L’intelligence artificielle développée en Chine soulève des interrogations sur la neutralité et l’objectivité des intelligences artificielles. DeepSeek opère une censure systématique de la situation des Ouïghours, un groupe ethnique turcophone musulman, qui vit principalement dans la région autonome du Turkestan oriental (Xinjiang), dans l’ouest de la Chine. Cette minorité est violemment réprimée par le gouvernement chinois, cette répression  inclut des emprisonnements massifs dans des camps de rééducation, des sévices physiques et psychologiques, ainsi que des tentatives de destruction culturelle et religieuse. Ces actes sont  passées sous silence ou minimisées dans les médias contrôlés par Pékin.

DeepSeek, alimentée par d’énormes bases de données et des algorithmes sophistiqués capables d’analyser, de filtrer et de manipuler l’information, est accusée de participer activement à cette censure, cette IA semble systématiquement filtrer et bloquer les informations sur la situation des Ouïghours. Les utilisateurs ont pu remarquer que lorsque l’IA est interrogée sur le sujet, elle s’autocensure. Il y a plusieurs mois, c’est l’application TikTok qui avait été épinglée pour la censure du génocide culturel de cette minorité. Ces IA sont donc capables de détecter des termes, images ou vidéos jugés sensibles par le Parti communiste chinois, et de les bloquer, de les altérer avant la diffusion au public.

Quelque soit la météo, rien n’empêchera la nouvelle recrue de la police chinoise de réaliser sa patrouille. Il s’agit d’un robot autonome, développé par la société Logon Technology, l’agent RT-G peut identifier et immobiliser toutes personnes faisant actes d’opposition, de dissidence ou de délinquance. L’objet sphérique ne pèse que 125 kg et peut atteindre une vitesse de 35 km/h. Sa forme pourrait s’avérer déterminante pour aller sur des terrains accidentés, comme l’a montré une vidéo promotionnelle où le RT-G évolue dans la terre et la boue. Avec ses capacités de reconnaissance faciale, le robot est vanté pour son rôle d’assistant de patrouille urbaine. Lors de sa présentation, les capacités de résistance du RT-G ont été mises en avant avec un agent tentant de briser une batte de baseball sur la sphère, l’engin peut encaisser des chocs pouvant atteindre quatre tonnes. Le RT-G dispose de son propre arsenal considéré comme non létal : canon à filet, pulvérisateurs de gaz lacrymogène, grenades et dispositifs de dispersions.

Le gouvernement français cherche à étendre la surveillance des activités des Français sur le web pour mieux «les comprendre ». Le SIG ( Service d’information du gouvernement ) vient de publier un appel d’offres pour renouveler le contrat d’écoute des réseaux sociaux. En 2025, cela concernera également l’analyse des recherches en ligne sur les moteurs comme Google et des signaux faibles comme les appels à manifester, à se rassembler. D’après le SIG, ce protocole permet de mieux comprendre la circulation de l’information. Seront scrutés: le nombre de vues, les commentaires, les likes, les retweets ainsi que les mentions sur un sujet particulier. En outre, les discussions publiques tenues en ligne sur Emmanuel Macron, Michel Barnier, des membres du gouvernement, des ministères ou des représentants de l’Etat (policiers, fonctionnaires, ambassadeurs, etc.) pourront être consultées.

Il s’agira de détecter les signaux faibles, de scruter Google, Youtube, Tik Tok et consorts à la recherche des tendances qui pourraient aboutir à des “évènements critiques” comme le mouvement des gilets jaunes ou les récents affrontements en Kanaky. L’IA serait notamment utilisée pour “prédire ces évènements”.