La nuit dernière, la prison de Forest a été taguée en solidarité avec les prisonniers en grève de la faim en Grèce. Prèsde 5000 prisonniers participent à l’action à travers toute la Grèce contre les prisons de haute sécurité ‘de type C’.

Tag sur la prison de Forest

Tag sur la prison de Forest

Deux nouvelles prisons se sont jointes au mouvement de grève de la faim amorcé dans toutes les prisons de Grèce. A Corfu, suite à une manifestation devant la prison, 40 nouveaux prisonniers se sont déclarés en grève. A Koridallos, la plus grosse prison du pays, à Athènes, une vingtaine de prisonniers ont été transférés à l’hopital, dont 2 combattants des cellules de feu. Là les prisonniers ont refusés de regagner leur cellule pour une heure car le personnel de la prison s’est mis en grève et refuse d’apporter des soins aux grévistes.

Plusieurs actions de solidarité avec la grève des prisonniers ont eu lieu : attaques incendiaires, manifestations sauvages, banderoles, feu d’artifices,…

EDIT : Dans l’après-midi du 26 juin, des anarchistes ont occupé la station de radio ‘Sport FM’ pour y diffuser des messages de solidarité et contre les prisons de haute sécurité. Au même moment, des prisonniers de la CCF/FAI ont refusés de comparaître à leur procès car ils sont en grève.

Des milliers de prisonniers participent à l’action contre les nouvelles lois pénitentiaires qui seront votées le 3 juillet. Avec les nouveaux participants, le nombre de grévistes s’élevaient hier à environ 4360 prisonniers -240 de plus que la veille. Les parlementaires grecs doivent voter le nouvel amendement sur le système pénitentiaire le 3 juillet alors qu’un mouvement de prisonniers politiques, sociaux, migrants et de prisons pour jeunes ont déclarés cette grève de la faim massive.

Banderole solidaire :

Banderole solidaire :

Près de 3900 prisonniers ont suivi la grève de la faim au premier jour d’une mobilisation de masse contre les nouvelles mesures pénitentiaires. La première mesure visée sont les ‘prisons de type C’, des prisons spéciales pour les prisonniers politiques et rebelles.

Dans la seule prison d’Athènes (Koridallos), 1300 prisonniers ont refusés le repas. Dans les autres prisons : Patras 550, Grevena 400, Larissa 300, les trois prisons de Alikarnassos, Chania et Crete: 280, Domokos 240, Amfissa 200, Corfu 120, Trikala 120, Malandrino 120, Avlonas 100, Nigrita et Serres 80, Nafplion 50.

Tous les prisonniers (politiques, sociaux, migrants et prisons pour jeunes) participent à la grève. D’autres rejoindront probablement l’action dans les prochains jours.

Dés ce 18 juin, plusieurs prisonniers avaient déjà refusés leurs repas. A partir de ce lundi 23 des prisonniers (politiques, sociaux et migrants) déclarent une grève de la faim massive dans les prisons grecques contre les nouvelles mesures carcérales dont les prisons de type C et le refus de droit de congés et de visites.

La crise économique et sociale touche les prisons grecques de plusieurs manières: d’abord parce que les licenciements massifs et la suppression des budgets sociaux poussent un nombre de plus en plus important de Grecs et d’immigrés dans la marginalité, ensuite parce que les coupes budgétaires rendent la vie des prisonniers de plus en plus misérables (surpopulation, alimentation insuffisante, absence de soin médicaux, etc.), et enfin parce que la résistance a grandement augmenté le nombre des révolutionnaires emprisonnés.

Le cycle oppression/résistance/répression a connu une nouvelle escalade avec une réforme des prisons qui prévoit un régime de détention d’isolement pour les prisonniers politiques et les prisonniers qui se sont rebellés dans les prisons. Ils n’auront pas le droit aux congés pénitentiaires, leurs visites sont limités. Un complexe de cellules d’isolement est aménagées dans la prison de Domokos, d’autres seront ensuite construits dans d’autres prisons. Cette nouvelle étape de la répression a engendré une nouvelle résistance. Les prisonniers luttent contre ce régime d’isolement par des manifestations, des émeutes, et des grèves de la faim. La solidarité internationale se développe avec eux et une initiative a eu lieu aujourd’hui à Bruxelles dans ce cadre.

[Le tract distribué cet après-midi à Bruxelles (format .pdf)->]

Belgique: Solidarité avec la lutte des prisonniers en Grèce

590 travailleuses du nettoyage sont sous coup de licenciement. Après une décision défavorable pour elles de le Cour de Cassation grecque, jeudi après-midi, elles se sont rassemblées devant le Ministère des Finances. Elles y étaient attendues par une compagnie des forces spéciales de police les empêchant d’avancer vers l’entrée du bâtiment. Les travailleuses ont rompu le barrage et se sont rapprochées de l’entrée mais d’autres forces les attendaient en place. À ce moment les rideaux de l’entrée se sont baissés et les portes sécurisées alors que les forces spéciales ont procédé au refoulement brutal des travailleuses loin de l’entrée du Ministère en faisant usage de matraques, de boucliers et de coups de bottes. Une travailleuse, frappée à la tête, été conduite à l’hôpital.

Grèce: Répression d’une manifestation du personnel de nettoyage

En janvier 2011, Babis Tsilianidis, alors dans la clandestinité, était arrêté avec 3 autres anarchistes. Ils étaient accusés de former une « organisation terroriste anonyme » responsable notamment de l’incendie d’un véhicule de la société nationale d’électricité et d’un hold-up à la caisse de l’hôpital Ahepa à Thessalonique.

Le 6 Juin s’est déroulé la deuxième journée du procès en appel de Babis Tsilianidis au palais de justice de Thessalonique. Babis Tsilianidis, qui a toujours refusé de participer à la procédure judiciaire, était en prison Korydallos (Athènes) en attendant le résultat, mais une quarantaine d’anarchistes étaient présent au tribunal. Le tribunal a finalement jugé que Babis devait bénéficier du doute, le bandana contenant son ADN (mais aussi celui de quelques autres) ayant été trouvé trop loin du lieu du hold-up. Après près de trois ans et demi de captivité, Babis Tsilianidis sera libéré.

Grèce: Un anarchiste acquitté en appel

Mardi 3 juin , à 2 heures et demi du matin, des inconnus ont tiré au moins cinq coups de feu sur l’entrée principale du centre social occupé K*Vox. Au coeur du quartier d’Exarchia, le K*Vox est particulièrement actif dans le soutien aux prisonniers révolutionnaires, plusieurs initiatives ont été menées conjointement entre le K*Voc et le Secours rouge international.

Ces derniers temps, une stratégie policière-mafieuse vise à briser l’auto-organisation d’Exarchia, coeur du mouvement anarchiste athénien. La police y refoule les dealers chassé des autres quartiers de la ville pour livrer Exarchia aux mafias et saper les initiatives des habitants. K*Vox, avec les habitants, les collectifs et les militants du quartier, a pris une série d’initiatives contre les mafias et le trafic de drogue dans Exarchia. Le mercredi 28 mai, une réunion massive s’est tenue, qui a décidé d’une manifestation, inaugurant une série d’actions contre les mafias et leurs protecteurs policiers. Les coups de feu contre K*Vox deux jours avant cette manifestation est une tentative d’intimidation du mouvement et de la communauté locale par les mafieux. 12 heures après la fusillade, la police ne s’était toujours pas montrée, montrant qu’elle leur laisse la bride au cou.

Grèce: Action mafioso-policière contre le K*Vox

Le procès pour l’affaire du « projet Phoenix » a été fixée pour le 4 Juin et il aura lieu dans la salle d’audience spéciale, dans la section des femmes de la prison de Korydallos (Athènes). Le « Projet Phoenix » est un appel lancé le 7 juin 2013 par la Conspiration des cellules de feu et des groupes de la FAI/FRI visant à la reprise de la guérilla urbaine après les coups portés par la police aux Cellules de feu.

Les accusés sont Andreas Tsavdaridis camarade, membre de la FAI/FRI, l’anarchiste Spyros Mandylas et tous les membres emprisonnés de la Conspiration des cellules de feu. Les accusations sont « tentative d’homicide » contre l’ancien chef de l’agence anti- terrorisme, la destruction à l’explosif de la voiture de la directrice de la prison de Korydallos et de celle d’un de gardien de la prison de Nauplie. D’autrres actions revendiquées comme appartenant au « Projet Phoenix » ont eu lieu en Grèce, Mexique, Indonésie, Russie, Allemagne et Chili) mais elle ne sont pas reprochées aux inculpés de juin.