Mardi 3 juin 2014, de 18h30 à 22 h, à la librairie Résistances, 4 villa Compoint 75017 Paris (angle du 40 rue Guy Môquet, métro Guy Môquet ou Brochant).

Au programme:
– 19 h – Documentaire «MAPUCHE RESISTE !» (2010, 37′)
– 19h45 – Compte rendu de la mission d’observation des Droits de l’Homme au Chili de la Présidente de la Fondation Frantz Fanon organisée par la Commission Éthique contre la Torture-France-Chili entre le 4 et le 15 mai.
– 20h45 – Interventions de l’avocat de Georges Ibrahim Abdallah et un membre du Collectif pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah.
– Accueil du public dès 18 h30. Entrée libre.

France: Soirée de solidarité Mapuches/Abdallah

Les policiers ont fait usage de lacrymogènes vendredi matin à Rodez pour tenir à distance des manifestants qui voulaient s’inviter à l’inauguration par le président François Hollande du musée Pierre Soulages. Un important cordon de police avait été mis en place sur l’avenue menant au musée pour faire barrage aux manifestants, des intermittents et précaires, des agriculteurs et des métallurgistes. Les manifestants se chiffraient eux-mêmes à 200 ou 300 personnes.

Les militants de la Confédération paysanne ont eux séquestrés pendant quelques heures le conseiller à l’agriculture à la préfecture de Rodez. Ils exigeaient la libération de quatre des leurs, interpellés mercredi dans la Somme pour des dégradations sur le chantier de la ferme géante dite des « Mille vaches », ainsi que de leur porte-parole Laurent Pinatel, également en garde à vue.

France: Incidents à Rodez

En un mois et demi, les autorités marocaines ont arrêté 11 militants du mouvement du 20-Février. Les premières arrestations ont eu lieu lors d’une marche organisée par les trois principaux syndicats du Maroc avec l’accord des autorités, le 6 avril dernier à Casablanca. Les activistes du mouvement du 20-Février (un mouvement de protestation né dans le sillage des printemps arabes) sont accusés de « violence envers un agent dans l’exercice de ses fonctions » et « participation à une manifestation non déclarée ». Ils ont été condamnés à des peines allant de 6 mois à un an de prison.

De nombreux jeunes se sont mobilisés, sur la toile et à travers des flashmobs, pour dénoncer ces arrestations, en particulier celle d’Ayoub Boudad, surnommé Bart Simpson, étudiant de 19 ans et figure connue du mouvement. Le 22 mai, c’est au tour du rappeur contestataire Mouad Belghouat, alias « El-Haqed » (le rancunier). Connu pour ses chansons virulentes contre le pouvoir royal, il avait déjà séjourné à deux reprises en prison, la dernière fois en janvier 2012. La mobilisation s’est transformée en un « Free Koulchi » (Libérez tout le monde), qui demande la libération de tous les prisonniers politiques du pays.

Maroc: La jeunesse se mobilise pour ses prisonniers

Voilà un an que la police allemande a perquisitionné et arrêté plusieurs militants de la gauche révolutionnaire dans le cadre de l’enquête sur les Cellules d’Action Révolutionnaire (RAZ), sur base de l’article de loi 129 qui prévoit les délits associatifs en matière de terrorisme. Un an après, un des inculpés, Oliver « Olli » Rast, est toujours détenu à la prison berlinoise de Tegel. Quelques dizaines de personne se sont rassemblées à l’appel du Netzwerks Freiheit für alle politischen Gefangenen, à l’occasion de ce premier anniversaire devant la prison de Tegel pour montrer leur solidarité avec les victimes de la répression et avec Olli en particulier.

En prison, Olli est actif dans la construction d’une union syndicale de lutte des prisonniers avec des objectifs concrets comme un salaire minimum pour le travail carcéral. Avant-hier mardi, sa cellule a été perquisitionnée, toutes les documents relatif au syndicat ont été saisi, et il a été menacé d’un transfert.

Allemagne: Rassemblement pour Olli à la prison de Tegel

A seize jours du Mondial au Brésil, des policiers du bataillon de choc ont chargé plus d’un millier de manifestants dont des enfants et des vieillards pour les empêcher de s’approcher du stade Mané Garrincha qui accueillera plusieurs matches de la compétition. Certains manifestants ont répondu en lançant des pierres contre les 700 policiers qui protégeaient l’arène où se trouve le trophée du Mondial, exposé au public.

Brésil: Affrontements anti-Mondial à Brasilia

Le 7 mai dernier l’usine métallurgique de nickel du groupe brésilien Vale, dans le sud de l’archipel, a déversé accidentellement près de 100.000 litres d’une solution contenant de l’acide dans une rivière, provoquant la mort des poissons et crustacés. Samedi 24, les chefferies coutumières kanak de la région, dont certaines veulent la fermeture définitive du site, ont choisi d’octroyer un délai de deux mois à l’industriel. Mais cette décision n’a pas été acceptée par les habitants de Saint-Louis, qui dès samedi soir ont dressé des barrages et se sont heurtés avec les forces de l’ordre.

Toute la journée d’hier mardi, la route qui longe la commune du Mont-Dore a été le théâtre d’accrochages entre des dizaines de jeunes tapis dans les brousses et quelques 150 gendarmes mobiles, équipés de véhicules blindés. Le jeunes lançaient des pierres et tiraient avec des fusils de chasse, deux gendarmes ont été légèrement blessés. Le matin, un minibus a délibérément percuté un véhicule de gendarmerie, tandis qu’aux abords de la tribu gisent des carcasses de voitures brûlées et des poteaux de lampadaires, sciés par les émeutiers. Une quinzaine de jeunes ont été interpellés. Le site de l’usine a par ailleurs été la cible de saccages de bureaux, de destructions de camions et d’incendies de véhicules dans la nuit de dimanche à lundi.

France/Nouvelle Calédonie: Affrontements suite à une pollution industrielle

L’immeuble Can Vies, appartenant à TMB (les transports publics de Barcelone), était occupé depuis 1997 et s’était transformé au fil des années en un centre social très populaire. TMB avait décidé de le récupérer pour le détruire afin de « réaménager le paysage urbain », un tribunal avait fixé à ce lundi la date pour expulser les occupants.

De premières escarmouches avaient eu lieu dans la journée, quand les policiers étaient intervenus pour déloger une douzaine de jeunes qui s’étaient enchaînés à l’intérieur de l’immeuble, dans le quartier populaire de Sants. Dans la soirée, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées pour manifester contre ces expulsions. Des incidents ont éclaté lorsqu’un groupe de jeunes a brûlé des poubelles, cassé des vitrines et lancé des pierres contre les policiers et les journalistes. Une voiture de la chaîne de télévision catalane TV3 a été brûlée. La police est intervenue pour disperser les manifestants, chargeant contre plusieurs groupes et en poursuivant d’autres dans les ruelles. Plusieurs personnes ont été interpellées.

Espagne: Heurts à Barcelone lors de l’expulsion d’un CSO

À Bilin, près de Ramallah, l’armée a tiré des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des balles en acier recouvert de caoutchouc sur des participants à une manifestation de solidarité pour les plus de 100 prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes qui sont en grève de la faim depuis un mois. Les manifestants protestaient également contre l’incessante construction de colonies israéliennes et le « mur de séparation ».

Dans le village d’al-Masara, au sud de Bethléem, les forces israéliennes ont dispersé une manifestation de solidarité en faveur des prisonniers en grève de la faim. Les forces israéliennes se sont également attaquées à une manifestation hebdomadaire de soutien aux prisonniers dans le village de Nabi Saleh, où ils ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en acier recouverts de caoutchouc à l’entrée du village, provoquant un certain nombre de blessures et de suffocations.

Palestine: Répression de manifestations de soutien aux prisonniers

Jeudi à Aïn Sebaa, dans la banlieue de Casablanca, cinq militants du 20-Février ont été condamnés à un an de prison ferme et quatre autres à six mois pour « organisation d’une manifestation non autorisée » et « violences envers des fonctionnaires de police ».
Il avaient été interpellés avec deux autres militants le 6 avril durant une « marche nationale » ayant rassemblé quelque 10.000 personnes à Casablanca, à l’appel de trois des principaux syndicats du royaume, pour protester contre la politique du chef du gouvernement.
Des ONG affirment que ces militants ont été arrêtés après avoir scandé des slogans « contre le régime dans son ensemble ».

Environ 200 personnes ont manifesté hier dimanche à Rabat pour réclamer la libération de militants du mouvement pro-réformes du 20-Février, condamnés jeudi à des peines de six mois à un an de prison. Les manifestants, des militants mais aussi des proches des condamnés, ont défilé dans le calme en fin d’après-midi, sous surveillance policière, en scandant « Libérez nos détenus politiques ».

Maroc: Condamnations et manifestation

Samedi, une grosse centaine de personnes ont manifesté à Rennes en soutien à quatre militants No-TAV italiens en détention provisoire depuis cinq mois. Les manifestants, dont certains avaient le visage masqué, se sont regroupés vers 15 h au niveau de la place de la gare, avant de prendre la direction du centre-ville. Sur le parcours de la manifestation des façades ont été taguées et des distributeurs de billets mis hors d’usage. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène.