Un membre des Grey Hounds, la force d’élite anti-naxale de la police de l’Andhra Pradesh a été capturé et tué après s’être perdu dans la jungle alors qu’il retournait à sa base après le ‘combat’ ayant fait neuf morts dans le camp de la guérilla mardi dernier. Ce ‘combat’ avait opposé une équipe conjointe des polices du Chhattisgarh et de l’Andhra Pradesh ainsi que des hommes de la CRPF à des guérilleros dans le district de Sukma (Chhattsigarh). Au cours de leur retraite, les forces de sécurité avaient continué à être poursuivies par les maoïstes. Selon les autorités, un des inspecteurs blessés aurait raté l’hélicoptère qui devait le ramener à son camp de base. Alors qu’il l’attendait, le Mi-17 a été pris pour cible par les guérilleros et a donc décollé en urgence sans attendre l’inspecteur qui a été capturé et ensuite abattu.

Par ailleurs, les corps des neuf guérilleros tués mardi ont été identifiés et rendus à leurs familles respectives. Mais de nombreuses voix s’élèvent une nouvelle fois pour dénoncer le prétendu ‘combat’. De nombreux militants affirment qu’une fois encore, les autorités ont monté cette histoire de toutes pièces et que les morts sont en fait les conséquences d’une vaste opération policière secrète.

Guérilleros abattus par la police

Guérilleros abattus par la police

Un hélicoptère de la Border Security Force qui transportait des commandos menant des opérations anti-maoïstes a été abattu hier par des guérilleros dans les jungles du sud du Bastar, dans le Chhattisgarh. Il avait été affrété pour évacuer des troupes qui revenaient d’une opération dans le district de Sukma (Chhattisgarh). Le Mi-17 a été la cible de tirs nourris, mais est parvenu à atterrir. Au cours de la fusillade, dix soldats ont été évacués. Les autorités ont déclaré que les guérilleros étaient parvenus à atteindre le véhicule malgré toutes les mesures prises pour sécuriser l’hélipad qui était encerclé par les forces de sécurité. Une équipe de la CRPF a immédiatement été envoyée dans la zone pour tenter de retrouver les maoïstes qui ont battu en retraite dès leur action terminée.

Ce mardi, le directeur général de la police du Chhattisgarh a annoncé à la presse qu’au moins dix guérilleros auraient été tués au cours d’une opération militaire organisée dans la région du Bastar. Sur base de renseignements spécifiques, des commandos de la force anti-maoïste Grey Hound de l’Andhra Pradesh ont mené un raid contre un campement où se trouvaient plus de cent guérilleros. Selon un premier bilan, plus de dix d’entre eux auraient été abattus durant la fusillade qui a été très intense. Les commandos ont totalement détruit le camp et saisi une grosse quantité d’armes et de munitions. Il faut néanmoins rappeler qu’en juin dernier, la police avait fait pareille annonce affirmant avoir abattu 17 guérilleros dans le district de Bijapur avant que l’enquête ne révèle qu’il s’agissait de tribaux locaux.

Dans un courrier officiel adressé aux gouvernements de treize états, le ministre des Affaires Etrangères déclare que les maoïstes sont parvenus à établir un nouveau ‘corridor’ entre les juridictions de deux de leurs comités en pénétrant dans trois districts de l’est du Chhattisgarh et en se consolidant dans autant de districts de l’ouest de l’Odisha. D’après les autorités, les guérilleros auraient formé le Chhattisgarh-Odisha Border State Committee avec trois divisions pour opérer dans les districts de Mahasamund, Gariaband et Dhamtari (Chhattisgarh) et de Bolangir, Bargarh et Nuapada (Odisha). Elles affirment que cette étape fait partie de la stratégie globale du CPI(maoïste) de transformer la région forestière de Sunabeda du district de Nuapada (Odisha) en zone de base et d’ainsi relier la zone du Dandakaranya Special Zonal Committee et celle du Bihar-Jharkhand-North Chhattisgarh Special Area Committee. Alors que quasi aucune activité maoïste n’avait été recensée en 2011 dans le district de Bolangir, plus de trente actions attribuées à la guérilla s’y sont déroulées en 2012, confirmant cette volonté de consolidation dans la région.

Un campement maoïste a été la cible d’un raid dans le district de Ganjam (Odisha). Selon le commissaire de la police locale, l’opération anti-naxalite intitulée ‘Hot’ avait été déclenchée le 11 avril pour se clôturer ce dimanche matin. Elle a été menée dans une zone triangulaire couvrant une partie des districts de Ganjam et de Gajapati. Des membres de la Ganjam District Voluntary Force, du Special Operation Group, de la CRPF et de la police locale y ont pris part. C’est au cours de cette opération que Kandra Dalabehera, alias Pastor, a été arrêté et selon les autorités, ce serait lui qui aurait localisé le campement lors de son interrogatoire, entrainant la descente des forces de sécurité. Au moment de leur arrivée, tous les guérilleros sont parvenus à battre en retraite, profitant de la densité forestière du terrain. Les soldats ont totalement détruit le camp après y avoir saisi tout le matériel: un SLR, un fusil .303, cinq fusils SBML, 22 cartouches de munitions pour .303, 80 cartouches de munitions pour SLR, cinq uniformes maoïstes, des chargeurs, des batteries, mais aussi du matériel de cuisine, des denrées alimentaires et une grosse quantité de médicaments.

Saisie dans un camp maoïste

Saisie dans un camp maoïste

Deux soldats de la CRPF ont été grièvement blessés dans une fusillade samedi dans le district de Bijapur (Chhattisgarh). Une brigade de guérilleros a ouvert le feu au passage d’une équipe conjointe de la CRPF et de membres d’un bataillon CoBRA (Commando Battailon for Resolute Action) qui effectuait une patrouille de routine. Cette dernière a répliqué, entrainant un combat d’une heure à l’issue duquel tous les maoïstes ont battu en retraite. Les deux soldats blessés ont été emmenés à l’hôpital dans un état critique.

Vendredi, des membres de la Border Security Force ont organisé une descente dans une cave à proximité du village de Padapadar, dans le district de Koraput (Odisha). Les autorités avaient été renseignées sur l’utilisation de cette cave par une unité maoïste de fabrication d’armes. Le raid a été mené par la BSF assistée de la police locale. Outre une grosse quantité d’arme, les hommes ont découvert un manuel de fabrication d’armes, une machine à souder, un tour, une perceuse, un mélanger,… Ils ont déclaré que la guérilla utilisait également cette cave comme atelier de réparation de fusils, notamment des AK-47 et des Insas.

Saisie d’armes de la guérilla

Saisie d'armes de la guérilla

Jeudi, un violent combat a opposé une brigade de maoïstes et des membres des forces de sécurité dans la forêt de Sindesur (district de Gadchiroli, Maharashtra). Sur base de renseignements récoltés, des commandos de l’unité anti-naxale C-60 ont ratissé la zone. C’est durant l’opération qu’ils se sont retrouvés face à la brigade, déclenchant une longue fusillade. Quatre guérilleros, un policier et deux personnes toujours non-identifiées ont été tués dans l’affrontement. Depuis, les opérations militaires se poursuivent dans la région. La police a déclaré avoir retrouvé un SLR, un fusil traditionnel, d’autres armes et des munitions ainsi que du matériel naxalite sur les lieux.

Les autorités ont annoncé qu’à l’aube jeudi matin, une cinquantaine de guérilleros maoïstes avaient pris d’assaut un bâtiment du département de l’irrigation du district d’Aurangabad dans l’état du Bihar. Le bâtiment, qui dispose de sept ailes différente est actuellement en travaux. Deux de ses ailes ont été pratiquement détruite dans les explosions, tandis que le reste de l’immeuble a été partiellement endommagé. A son arrivée, la police a découvert une bombe qu’elle a pu désamorcer. Une enquête en vertu du Arms Act et du Unlawful Activities (Prevention) Act a été ouverte.

Les autorités ont annoncé avoir arrêté un guérillero haut placé ce mercredi en se basant sur un renseignement obtenu quelques heures plus tôt. Rajendra Ram a été arrêté dans un petit village du district de East Champaran dans l’état du Bihar, où il rendait visite à un proche. Ram, qui était entré en clandestinité il y a plusieurs années, était recherché dans le cadre de quatre affaires différentes liées à la guérilla maoïste, dont le meurtre de deux policiers en 2004.

Le 17 mai 2010, un groupe de présumés maoïstes avait pris d’assaut un bus tuant une trentaine de personnes, dont plus de vingt policiers dans le district de Sukma (Chhattisgarh). Un IED avait été déclenché au passage du véhicule qui se dirigeait vers Sukma. Quinze suspects avaient été interpellés peu après l’attaque. Deux d’entre eux étant décédés durant leur garde à vue, ce sont donc treize personnes qui ont comparu devant un tribunal de Dantewada. Toutes ont été acquittées en raison du manque de preuves, ‘L’accusation n’est pas parvenue à fournir les preuves substantielles qui auraient pu mener à leur condamnation’. Il y a trois mois, ce même tribunal avait déjà acquitté les dix personnes accusées en lien avec l’attaque de Tadmetla en 2010 dans laquelle 76 membres des forces de sécurité étaient décédées. Déjà alors, la raison invoquée avait été le manque de preuves.

Embuscade maoïste contre un bus transportant des policiers

Embuscade maoïste contre un bus transportant des policiers