Tôt lundi matin, plus de 300 guérilleros maoïstes ont déclenché une attaque simultanée contre un camp de la police et un chantier entrepris par la société Central Coalfield Limited dans le Jharkhand. Les guérilleros ont mis le feu à 29 véhicules avant l’intervention des forces de sécurité. Leur arrivée a déclenché une fusillade au cours de laquelle quatre maoïstes ont été tués. Un membre des forces de sécurité a également été blessé.

Toujours lundi mais dans le Chhattisgarh, les autorités ont annoncé avoir saisi une énorme quantité de matériel destiné à être transmis à la guérilla maoïste. Dans la nuit de dimanche à lundi, les autorités ont découvert 80 boîtes de matière première pour la fabrication de lances-roquettes et de mortiers dans un quartier animé de Raipur. Une équipe conjointe de trois états (Chhattisgarh, Andhra Pradesh et Bengale occidental) ont procédé à la saisie au cours d’une descente dans un entrepôt après avoir reçu divers renseignements en provenance de diverses sources. Les informateurs avaient signalé aux autorités que les maoïstes avaient un itinéraire d’approvisionnement vers le Bastar depuis Kolkata via Raipur. Suite à cette descente, les autorités ont également procédé à plusieurs arrestations mais ont jusqu’à présent refusé de communiquer davantage d’informations.

Un officier de l’Armée philippine a été tué dans une embuscade de la guérilla maoïste mardi matin à Sitio Manluy-a, (Barangay Tuyom, Cauayan) au cours d’une embuscade tendue par une dizaine de combattants de la NPA à un véhicule du 47e Bataillon d’Infanterie faisant route vers Barangay Basak. Par ailleurs, une unité de la 8e Division d’Infanterie s’est emparée d’une fabrique d’explosifs de la NPA la région de Paranas (Samar), lundi. Les guérilleros ont pu décrocher malgré une fusillade nourrie. Un sergent de l’armée a d’ailleurs été touché d’une balle dans la cuisse. Les militaires ont pu mettre la main sur 44 IED, 20 autres engins explosifs, un lance-roquette ; une machine-outil, des outils, des pièces et des accessoires divers.

A Puerto Jordan, dans le département d’Arauca (nord-est) frontalier du Venezuela, un IED a explosé au passage d’une patrouille de l’armée dans une rue de la localité, tuant deux militaires et en blessant trois autres. Un enfant qui se trouvait là par hasard a aussi été tué. L’armée avait envoyé des renforts dans cette région après l’enlèvement attribué au groupe de guérilla ELN de personnes. Samedi à l’aube, une bombe a explosé au poste de police à Timbiqui, une localité du départament du Cauca (sud-ouest).

Walter Díaz Vega, le « camarade Percy », successeur du « camarade Artemio » à la tête du Comité Régional du PCP-SL du Haut Huallaga (le CRH), a été capturé dans une région de jungle du Huánuco. Alors que l’ensemble rejette les « lettres de paix » attribuée au « Président Gonzalo » après son arrestation, le CRH d' »Artemio » avait accepté l’idée d’un accord de paix avec le gouvernement. Les autres instances du PCP-SL rejettent toutes cette idée, mais c’est le Comité Régional Principal du Centre (CRPC), actif dans la région VRAE, actuellement dirigé par Víctor Quispe Palomino, le « camarade José », qui incarne principalement la ligne ‘Proseguir’ (‘continuité’) du PCP-SL. Après l’effondrement de la fraction liquidatrice dans le Haut Huallaga (confirmé par l’arrestation de samedi) une colonne de 150 guérilleros du CRPC aurait pénétré dans le Haut Huallaga pour y créer une base d’appui et y relancer la guerre populaire.

Par ailleurs, on a appris qu’Óscar Ramirez Durand, le « camarade Feliciano », sera appelé comme témoin dans le procès contre Florindo Flores Hala, le « Artemio ». Dans une déclaration que « Feliciano » a faite le 24 juin 2005 à son procès, « Feliciano » a dit avoir été témoin de remise massive d’argent d' »Artemio » à Abimael Guzmán, le « président Gonzalo », à l’occasion des réunions du comité Central. Pendant 11 ans, entre 1988 et 1999, « Feliciano » et « Artemio » ont été ensemble au Comité Central du PCP-SL. Selon la thèse de l’accusation, le CRH s’était limité, jusqu’aux années ’90, à lourdement taxer les narcotrafiquants pour financer le PCP-SL, mais que, par la suite, devenu autonome, il se serait directement lancé dans le trafic.

Cinq soldats du 57e Baitaillon d’Infanterie ont été blessés dans une fusillade avec 50 guérilleros de la NPA près de la localité de Makilala, (Nord Cotabato), dimanche matin. Les soldats patrouillaient dans le hinterland de Barangay Batasan quand ils sont tombés par hasard sur une colonne de la NPA. L’échange de coups de feux, a duré entre 30 et 45 minutes, et les guérilleros ont pu se retirer apparament sans perte.

Une personne que l’armée suspecte d’appartenir à la NPA a été abattu par l’armée dans la ville Oas, Albay vendredi. L’incident s’est passé alors que l’armée recherchait une cache d’armes de la NPA dans les environs. Trois équipes ont été expédiées dans la zone pour traquer les guérilleros, tandis que des équipes de police occupent des points de contrôle dans les villes voisines de Pio Duran, Guinobatan et Ligao City.

Ce sont finalement deux soldats qui ont trouvé la mort, et six autres qui ont été blessés hier, dans des embuscades de la NPA. Nous avons déjà évoqué la première attaque près du village de San Vicente (province de Compostela Valley). Dans la province du Samar Oriental, un soldat du 43e Bataillon d’Infanterie a été tué et trois autres blessés près du village d’Antipolo. Le type d’embuscade était le même: déclenchement d’un IED au passage du véhicule militaire puis fusillade nourrie.

guérilleros de la new people’s army

Une quinzaine de guérilleros maoïstes de la NPA ont fait exploser un IED près du village de San Vicente, dans la province de Compostela Valley, au passage d’une patrouille du 25e Bataillon d’Infanterie. Après l’explosion, une fusillade nourrie s’est abattue sur la patrouille. Un militaire a été tué et trois autres blessés.

Hier, les autorités ont annoncé avoir arrêté Roshan Munda, un leader maoïste originaire de la région de Chaibasa (Jharkhand) et particulièrement actif dans l’Odissa et le Jharkhand depuis 2009. Il a été capturé à proximité du village de Kishinda dans le district de Sambalpur (Odissa) au cours d’une opération conjointe de ratissage menée par la CRPF et le Special Operation Group de la police de l’état. Les autorités accusent Munda d’être impliqué dans plusieurs actions attribuées aux guérilleros maoïstes, et notamment l’attaque contre le site d’une entreprise de construction où plus de dix véhicules avaient été incendiés en octobre dernier.