Angela Harish Sontakke est une prisonnière politique de 45 ans accusée d’être membre du CPI(Maoist). Elle est détenue depuis avril 2011 à Byculla Jail de Mumbai. Huit de ses onze co-accusés ont été libérés sous caution. De son côté, elle a été acquittée dans 15 des 16 affaires additionnelles posées à son encontre, et s’est vue accorder la liberté conditionnelle dans la seizième. Néanmoins, cette libération lui a été refusée en vertu de différentes sections de la loi anti-terroriste Unlawful Activities Prevention Act.

Selon un rapport publié par le Committee for the Protection of Democratic Rights, Angela les a informé que le 1er avril 2015, des hommes sont venus dans le quartier des femmes (où elle est détenue) avec des câbles. Lorsque les prisonnières leur ont demandé ce qu’ils faisaient, ils ont déclaré que des caméras de surveillance allaient être installées à l’intérieur de leur baraquement. Toutes ont protesté, déclarant qu’il s’agissait d’une violation flagrante de leur vie privée dans la mesure où elles se changent, mettent des crèmes (pour se protéger des infections cutanées qui pullulent en raison des conditions de surpopulation dans la prison), et dorment quasi-nues en raison de l’absence de ventilation. Angela a également demandé que leur soit montrée le document permettant l’installation de ces caméras. Le 2 avril, vers 6h30, douze gardiens sont venus pour emmener Angela, disant qu’elle serait dorénavant détenue dans une cellule distincte, manifestation en punition à sa réaction concernant les caméras. Elle a alors entamé une grève de la faim qui s’est poursuivie jusqu’au 7 avril et la promesse des autorités pénitentiaires de se pencher sur la question de la vie privée des prisonnières ainsi que sa sortie de l’isolement. Cependant, depuis, aucune décision n’a encore été prise.

GN Saobaba, professeur à la Delhi University, arrêté il y a plus d’un an pour ses prétendus liens avec les maoïstes, est en grève de la faim illimitée depuis dimanche pour dénoncer les traitements inhumains dont il est victime à la prison de Nagpur Central, où il est actuellement détenu. En mai l’an dernier, l’homme en chaise roulante, a été arrêté par la police du Gadchiroli et inculpé en vertu de six sections du Unlawful Activities (Prevention) Act. Mardi dernier, l’ancien juge et militant pour les droits humains, BG Kolse-Patil, a déclaré que l’homme, paralysé des jambes, n’a pas reçu d’assistance à la prison pour se déplacer, et se voit depuis son incarcération, refusé certaines nécessités fondamentales, notamment liées à son état physique. Sa femme a avoué avoir été choquée de voir l’état ‘pathétique’ de son mari lors de sa dernière visite. Sa santé est en train de grièvement se détériorer. Les médecins ont récemment diagnostiqué une angioplastie. BG Kolse-Patil exige que le professeur soit immédiatement libéré et puisse être hospitalisé afin de recevoir les soins nécessaires à son état physique.

Saibaba a commencé à être suivi par les autorité lorsque Hem Mishra, étudiant à la JNU de Delhi, fut arrêté et interrogé en 2013. Mishra, également détenu à la Nagpur Central, est accusé d’avoir été actif en tant que lien entre les dirigeants maoïstes haut placés et les militants en ville, parmi lesquels le Secrétaire Général du parti, Ganapathy. La police déclare que Saibaba était un de ses points de contact dans la capitale. Mishra dénonce également avoir été torturé en prison.

Sept membres de la Special Task Force (STF) ont été tués et onze autres blessés dans un combat avec des guérilleros du CPI(Maoist) dans un village de la région du Bastar, dans l’état du Chhattsgarh ce samedi. Les directeur général adjoint d la police, responsable des opérations anti-naxalites, a affirmé que le combat s’était déroulé dans le village de Pidmal après que des maoïstes aient pris d’assaut le contingent militaire. Les soldats ont répliqué, entrainant une fusillade de plus d’une heure. Le commandant du contingent fait partie des tués.

La police de Lucknow, capitale de l’Uttar Pradesh et huitième ville la plus peuplée d’Inde avec deux millions d’habitants, a positivement testé cinq drones pulvérisateur de poivre. « Les résultats ont été excellents. Nous avons réussi à comprendre comment les manoeuvrer afin de cibler avec précision, y compris en cas de vent et dans des secteurs congestionnés », a déclaré le chef de la police.

Les drones ont été acquis pour la somme d’environ 600.000 roupies (9.600 dollars) l’unité et seront mis en service à partir de fin avril. Ces cinq drones sont équipés de caméras haute-définition et peuvent transporter jusqu’à deux kilos de poivre, dans un rayon d’un kilomètre. La police de Lucknow a déjà utilisé des drones pour des missions de surveillance.

Drône anti-émeute

Drône anti-émeute

Les villageois de Chintagufa, dans le district de Sukma, ont déclaré que la personne tuée dans un combat avec les soldats de la force CoBRA (Commando Battalion for Resolute Action) de la CRPF mardi était un ‘innocent villageois et pas un maoïste’. Mardi dernier, la police du district avait prétendu qu’un maoïste du nom de Kawasi Kosa avait été tué dans un combat ayant opposé des guérilleros maoïstes et une équipe CoBRA près du village de Chintagufa et qu’un fusil SLR avait été retrouvé sur son corps, ainsi que deux chargeurs. Dans un document écrit adressée au commissaire générale de la police du Chhattisgarh, le frère cadet du l’homme abattu n’avait aucune relation avec les maoïstes et qu’il avait été enlevé dans sa maison par l’équipe CoBRA avant d’être tué.

Un soldat de la force anti-maoïste CoBRA a été blessé ce mardi dans une fusillade entre les forces de sécurité et les maoïstes dans le district de Sukma (Chhattisgarh). Le combat s’est déroulé dans les forêts alors qu’une équipe conjointe du bataillon d’élite de la CRPF – CoBRA (Compact Battallion for Resolute Action) et de la police locale exécutait une opération anti-naxalite dans la zone. Alors que les soldats encerclaient les forêts entre les villages de Burkapal et de Chintafuga, un groupe de guérilleros armés a ouvert le feu, entraînant une violente fusillade longue de plus de trente minutes. A l’issue de celle-ci, les maoïstes ont battu en retraite, après avoir blessé un soldat par balle. Dès qu’elles ont été informées de l’incident, les autorités ont envoyé des renforts sur place, et le blessé a été transporté à l’hôpital. Une opération de ratissage a été déclenchée pour retrouver les guérilleros à l’origine de cette attaque.

Un soldat de la Border Security Force a été blessé par l’explosion d’une bombe tuyau plantée par des guérillero dans le district de Kanker (Chhattisgarh). L’incident a eu lieu entre les villages de Sulangi et de Siksod dimanche après-midi. Ayant appris que des guérilleros avaient bloqué la route entre les deux villages avec des troncs d’arbres, une équipe conjointe d la Border Security Force et de la police locale avait été déployée sur place pour dégager la voie. C’est alors que la bombe a explosé.

En Inde, la Cour suprême vient d’annuler un article de loi qui permettait une certaine censure de l’Internet. Introduit en 2008, c’est l’article 66A de la loi sur les nouvelles technologies, qui a été cassé par la Cour suprême. Il était la cible de nombreuses campagnes en faveur de la liberté d’expression. Il punissait de trois ans de prison, toute personne qui « envoie un message électronique qui peut être vexant, menaçant, peut déranger ou ennuyer un autre individu ».

Autant de concepts subjectifs qui n’avaient pas de bases de jurisprudence suffisantes et qui ont permis des interprétations arbitraires. En septembre 2012, par exemple, une adolescente a été détenue pour avoir écrit sur son compte Facebook qu’elle ne comprenait pas pourquoi tous les commerces de la ville de Bombay avaient dû fermer en l’hommage du dirigeant de l’extrême droite locale, qui venait de décéder. La Cour suprême a estimé que cette section était trop vague et inconstitutionnelle.

Sept prisonniers maoïstes détenus à la prison de Jharpada, à Bhubaneswar, la capitale de l’état de l’Odisha sont en grève de la faim depuis plus d’une semaine. Ils exigent un traitement judiciaire plus rapide de leurs cas, ainsi que de tous les prisonniers accusés de lien avec la guérilla maoïste. Parmi eux, Donna Keshav Rao, alias Azad, accusé d’être l’auteur du meurtre du dirigeant du VHP (organisation nationaliste hindoue d’extrême-droite) Swami Laxmanananda Saraswati en août 2008. Les autorités pénitentiaires ont confirmé cette information, tout en ne révélant pas les noms des six autres grévistes. Selon elles, il y a quelques semaines, les prisonniers leur avait fait parvenir un courrier déclarant qu’ils entameraient une grève de la faim au finish s’ils n’obtenaient pas ne fut-ce qu’une audience au tribunal avec leur avocat.

Dans une descente conjointe organisée par la police de l’East Champaran (Bihar) et la CRPF, les autorités ont annoncé avoir capturé le commandant de la zone du North Bihar du CPI(Maoist) alors qu’il se trouvait dans le village de Nakardewa samedi soir. Munchun Sah était poursuivi par les soldats depuis trois jours, mais était toujours parvenu à leur échapper. Le responsable des opérations Rajiv Kumar a déclaré que ses soldats avaient découvert un pistolet, des cartouches, quatre téléphones portables, des lettres et de la littérature maoïste en sa possession. Selon lui, Munchun Sah aurait reconnu être impliqué dans diverses actions attribuées à la guérilla maoïste depuis 2012 dans la région. Kumar a également ajouté que ses hommes avaient arrêté trois autres maoïstes suite aux aveux de Sah et que d’autres guérilleros seraient bientôt capturés. Selon lui, ils auraient saisi un carnet dans lequel se trouveraient des noms et les adresses de plus de 200 maoïstes. Des opérations ont été déclenché à travers le district pour les arrêter.

Dimanche, un guérillero maoïste a été abattu au cours d’une fusillade entre les forces de sécurité et une brigade du CPI(maoïste) dans une zone forestière du district de Kalahandi (Odisha). Un fusil Insas a été saisi sur le corps de l’homme par les soldats à l’issue du combat. Agissant sur base de renseignements jugés crédibles, la District Voluntary Force a déclenché une vaste opération dans la zone tôt dimanche matin. Au cours de celle-ci, les soldats ont été pris pour cible par une brigade de guérilleros entrainant une longue fusillade. Un maoïste a été tué alors que tous les autres parvenaient à battre en retraite. A la presse, le commissaire de police local a déclaré que ‘un homme en uniforme maoïste et un fusil Insas ont été retrouvé sur place en plus de kit-bags utilisés par les guérilleros. Des forces additionnelles ont été mobilisées pour renforcer davantage les opérations de ratissage dans la région. Les opérations de ratissage et de recherche ont été intensifiées dans la région. Pour ce qui concerne notre stratégie, nous déployons des membres de la CRPF, du personnel de la police armée de l’état, de la District Voluntary Force et des soldats du Special Operation Group en plus de renforcer nos mécanismes de rassemblement de renseignements’.