La police a abattu hier jeudi, à Murarikunta (district de Guntur), trois militants maoïstes connus du Comité de la Division des forêts de Nallamala (NFDC) du PCI(m), dont deux femmes: le secrétaire Jana Babu Rao, 48 ans , alias Ashok, Vimala, 40 ans, et Bharati, 38 ans. Les autorités de l’Andhra Pradesh proposaient des récompenses de 500.000 de roupies sur Ashok, 400.000 sur Vimala et 3 l00.000 sur Bharati.

Un détachement mixte de paramilitaires de la CRPF et de policiers a tenté de mener lundi une opération de contre-guérilla dans une zone forestière proche des villages Halmad et Suimari, dans le district du Singhbhum occidental, où un meeting du PCI(m) avait été renseigné. Ils ont été accueilli par une fusillade nourrie et les guérilleros ont pu s’échapper dans la jungle. Une opération visant non pas le PCI(m), mais le Front populaire de libération de l’Inde (PLFI), a débouché sur la capture dans le district de Gumla (Jharkhand) de 11 guérilleros, dont un commandant de zone. Dix fusils ont également été récupérés sur les lieux de fusillade.

Un ancien prisonnier, Sushil Roy, alias le « camarade Som », membre du bureau politique du PCI(m), est mort aujourd’hui mercredi à la suite d’une longue maladie. Il avait 78 ans et avait été emprisonné de longues années. Il était membre du PCI (alors unique) depuis 1963, était devenu membre du PCI(maoïste) et avait été arrêté en 2005. Il avait été détenu dans plusieurs prison et avait bénéficié d’une grâce médicale lorsqu’il est apparu qu’il lui restait moins d’un an à vivre.

Inde: Opérations de contre-guérilla et mort d’un dirigeant maoïste

Cinq personnes ont été arrêtées ce mardi pour avoir fourni un soutien logistique à la guérilla maoïste dans le district de Sambalpur (Odisha). La police les accuse d’être venues venus sur le marché de Rairakhol pour acheter des fournitures (chaussures, médicaments). Les policiers ont saisi ces articles, de l’argent et des publications maoïstes.

Une foule en colère d’environ 200 travailleurs indiens armés de barres de fer et de pierres s’en est prise hier au directeur de l’usine de jute Brook Nord, à Kolkata. Le directeur refusait aux ouvriers de travailler et d’être payé à horaire complet, il voulait également la fermer de l’usine pendant trois jours par semaine, et refusait de rencontrer les ouvriers. Ceux-ci ont pris son bureau d’assaut et l’ont battu à mort. Un garde de sécurité a été hospitalisé pour blessures reçue lors de l’émeute. Six travailleurs ont été arrêtés par la police.

Inde: Emeute ouvrière à Kolkata

Environ 10.000 paramilitaires supplémentaires, deux nouveaux hélicoptères et près de 2.000 techniciens seront engagés dans la lutte anti-maoïste dans l’état du Chhattisgarh. Cette décision fait suite à une rencontre entre les responsables de l’état et le ministre de l’intérieur de l’Union indienne lundi passé. La réunion a aussi rassemblé des officiers paramilitaires, et des hauts fonctionnaires de la planification, de l’environnement et des forêts et des télécommunications.

Un tribunal du district de Koraput (état de l’Odisha) a condamné ce mardi un commandant maoïste, Chenda Bhusanam, alias Ghasi Katru, à 10 ans d’emprisonnement sur base de l’article 27 de la loi sur les armes, de l’article 17 de la loi modifiant le droit pénal et l’article 20 de Loi sur la prévention des activités illégales.

Ghasi, originaire du district de Visakhapatnam de l’Andhra Pradesh, a été l’un des principaux commandants maoïste du Comité Spécial Zonal pour la région frontière Andhra Odisha du PCI(M) jusqu’à son arrestation en avril 2011. Il était activement recherché et sa tête était mise à prix en raison de son implication présumée à des dizaines d’opération de la guérilla (63 incidents uniquement entre 1991 et 1996, au cours desquels 55 policiers et paramilitaires ont été tués) et il doit encore comparaître dans une douzaine d’autres cas. Il est actuellement détenu à la prison de Koraput, .

Inde: 10 ans de prison pour un commandant maoïste

Les forces de sécurité ont déjoué une tentative maoïste d’attaquer un camp de police situé le long de la rivière Konar, dans le district de Hazaribagh. Trois IED de 3 kg chacun et une centaine de mètres de fils électriques avaient été prévus par la colonne de guérilleros dirigée par le commandant zonal Santoshji. Une opération de contre-guérilla du 22e bataillon de la CRPF (22 bataillon) et d’éléments de la police a empêché l’opération. Une violente fusillade a eu lieu, les guérilleros ont pu décrocher sans perte mais les IED ont été désamorcés par la police. Par ailleurs, huit maoïstes se seraient rendu dans le district de Kondgaon.

Plusieurs centaines de manifestants, essentiellement des femmes, s’étaient rassemblées pour exiger la fin des violences contre les femmes devant le siège du gouvernement de l’Uttar Pradesh, à Lucknow, Etat du nord de l’Inde où les deux filles de 12 et 14 ans ont été violées et tuées. La police les a aspergés au canon à eau pour tenter de les disperser.

Les deux cousines ont été retrouvées mercredi pendues à un manguier dans un village pauvre de l’Uttar Pradesh avaient subi de multiples violences sexuelles. La colère s’est amplifiée après que les pères des deux filles eurent déclaré que la police locale avait refusé d’aider à trouver les coupables en raison de l’appartenance des victimes à une basse caste. Les deux adolescentes ont été agressées alors qu’elles se rendaient dans un champs pour aller aux toilettes, dans l’obscurité, car leur logement ne possède pas de latrines. Elles ont été violées, puis pendues par leurs agresseurs.

Un militant maoïste recherché, Satya Mandingi, alias Malla (25 ans), a été capturé lors d’une opération de ratissage conjointe de la Force de sécurité des frontières (BSF) et de la police dans la région de Narayanpatna (état de l’Odisha). Malla était un membre du comité zonal de Laxmipur. Une mines claymore et des détonateurs ont été saisis lors de cette capture.

Inde: Capture d’un maoïste recherché dans l’Odisha

Le professeur de l’Université de Delhi, GN Saibaba, qui a été arrêté par la police de l’état du Maharashtra pour liens présumés avec les maoïstes a commencé une grève de la faim. Il est gardé à l’isolement dans une cellule insalubre et privé de médicament d’un traitement pourtant reconnu par le médecin de la police. Le docteur Saibaba a été victime de la polio à l’age de 5 ans et il est handicapé à 90%, il est dans un fauteuil roulant et ne peut se déplacer sans assistance. Il est en outre cardiaque. Le docteur Saibaba, qui vient d’une famille pauvre et a toujours été le porte-parole des déshérités, il a dénoncé la répression. Il est depuis longtemps la cible de la police et des autorités académiques qui veulent mettre les universités indiennes aux standards de la mondialisation.