Réunis au boulevard de l’indépendance de Bamako, les manifestants opposés à la présence militaire de la France au Mali, ont été, dans l’après-midi de ce mercredi 20 janvier, réprimés par les forces de l’ordre. Il était 14h quand les forces de l’ordre assiégeant le monument de l’indépendance, lieu prévu pour le rassemblement, ont dispersés les manifestants à l’aide des gaz lacrymogène, et cela avant même que les organisateurs de la manifestations soient présents.

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Place de la liberté, à Bamako, les enseignants grévistes se sont mis en route en direction du Monument de l’indépendance. Une fois arrivés à destination, les grévistes ont prévu de tenir un meeting d’information. Cette unième marche faisait suite à l’échec des nouvelles négociations avec le gouvernement. Au cours de la marche, les enseignants scandaient des slogans hostiles au Premier ministre. Devant le Monument de l’indépendant, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes sur les enseignants gréviste dans le but de disperser la masse qui bloquait la circulation aux ministres et au Président de la République qui se rendaient à Koulouba pour le Conseil des ministres. Sous le gaz lacrymogène, les enseignants ne sont pas restés les bras croisés. Certains d’entre eux ont répliqué en jetant sur la police ce qui leur tombait sous la main. Le gouvernement dresse un bilan de 4 policiers blessés, 9 manifestants interpellés et 6 véhicules de police endommagés.

Répression de la marche des enseignants au Mali

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Mardi 5 février, Mahamadi Sissoko, un septième cheminot a trouvé la mort dans la grève de la faim en cours depuis deux mois dans la ville de Kita au Mali. Les cheminots Maliens sont en grève pour réclamer 11 mois de salaires impayés. Suite à ce dernier décès, l’état Malien se propose de leur payer 3 mois mais le syndicat des travailleurs des rails maintient son mot d’ordre, les travailleurs du rail sont, en effet, catégoriques : « le paiement des arriérés de salaire ou la mort ».

Les familles participent aussi aux mouvement. Ce mercredi 13 février, les femmes des cheminots ont manifesté à Kayes, avec une banderole “J’ai faim, 10 mois sans salaire”. Ils sont 496 agents à participer à la grève pour réclamer les arriérés de salaire. Le premier décès chez les grévistes avait eu lieu le 18 décembre 2018.

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La manifestation des femmes des cheminots de mercredi

La manifestation des femmes des cheminots de mercredi

Une violente répression a frappé des manifestants pacifiques contre l’intervention française au Mali mercredi 10 janvier. On dénombre des blessés, des manifestants ont été arrêtés, les grenades tirées sciemment à faible distance par les policiers. La manifestation dénonçait l’intervention française. A leur arrivées devant l’Ambassade de France au Mali, la police a empêché les manifestants d’approcher les lieux en lançant des gaz lacrymogènes sur les manifestants à faible distance. Des journalistes ont étés tabassés et obligés d’effacer les vidéos de la violence policière.

Vendredi 12, la police a violemment dispersé le sit-in du collectif des Amazones, à Bamako également devant le siège de l’Assemblée nationale. L’événement visait à réclamer des mesures contre les violences faites aux femmes. Les forces de sécurité ont notamment fait usage de gaz..

La manifestation de mercredi

La manifestation de mercredi

Dans la matinée de lundi, à Kidal, des femmes ont pris d’assaut la piste de l’aéroport de la ville pour dénoncer des arrestations arbitraires par les forces étrangères présentes sur le terrain, à savoir les militaires français de l’opération Barkhane. Sur leurs banderoles, on pouvait lire: « Nous sommes fatiguées des arrestations arbitraires de nos enfants ». L’aéroport était sécurisé non pas par des militaires français, mais par des casques bleus de la Minusma. Des jeunes ont vite rejoint les femmes lorsque des casques bleus tentent de disperser ces dernières.

Rapidement, les manifestants ont mis le feu aux installations de la mission de l’ONU sur place. Les casques bleus auraient alors tiré sur les manifestants, tuant deux d’entre eux. Une réunion d’urgence entre la Minusma et la la Coordination des mouvements de l’Azawad (séparatistes touarègues, première force politique à Kidal, qui ont combattu à la fois le gouvernement malien et les jihadistes de l’AQMI), était prévue, ce lundi après-midi, pour faire le point sur ce qui s’est passé à l’aéroport de Kidal.

Emeute à Kidal

Emeute à Kidal

Les travailleurs du Centre Hospitalier-Universitaire Gabriel Touré, à Bamako, ont entamé une mouvement de protestation pour toucher leurs ristournes et indemnités. Le directeur général de l’hôpital a fait appel aux forces de l’ordre pour déloger les syndicats lors d’un sit-in dans la cour de l’établissement. Plusieurs syndicalistes ont été arrêtés et emprisonnés.

Centre Hospitalier-Universitaire Gabriel Touré

Centre Hospitalier-Universitaire Gabriel Touré

La société canadienne de mines d’or Endeavour Mining Corporation, a licencié 71 de travailleurs dont 11 sydicalistes, parmi lesquels le représentant du personnel des mines de la région de Kéniéba, au Mali. Endeavour Mining a poussé le cynisme jusqu’à annoncer, en même temps que les licenciements, qu’elle avait engagé l’inspecteur du travail qui avait été médiateur dans le conflit qui l’avait opposé à ses ouvriers en février dernier. Tout le monde s’interroge naturellement sur la partialité du médiateur au moment des négociations…

Les concessions d’endeavour Mining Corp au Mali

Les concessions d'endeavour Mining Corp au Mali