Les autorités indiennes ont trouvé le cadavre d’un des quatre policiers qui avaient disparu suite à la grande embuscade dans la jungle de Lakhisarai (Etat de Bihar) lundi, quand 150 guérilleros avaient mis en déroute un détachement policier, tuant sept policiers. Les autorités affirment que le policier a été exécuté suite à leur refus d’un échange de prisonniers (les quatre policiers contre huit maoïstes).

Le ministère de l’Intérieur de l’Etat fédéral a envoyé un hélicoptère et des effectifs paramilitaires supplémentaires dans le Bihar pour aider les opérations de ratissage en cours. Le gouvernement du Bihar a lui engagé 4.000 paramilitaires en plus des 2.400 paramilitaire épaulant déjà la police de l’Etat.

Le gouvernement indien vient de prendre une décision radicale en ce qui concerne le trafic des informations sur Internet. Après y avoir contraint Blackberry, il vient en effet d’adopter une notification obligeant entre autres, Google, Skype et le fournisseur d’accès Virtual Private Network, de laisser l’accès à leurs services aux agences de mise en application de la loi. Jusqu’à hier, les données circulant à travers ces réseaux restaient inaccessibles aux agences gouvernementales. Au nom de la sécurité du pays, chacun de ces réseaux sans distinction, sera obligé de fournir toutes les informations qui y transitent (chats, e-mails, réseaux sociaux,…)

La guérilla maoïste a attaqué des forces de sécurités (Police Militaire de l’Etat de Bihar et paramilitaires de la JUS et de la CRPF) qui quadrillaient les environs du village Poona-Dih, dans la région de Lakhisarai, dans l’Etat de Bihar. Le combat a duré 14 heures. Huit policiers ont été tués, 10 blessés et 11 restent disparus. Les blessés été emmenés à l’Hôpital Sadar dans Lakhisarai (photo).

Paramilitaires blessés par la guérilla maoïste en Inde

Paramilitaires blessés par la guérilla maoïste en Inde

Umakanta Mahato, un dirigeant du Comité Populaire contre des Atrocités Policières (PCPA, une organisation anti-répression proche du mouvement maoïste), a été tué par la police dans la jungle Lodhashuli dans l’ouest du Bengale. Le police affirme que Mahato est mort dans une fusillade entre les forces de sécurité et les guérilleros maoïstes, mais c’est d’ordinaire ainsi qu’elle rend « présentable » ses exécutions extra-judiciaires.
Mahato était recherché par les autorités suite au déraillement de l’Express de Calcutta-Mumbai près de Jhargram le 28 mai, qui avait fait 150 victimes et que le gouvernement impute au PCPA, malgré le clair démenti de celui-ci.

Mort d’Umakanta Mahato

Mort d'Umakanta Mahato

Les guérilleros maoïstes ont déclenché plusieurs offensives tôt ce jeudi matin en représailles de l’arrestation de deux de leurs dirigeants dans la journée de mercredi. Avant l’aube, un groupe de guérilleros armés a pris d’assaut un commissariat du district de Giridih dans le Jharkhand. Les forces de sécurité ont répliqué par des tirs. Cette confrontation n’a fait aucun blessé. Dans le même temps, deux explosions ont détruit un bâtiment du gouvernement à proximité du commissariat. Enfin, plus tard, les guérilleros ont incendié plusieurs camions à la frontière du district.

Les forces de sécurité ont attaqué de nuit un camp de la guérilla maoïste dans la jungle du district du Midnapore occidental. Les guérilleros ont résistés et la fusillade a duré plus de deux heures. Quand les forces gouvernementales ont pu pénétrer dans le camp, elles y ont retrouvé le corps d’un maoïste décédé durant les échanges de tir. Elles ont également saisi des armes, des détonateurs et des fils électriques.

Dans le même temps, un violent combat a eu lieu entre les forces de sécurité et les maoïstes dans le Jharkhand. Aucun détail n’a encore été communiqué quant aux conséquences de cet affrontement, qui a résulté d’une vaste opération de ratissage anti-guérilla menée dans le district du Singhbhum oriental.

Un dirigeant du CPI (maoïste) a été arrêté ce samedi par une équipe formée de policiers du Bihar et des membres de la Special Task Force de Kolkata. Musafi Sahani, également connu sous les pseudonymes de Anand, Alokda et Manik est un membre des comités du CPI(m) des états du Bihar et de l’Uttar Pradesh. Il est notamment accusé par l’Etat du Bihar de « meurtres, incendies volontaires et séditions ». Cette arrestation intervient alors que les maoïstes mènent durant le week-end une grève générale dans trois districts de la région pour protester contre les opérations gouvernementales de sécurité qui y sont menées.

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Les Jeux du Commonwealth, également connus sous le nom de ‘Friendly Games’ vont débuter le 4 octobre prochain dans une ville de New Delhi sous haute surveillance. Ils constitueront probablement les Jeux les plus contrôlés de l’histoire. Environ 80.000 officiers de police, 17.500 paramilitaires, dont des snipers et des experts en dispositifs explosifs, 3.000 commandos spécialisés et 100 équipes anti-sabotage seront déployés. Tous les véhicules transportant les sportifs et les officiels seront escortés par des commandos armés. En ville, la présence policière et militaire massive sera soutenue par l’installation de 2.000 caméras CCTV (télévision en circuit fermé) et une surveillance aérienne continue. Tous les lieux où se tiendront les épreuves seront protégés par quatre couches de sécurité et surveillés par des tireurs d’élite postés sur les toits. Les spectateurs devront passer dans des détecteurs et voir leur bagages scannés avant d’entrer dans les stades.

En réponse à un nouvel appel du président et du premier ministre indien à commencer une négociation et à renoncer à la violence, la direction du CPI(maoïste) a déclaré ce mardi être prêt à discuter sous la médiation du ministre des transports, mais uniquement si le cessez-le-feu de 72 heures était maintenu. Les maoïstes ont également exigé que soit menée une enquête judiciaire sur l’assassinat de leur porte-parole Azal et la démission du ministre de l’intérieur P. Chidambaram et du ministre en chef de l’Andhra Pradesh, ces deux éléments étant les conditions préalables à leur venue à la table des négociations. Dans une déclaration, le membre du bureau politique Kishenji a affirmé que si le gouvernement était sérieux à propos du dialogue, il devrait constituer un comité de médiation composé entre autre d’activistes sociaux et de journalistes. Il a enfin exprimé ses doutes à propos de l’intention du gouvernement à entamer ces négociations, citant ‘l’incohérence’ de l’appel au dialogue du premier ministre et sa revendication selon laquelle les opérations de sécurité allaient se poursuivre. Enfin, Kishenji a demandé qu’avant de dialoguer et s’il est prêt à le faire, le gouvernement prenne une position claire.

RIM, la société fabriquant entre autre le téléphone BlackBerry a toujours affirmé n’offrir aucune possibilité aux pays qui le souhaitaient, d’accéder aux données cryptées de ses utilisateurs. Or, les documents et le compte-rendu d’une réunion tenue entre des représentants de RIM et des membres du gouvernement indien ont été dévoilés ce week-end par la presse américaine. Selon ces sources, la société aurait offert à l’Inde des renseignements et des outils pour l’aider à effectuer une surveillance des services de courrier électronique et de messagerie instantanée. Toujours selon elles, le compte-rendu de ce rendez-vous révèle que des représentants de RIM ont affirmé qu’ils avaient des procédures pour aider les administrations chargées de la sécurité à traquer les messages qui les intéressent.