Ce lundi, les forces de sécurité ont découvert un local dans lequel elles ont saisi plus de 400 kilos d’explosifs et environ 1700 détonateurs au cours d’une opération anti-naxalites dans l’état du Jharkhand. L’opération était menée par un commando CoBRA de la CRPF accompagnée d’une unité de police ‘Jaguars’ du Jarkhand dans le district de Latehar. Selon les autorités, elles ont saisi 1745 détonateurs, trois IED de 50 kilos chacun, une bombe de 5 kilos, 400 kilos d’urée mixée avec de l’essence, 10 kilos de poudre, 1 kilo de produits chimiques, deux machines de coupe, deux machines de forage, 400 seringues, des gadgets électroniques et 200 cocotte minutes utilisées pour la confection d’IED. Suite à cette découverte, les forces de sécurité ont déclenché une vaste opération de ratissage avec pour objectif la capture des guérilleros maoïstes qui géraient ce stock.

Dans le courant de la semaine dernière, les autorités ont arrêté le dirigeant maoïste Hemant Manfavi, alias Bijja, dans le Dantewada. Bijja est notamment accusé d’avoir pris part à l’attaque contre la CRPF en avril 2010. Au cours d’une fusillade longue de trois heures, les maoïstes avaient abattu 76 soldats. Les autorités prétendent qu’il serait responsable du meurtre d’au moins 136 membres des forces de sécurité au cours de ces cinq dernières années.

Dans le district de Gumla, la police locale et des membres de la CRPF ont déclenché une action lorsqu’elles ont été informée de la présence de Sushil Ganju dans la zone. L’homme, recherché dans le cadre de différentes affaires reliées à la guérilla maoïste, a été rapidement capturé. Les soldats ont saisi 18000 roupies sur lui, ainsi que des documents et des journaux contenant de nombreuses informations sur les activités et l’organisation des maoïstes dans le district. Selon le commissaire de police local, il serait accusé dans une quinzaine d’affaires de violence attribuées aux maoïstes.

Une femme commandant maoïstes, recherchée dans le cadre d’une douzaines d’affaires de violence naxalite, a été arrêtée dans le district de Kanker, dans le Chhattisgarh. Laxmi Salaam (32 ans) a été capturée par une équipe conjointe de la police locale et de la Border Security Force dans son village natal. Après avoir encerclé le village, les soldats l’ont capturée. D’après les autorités, elle est active dans le mouvement maoïste depuis 14 ans au cours desquels elle a assumé divers postes cruciaux. Elle est actuellement le commandant de la milice de Sambalpur Jan. Sa tête avait récemment été mise à prix.

J Apparao, un professeur de la Andhra University a été arrêté par la police rurale du Visakhapatnam dans la nuit de mercredi à jeudi dans de mystérieuses circonstances. L’homme a été emmené par des policiers en civil alors qu’il se trouvait dans son appartement sur le campus universitaire. Les membres de sa famille présents au moment des faits indiquent que trois hommes ont frappé à la porte vers 1h du matin et ont demandé à Apparao de les suivre. D’après sa femme, ils ont affirmé être des policiers, mais ont refusé de présenter un mandat d’arrêt. Ils ont également refusé de présenter leur carte d’identité ou tout autre document officiel. Ils l’ont emmené de force dans un véhicule.

Alors que la nouvelle se répandait sur le campus et que la mobilisation se mettait en place dès l’aube jeudi, le commissaire de police de Visakhapatnam a communiqué avec la presse, affirmant qu’Apparao avait été placé en détention provisoire en raison de ses liens avec les guérilleros maoïstes, liens entretenus selon lui depuis plusieurs années. Il a également déclaré que cela faisait plusieurs mois que l’homme était sous surveillance et que les autorités ont rassemblé de multiples preuves contre lui. D’après les rapports policiers, il fournirait un soutien logistique au CPI(maoïste), et notamment des explosifs.

J. Apparao

Cette arrestation est la seconde à viser un intellectuel universitaire après l’arrestation du professeur Saibaba de la Delhi University il y a quelques mois. Ce dernier est quant à lui toujours détenu malgré des conditions de santé déplorables et une détérioration certaine de son état général. Lire notre dernier article à son sujet

J. Apparao

07/11/2014

Inde: Arrestations

Trois maoïstes présumés, parmi lesquels une femme, ont été arrêtés dans différents lieux du district de Dantewada, au Chhattisgarh. Sodhi Baman (20 ans) et son associée Sodhi Payake (19 ans) ont été arrêtés à proximité du commissariat de Kuwakonda ce mercredi. Les autorités ayant été renseignées du fait que le duo était arrivé à Palnar et attendait un véhicule pour se rendre à Nakul, les forces de sécurité ont déclenché une vaste opération de contrôle routier et ont capturé les deux guérilleros.

Mardi, dans une autre opération, un troisième maoïste présumé a été interpellé par la police locale dans une zone relevant du poste de police de Bacheli alors que les soldats revenaient d’une opération de ratissage. Identifié comme étant Budhram Kadti (35 ans), il serait un membre actif du Podiya Local Operation Squad lié au CPI(Maoïste). Il aurait tenté d’échapper aux soldats, mais a vite été repris. Dans son sac, les forces de sécurité ont saisi des calicots et des affiches naxalites.

Deux cadres naxalites, experts en fabrication d’IED, ont été arrêté dans un village du district de Sukma, dans le Chhattisgarh ce mercredi. Koyana Baghel (36 ans) et Sukhram Baghel (37 ans) ont été interpellés dans leur village natal de Bukrawada. Alors qu’elles avaient appris que les deux hommes prévoyaient d’organiser un meeting avec des villageois à Bukrawada, les autorités ont lancé une équipe conjointe de la CRPF et de la police locale vers la zone, située à 450 kilomètres de la capitale de l’état, Raipur. A l’arrivée des forces de sécurité, les guérilleros ont tenté de se retirer, mais ont rapidement été repris. Selon les autorités, les deux hommes agissent pour le compte du Katekalyan Area Committee du CPI(maoïste) et sont chargés de préparer et de poser des IED destinées à contrer les offensives des forces de sécurité. Leur tête avait d’ailleurs récemment été mise à prix car ils sont accusés d’avoir pris part à de multiples embuscades visant les soldats et policiers locaux.

L’inspecteur de police d’un commissariat du district de Sukma, dans le Chhattisgarh a annoncé que trois de ses hommes avaient été blessés mercredi soir à proximité du poste de police de Chintagufa. Ceux-ci se sont retrouvés face à une brigade de guérilleros alors qu’ils menaient, en compagnie de membres de la CRPF, une opération anti-maoïstes dans une zone forestière de la région. L’affrontement qui a résulté de cette rencontre a laissé trois policiers blessés.

Le commandant sous-zonal de Tirhut du parti maoïste, Ganesh Paswan (alias Ganseh Bharti alias Mantriji alias Gautam), opérant dans les districts de Muzaffarpur et Vaishali (Bihar) depuis près de douze ans, a été arrêté ce mardi en compagnie de trois autres guérilleros. En leur possession, la police a saisi des armes sophistiquées. D’après les autorités, Paswan gérait la collecte de l’impôt pour le compte du CPI(maoïste), mais il était également recherché pour sa prétendue implication dans une dizaines d’affaires reliées à la guérilla.

Dans l’Andhra Pradesh, un membre actif de la milice liée à un comité régional du CPI(maoïste) a été arrêté lundi soir au cours d’une opération conjointe menée par la police et la CRPF dans le district de Visakhapatnam. Il s’agirait de Gemmili Kesava Rao, alias Kesu. D’après la police locale, il aurait rejoint le mouvement maoïste il y a neuf ans et serait impliqué dans une vingtaine d’affaires. Sa tête était d’ailleurs mise à prix. Kesu est poursuivi pour plusieurs meurtres ainsi que plusieurs actions attribuées au CPI(maoïste).

Deux maoïstes recherchés par les autorités du Chhattisgarh ont été arrêtés par les forces de sécurité dans le district de Kanker ce mardi. Ayatu Ram Salam (30 ans) et Singaram Potai ont été capturés dans les forêts à proximité du commissariat de Badgaon par une équipe conjointe de la Border Security Force et de la police locale alors qu’elle effectuait des exercices de ratissage.

Jonathan Baud, un étudiant suisse de l’université de Genève, avait été arrêté le 28 juillet dernier après avoir assisté à un meeting en commémoration d’un leader maoïste dans le village de Triprayar, dans l’état du Kerala. Après être resté en garde à vue durant douze jours, il avait été libéré sous caution. Depuis lors, il attend que la plainte déposée à son encontre soit annulée. Son visa touristique a expiré le 16 septembre dernier, mais il n’est pourtant pas autorisé à quitter le territoire.

Mardi, le tribunal en charge du dossier a décidé de postposer sa décision au 6 novembre. Après avoir visionné les images de la participation du jeune homme à ce rassemblement et avoir pris connaissance de la traduction en Malayalam du discours qu’il y avait prononcé, le tribunal a estimé qu’il n’y avait rien de répréhensible dans ce qu’il a dit ce jour-là. L’accusation maintien son argument selon lequel Baud aurait violé la section 14(b) du Foreigners Act, laquelle touche à la réglementation des visas étrangers, en assistant à ce meeting politique. Elle déclare que Baud ne peut pas être considéré comme un participant innocent étant donné qu’il était allé à ce rassemblement tenu dans un endroit relativement peu connu dans le Kerala et qu’il a tenté de ne pas être capté par les caméras. Selon l’accusation, cela indique qu’il était au courant des implications d’une participation à un tel meeting.

De son côté, l’avocat de Baud a déclaré que la police n’était toujours pas parvenue à préciser le caractère du délit. D’autant plus que le visionnage des images de son discours montre qu’il s’est contenté de se présenter au public et qu’il n’y a rien d’incriminant.

Ce mercredi, un guérillero naxalite a été abattu au cours d’une fusillade avec les forces de sécurité dans le district de Sukma. L’affrontement a eu lieu durant une opération de ratissage menée par une équipe conjointe de la CRPF, des forces CoBRA, d’une unité spéciale de la CRPF et de la police locale. Lorsque les soldats ont atteint les forêts de Birabhati et de Jaggawaram, ils sont tombés sous le feu de guérilleros maoïstes. Après un féroce échange de tirs, les guérilleros ont battu en retraite. Sur les lieux, les soldats ont découvert le corps de l’un deux ainsi que son arme. L’homme n’a pas encore pu être identifié.

Par ailleurs, trois guérilleros ont été arrêtés dans des endroits distincts de la région du Bastar. Deux cadres haut placés, Jilaram Jaggu (24 ans) et Manaru (28 ans) ont été capturés par la Special Task Force dans le district de Dantewada. La brigade de la STF avait été avertie de l’arrivée des deux hommes dans le village de Arla et l’a encerclé avant d’arrêter les deux hommes. Ces derniers étaient recherchés pour leur prétendue implication dans une attaque contre la police ainsi que plusieurs délits commis dans la région. Dans une autre action des autorités, un guérillero a été interpellé dans le district de Kanker. Mangau Ram (36 ans) a été capturé par une équipe conjointe de la police locale et de la Border Security Froce alors qu’il surveillait les mouvements des forces de sécurité dans la forêt de Upperkamta. Les autorités accusent Mangau Ram d’être impliqué dans plusieurs actions reliées à la guérilla maoïste.

Faisant le grand écart par rapport à la politique du gouvernement précédent dans la gestion de la ‘question maoïste’, le nouveau gouvernement de Narendra Modi élu en mai dernier vient de prendre de nouvelles dispositions pour lutter contre la guérilla maoïste. Selon le texte, ‘l’état a le devoir de faire résolument face à la violence maoïste et se réserve le droit d’utiliser tout élément de son autorité nationale contre l’organisation dès que la situation le justifie’. ‘Tout élément’, cela signifie n’importe quel pouvoir se trouvant sous le commandement de l’état, que ce soit l’armée, la force aérienne, etc. Dès que lest autorités auront décidé que la situation l’exige, toutes les forces militaires pourront être déployées contre les maoïstes.

Malgré toutes les dispositions prises par l’ancien premier ministre Chidambaram pour se débarrasser de la ‘menace rouge’, ce dernier avait toujours rejeté l’utilisation de l’armée et de la force aérienne.