De nombreuses personnes solidaires s’étaient rassemblées dans la salle de tribunal spécial de la prison de Korydallos le 1er octobre à l’occasion du verdict contre six militants anarchistes accusé d’un double hold-up à la Banque Agricole (Agrotiki) et au Bureau de Poste (ELTA) à Velventos, Kozani. Tous ont été acquittés de l’accusation de participation à la Conspiration des Cellules de Feu, mais les condamnations sont très lourdes. En tenant compte de la fusion des peines, le tribunal a condamné Giannis Mihailidis à 16 ans et 4 mois de prison, Nikos Romanos, Andreas-Dimitris Bourzoukos, Argiris Dalios et Fivos Harisis à 15 ans et 11 mois, et Dimitris Politis à 11 ans et 5 mois.

Les prisonniers avaient revendiqué les attaques: « Chacun de nos actes agressifs est aussi un moment de guerre révolutionnaire totale se jouant à tous les niveaux. L’argent de ce braquage n’était pas destiné à un paradis de consommation artificiel. C’était simplement un outil afin de faire bouger toutes les formes de lutte. Depuis l’impression de communiqués à l’acquisition d’armes et d’explosifs, pour le financement de structures illégales de défense et d’attaque. Depuis la location de nos maisons illégales à l’approvisionnement en explosifs afin de faire voler en éclat leur paix sociale. »

Lire ici la déclaration de quatre des inculpés (en français)

Ce 23 octobre, notre Secours Rouge organisera une soirée de solidarité avec Nikos Maziotis, prisonnier anarchiste en Grèce, membre de l’organisation « Lutte Révolutionnaire ». Au programme : discussion avec un invité venu de Grèce autour des nouvelles prisons de ‘type-C’ et des prisonniers politiques grecs, intervention de Marco Camenisch (prisonnier anarchiste en Suisse), diffusion du documentaire « Entretien avec Lutte Révolutionnaire », infothèque ouverte. La soirée aura lieu au Pianofabriek (35 rue du Fort, Saint-Gilles) dans la salle Arenberg et commencera à 19h. Venez nombreux !

Soirée de soutien à Nikos Maziotis – Recto

Soirée de soutien à Nikos Maziotis – Verso

Soirée de soutien à Nikos Maziotis - Verso

10’000 personnes ont manifesté hier soir en mémoire de Pavlos Fyssas à Athènes. Pavlos, rappeur antifasciste avait été assassiné par un groupe de fascistes dans la rue, devant le regard de quelques policiers immobiles. La manifestation d’hier a été attaquée sur tout son long, 40 minutes après avoir commencé. Les policiers anti-émeute et les brigades delta (à mobylette) ont lancé des grenades lacrymo et flash bang à l’intérieur de la manifestation. Le rassemblement s’est alors séparé en 3 manifestations avec des itinéraires différents, des émeutes ont éclaté lorsque les manifestants ont lancé des cocktails molotov et des petits bombes d’essence sur la police. Une centaine de personnes ont été arrêtées, 300 personnes se sont rassemblées pour la libération des manifestants, on ignore actuellement le nombre d’inculpés et de libérés.

Mémorial érigé par les antifascistes

Mémorial érigé par les antifascistes

Dans le cadre de la campagne antifasciste internationale en mémoire de la mort de Pavlos Fyssas, poignardé il y a un an par un fasciste, le collectif Coup pour Coup 31 organisera une soirée en hommage à Pavlos et en soutien aux prisonniers révolutionnaires grecs au café ‘Le Communard’ (Place Arnaud Bernard), le 18 septembre à partir de 20h.

Soirée en hommage à Pavlos

Soirée en hommage à Pavlos

Le Cahier n°13 contient: La première interview donnée par Nikos Maziotis après son arrestation (voir ici ce document en .pdf), la lettre de Pola Roupa, à partir de la clandestinité, après cette arrestation
(voir ici ce document en .pdf) et une chronologie de l’organisation Lutte révolutionnaire (accessible en suivant ce lien).

Le service de sécurité de la prison de Domokos a commencé à vider ce 25 août l’établissement en transférant une centaine de prisonniers vers d’autres prison. La prison de Domokos deviendra donc la première prison de type-C. La transformation sera faite pour la fin du mois de septembre et la totalité des prisonniers révolutionnaires grecs y sera probablement transféré avant le 10 octobre. Les prisons de type-C viennent d’une nouvelle loi votée il y a un mois ayant pour but de séparer les prisonniers révolutionnaires, rebelles et de longues peines dans des établissements de très haute sécurité. La réforme avait soulevé une révolte massive et inédite des prisonniers grecs dans une grève de la faim de 4400 prisonniers à travers les prisons, prisons pour jeunes et prisons pour migrants.

Nikos Maziotis a été interviewé depuis la prison au sujet de la lutte armée, de la répression, de son arrestation, de ses conditions de détention.

Extrait : Le fait que moi, Maziotis, en tant que membre de Lutte Révolutionnaire, j’ai pu parcourir les rues et vivre dans la société, que j’ai pu le faire lorsque j’ai été libéré en 2011, cela démontre qui est socialement acceptable. Tout le monde nous connaissait. D’autre part, Samaras, Venizelos, Papandreou, les ministres du gouvernement, les membres du parlement qui ont voté des projets de loi et toutes les mesures impopulaire ne peuvent pas marcher en rue sans des escortes armées et des gardes du corps.

Voir l’interview en PDF.

Grèce : Interview de Nikos Maziotis