La Cour d’appel de Lituanie a confirmé la décision d’un tribunal de première instance d’abandonner les accusations de « terrorisme » contre Liam Campbell en raison de l’expiration du délai de prescription. Ce militant républicain connu avait été extradé d’Irlande vers la Lituanie en mai dernier pour faire face à des accusations liées à la contrebande d’armes pour l’IRA véritable, après plus de dix ans de contestations judiciaires. Le tribunal de district de Vilnius a mis fin aux poursuites pénales à son encontre en septembre après avoir accepté les arguments de la défense selon lesquels le délai de prescription avait expiré en janvier 2018 (voir notre article). Le délai de prescription de l’infraction était passé de 10 à 15 ans dans la période qui s’est écoulée depuis que le crime a été commis. Les procureurs ont fait valoir que le délai de prescription aurait dû être de 15 ans et ont fait appel de la décision devant la cour d’appel. Campbell, qui avait été autorisé à rentrer en Irlande après le verdict du tribunal de district, s’est rendu en Lituanie pour la décision de la cour d’appel vendredi dernier. La cour d’appel a approuvé la décision du tribunal de première instance selon laquelle le délai de prescription était de 10 ans et avait expiré en 2018.

 

L’affaire qui a conduit à l’extradition, en mai de cette année, de Liam Campbell, ancien membre du conseil de l’IRA Véritable, vers la Lituanie (voir notre article) est maintenant terminée: toutes les charges ont été abandonnées par le tribunal de Vilnius devant lequel Liam avait comparu en août. En mai 2009, Liam a été arrêté à la suite de l’émission d’un mandat d’arrêt européen à la demande des autorités lituaniennes, où il était recherché dans le cadre d’une enquête sur du trafic d’armes. Liam Campbell est rentré libre en Irlande depuis la Lituanie après un jugement expéditif qui clôture 13 ans de procédures.

 

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Ce 18 janvier 2012, le premier tribunal de district de Vilnius a décidé de relaxer le président du Front populaire socialiste Algirdas Paleckis dans son procès portant sur sa « négation de l’agression soviétique ». Les grands médias ont commencé à exercer des pressions sans précédent sur la magistrature afin de lancer un appel auprès d’un Tribunal de plus grande instance.

A une audience précédente, l’accusé avait ainsi analysé cette procédure: « Il s’agit d’un décret politique agressif lancé par le gouvernement corrompu auprès du Procureur général contre le Front populaire socialiste en tant que seul défenseur des intérêts du petit peuple Lituanien contre la liberté sans limites du grand capital. Plus les conditions matérielles des citoyens Lituaniens s’aggravent et plus vite les prix des produits et services de base augmentent, plus la fascisation du régime actuel se révèle à visage découvert. Ceux qui sont au pouvoir manifestent ouvertement des sympathies pour le dictateur de l’entre-deux guerres Antanas Smetona. Ils glorifient les partisans cachés dans les forêts après la guerre, une partie d’entre eux collaborateurs des Nazis, tueurs de Juifs, qui ont continué à tuer des civils après la guerre. Les tribunaux ont déjà avalisé le déploiement ostensible de croix gammés et de slogans tels que « La Lituanie aux Lituaniens ! ». Toutes les protections sociales possibles et imaginables sont liquidées, tout comme les retraites, les organes régressifs sont renforcés, des canons à eau sont utilisés pour disperser les manifestations populaires légales. Et désormais l’offensive contre la liberté d’expression a commencé. Pourquoi ont-ils choisi notre parti, moi-même ? Parce que nous avons ouvertement commencé à mettre au jour ce régime corrompu et ses fondements manipulateurs. Car nous portons des revendications sociales essentielles qui sont d’une importance cruciale pour tant de gens. »

Lituanie: Procédure anti-soviétique

En août 2009 s’est ouvert à Vilnius le procès de Michael Campbell, 39 ans, originaire du comté de Louth en Irlande du Nord et soupçonné d’être membre de la Real-IRA. Il était accusé d’avoir tenté d’acheter des armes, dont des grenades, des fusils, des détonateurs et des explosifs en vue de les ramené dans son pays. Au cours du procès, des images et des conversations enregistrées clandestinement ont été produites devant le juge. Parmi celles-ci, un entretien téléphonique au cours duquel il aurait été en train de planifier une action à l’explosif à Londres. Campbell avait été arrêté à Vilnius en janvier 2008 dans le cadre d’une vaste opération menée conjointement par les autorités lituaniennes et irlandaises. Aujourd’hui, il a été reconnu coupable de soutien à une organisation terroriste, de possession illégales d’armes et de tentative de contrebande. Il écope d’une peine de douze ans fermes.

Michael Campbell

Michael Campbell