’université. Les forces de police en ont alors très rapidement encerclé une partie pour procéder à un contrôle d’identité tandis que les portes se refermaient opportunément dans leur dos, pour ‘mieux assurer la sécurité des usagers’.

Au final plusieurs militants antifascistes ont été placés en garde à vue pendant 72 heures. Bénéficiant rapidement d’un fort soutien extérieur, ils ont toutefois été déférés devant le juge des libertés et de la détention à la fin de leur garde à vue. Ils passeront en procès les 2 et 8 juin 2010 au Palais de justice de Paris. Solidarité Résistance Antifa (SRA) appelle à une mobilisation les jours des procès et à soutenir les militants antifascistes inculpés avant et pendant les procès.

Le site de Solidarité Résistance Antifa

Quelques contusions aux jambes, une entorse au pied gauche, rien de cassé, Xabier Tubal Abrisketa est un véritable miraculé. Ce jeune homme de 29 ans est celui qui, vendredi dernier, a chuté sur une vingtaine de mètres, de l’Arc de Triomphe à Paris, au cours d’une action collective réalisée par solidarité avec Jon Anza.

L’action avait été soigneusement préparée et était accomplie par des personnes expérimentée (dix ans d’expérience en escalade pour Xabier Tubal Abrisketa lui-même). Le système choisi pour déployer la banderole était le «
‘contre poids’ ou la ‘contre balance’: les personnes sont reliées de part et d’autre à gauche et à droite, sur une même corde. La chute de Xabier Tubal est due à l’intervention des policiers qui ont détaché une des personnes, alors qu’elle était encordée avec Xabier Tubal Abrisketa, malgré les avertissement des pompiers et des jeunes qui avaient expliqué le système utilisé.

Selon un membre du groupe, aucun des policiers n’a eu l’air surpris lors de la chute et on a même pu apercevoir des policiers qui ont rigolé. Incompétence, inconscience ou un acte volontaire. C’est un miracle que personne ne soit mort. Une plainte contre X pourrait être déposée d’ici peu. Les avocats peaufinent la qualification de la plainte.

Cinq mille personnes ont défilé samedi dans les rues de Saint-Jean-de-Luz pour exiger la vérité sur la disparition, il y a un an, du militant d’ETA Jon Anza dont le cadavre a été retrouvé et identifié à Toulouse en mars dernier. Les représentants du Collectif Jon Anza, accompagnés des responsables des principaux partis de la gauche nationaliste basque ont défilé en tête d’un imposant cortège. Jon Anza avait disparu le 18 avril 2009 alors qu’il se rendait en train de Bayonne à Toulouse pour apporter de l’argent à ETA. La thèse de l’enlèvement de Jon Anza en France, par des policiers espagnols, suivi d’un interrogatoire qui aurait mal tourné est plus que jamais d’actualité.

‘Le peuple ne pardonnera pas’, figurait parmi les principaux slogans repris dans le cortège où se mêlaient des Basques venus des deux côtés de la frontière, tandis que des banderoles désignaient Michèle Alliot-Marie, la ministre de la Justice, et le ministre de l’Intérieur espagnol Alfredo Rubalcaba comme ‘responsables, coupables’ du sort de Jon Anza. Le choix de la ville de Saint-Jean-de-Luz a été décidé parce que Michèle Alliot-Marie, élue de la ville, était ministre de l’Intérieur quand Jon Anza a disparu.

Un militant basque s’est gravement blessé vendredi en chutant de l’Arc de Triomphe, à Paris, alors qu’il tentait de descendre en rappel de l’édifice. Il faisait partie d’un groupe qui a déployé une banderole sur le monument sur laquelle on pouvait lire ‘PSOE-UMP, qu’avez-vous fait de Jon Anza?’, le militant d’ETA disparu en avril 2009 et dont le corps a été retrouvé en mars à Toulouse.

Les neuf militants ont été mis en garde à vue notamment pour violation de sépulture et violence volontaire, après avoir malmené une employée du site qui tentait de les empêcher de mener leur action. Le militant basque espagnol qui est tombé de l’Arc de Triomphe, âgé de 29 ans, souffre de multiples fractures mais son pronostic vital n’est pas engagé. Trois personnes se sont arrimées à la façade de l’édifice pour descendre en rappel à l’aide de cordes. L’un des militants a été coincé dans un échafaudage, un autre a été arrêté et le troisième a chuté, ajoute-t-on. Le comité de défense des prisonniers basques Askatasuna a accusé la police d’être responsable de la chute du militant.

Banderolle pour Jon Anza sur l’Arc de Triomphe

Banderolle pour Jon Anza sur l'Arc de Triomphe

Le nouveau bâtiment (caserne Pasquier) du GIGN a été inauguré le 8 mars à Satory. Il a coûté 23 millions d’euros pour une surface de près de 13.000 m², et sa mise en service marque l’achèvement de la réforme du GIGN, entreprise en 2007. Il s’agissait de regrouper des moyens (GIGN, EPIGN, GSPR) au sein d’une même unité pour faire face aux nouvelles menaces que sont, par exemple, les prises d’otages multiples ou massives, comme celles de Bombay ou de Russie. Le GIGN, commandé par le général Denis Favier dispose désormais d’une capacité d’engager jusqu’à 220 hommes sur une opération. Les différentes forces (Intervention, Securité/protection, Observation/recherche, Appui opérationnel, Formation) qui compose le nouveau GIGN sont donc maintenant regroupées dans un même bâtiment, après l’avoir été sur le plan de l’organisation.

Bâtiment du GIGN

Voir un reportage sur le GIGN

Bâtiment du GIGN

Le 1er avril, une décision de semi-liberté a été rendue après 23 années d’emprisonnement pour l’ancien militant d’Action Directe Georges Cipriani. Il est sorti le 14 avril 2010. C’est en grande partie sur l’avis de la commission pluridisciplinaire mise en place dans le cadre de la loi Dati pour les prisonniers condamnés à de longues peines et demandant une libération conditionnelle, que s’est appuyé le parquet lors des deux dernières demandes de libération conditionnelle de Georges Cipriani, ce qui avait entraîné l’échec de la précédente et l’appel – finalement rejeté – de sa dernière demande.

Un extrait du délibéré représente un désaveu de l’avis émis par cette commission: ‘ … Que force est de constater que la commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté qui, aux termes des textes en vigueur, ne peut qu’émettre un avis sur la dangerosité criminologique du condamné dont le cas lui est soumis, a outrepassé sa mission en émettant un avis défavorable à la libération conditionnelle, qu’au surplus, elle s’est fondée à cet effet, plus sur des considérations d’ordre moral, reprochant au condamné son absence de remords ou de compassion pour les victimes, que sur une appréciation objective de son éventuelle dangerosité (…)’.

Sur le plan juridique, ce délibéré représente une condamnation officielle, actée dans un jugement, de la commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté, mettant en lumière le non respect de sa mission. Il peut donc être repris et faire office de jurisprudence pour tout prisonnier qui se trouve confronté au CNO à cette commission.

Un homme a été interpellé par la police ce matin à Hendaye (Pays basque français), une arrestation liée à l’enquête qui avait conduit à l’interpellation d’un avocat, Joseba Agudo Mancisidor, le 29 octobre 2009 dans la même ville. Il s’agirait de la douzième interpellation dans le cadre de l’enquête sur des personnes soupçonnés d’avoir transmis à ETA des informations sur le ministre de l’Intérieur espagnol Alfredo Perez Rubalcaba.

Des jeunes militants solidaires du peuple palestinien ont réussi aujourd’hui à fortement perturber les festivités officielles de l’inauguration de la promenade Ben Gourion. Malgré un dispositif policier important, un groupe embarqué sur un bateau-mouche a atteint le lieu de la cérémonie qui se déroulait ce jeudi à 10h45 en présence du Maire de Paris Bertrand Delanoë, de Rachida Dati, Maire du 7ème, et de Shimon Pérès, le président israélien. Plus de 40 militants, munis de drapeaux palestiniens, de fumigènes et de cornes de brume, ont déroulé une banderole ‘Ben Gourion, Pérès, criminels, Delanoë collabo’. Semant le trouble parmi le gratin de la collaboration avec Israël, leur protestation non-violente faisait écho aux centaines de manifestants rassemblés au Pont de l’Alma. Au même moment, l’Arc de Triomphe a été recouvert d’un drapeau palestinien géant.

Les militants de ces deux actions ont été interpellés par les forces de l’ordre. Cinq d’entre eux ont été placés en garde à vue suite aux accusations fallacieuses de la responsable du bateau.

Après le retrait du colonisateur espagnol en 1975, le Sahara occidental est occupé par le Maroc. Depuis 2007, des négociations ont été ouvertes sous l’égide de l’ONU entre le Maroc et le Front Polisario. Toujours sans résultat. Un cinquième round de négociations est actuellement en préparation. Tout en participant à ces négociations, le Maroc profite de l’inertie de la communauté internationale et de l’indifférence complice de certains gouvernements pour intensifier sa politique de répression contre la population sahraouie des territoires occupés qui manifeste de façon pacifique: arrestations, enlèvements, tortures, disparitions, maisons dévastées sont le lot quotidien des Sahraouis. Leurs associations sont interdites. Même les étudiants sahraouis dans les universités marocaines subissent la répression. Régulièrement, des procès condamnent lourdement les Sahraouis qui osent défendre publiquement leur droit à l’autodétermination.

Les défenseurs sahraouis des droits de l’homme sont particulièrement visés:
-Maintien en prison sans jugement de 6 militants des droits de l’homme arrêtés le 8 octobre 2009 à leur retour d’une visite des camps de réfugiés de Tindouf; ils sont poursuivis devant un tribunal militaire pour ‘atteinte à la sûreté nationale’
-Violente répression début mars à Dakhla, El Aaiun et Tantan de la population qui accueillait 11 défenseurs des droits de l’homme au retour de leur visite des camps de réfugiés
-Interdiction pour les familles sahraouies de recevoir des visiteurs étrangers

Un rassemblement de soutien au Peuple Sahraoui est organisé mercredi 14 avril de 16h30 à 19h30 place du Président Edouard Herriot, près de l’Assemblée Nationale (métro Invalides ou Assemblée nationale).