Le chef du gouvernement de l’état du Tamil Nadu a annoncé en début de semaine la création de nouvelles cellules policières destinées à la contre-guérilla dans dix districts aux frontières de l’état. Le coût de cette opération s’élève à 94,8 millions de roupies (1,2 millions d’euros). Les cellules seront établies dans les districts de Tiruvallur, Vellore, Erode, Udagamandalam, Coimbatore, Tiruppur, Dindigul, Virudunagar, Tiruvelveli et Kanyakumari. Il a également annoncé l’acquisition de matériel de surveillance par caméra pour 263 commissariats locaux. Enfin, 50 postes de police recevront en outre un ‘paquet’ contenant 32 équipements divers afin de maintenir l’ordre de manière plus efficace. Dans ce ‘paquet’, notamment, des détecteurs de métaux pour déceler les gadgets électroniques ainsi que des scanners permettant de visualiser facilement l’intérieur de bagages ou sacs suspects.

Etat du Tamil Nadu

Le 15 septembre dernier, les autorités annonçaient la mort de Sruthi, alias Mahitha (23 ans), ingénieur, et Vidyasagar Reddy, alias Sagar (32 ans), tous deux membres du CPI(Maoist) (Lire notre article). Immédiatement après cette annonce, les parents de Sruthi ont déclaré que leur fille avait été enlevée, battue et torturée par les soldats avant d’être finalement abattue, alors que de leur côté, les autorités affirment que les deux maoïstes ont été abattu au cours d’une fusillade. Hier, le gouvernement de l’état a annoncé avoir exigé une enquête afin de déterminer comment sont morts les deux guérilleros. Depuis leur décès, un vaste mouvement populaire et militant s’est déclenché à travers la région, la population exigeant que les policiers qui ont pris part à l’intervention soient poursuivis dans le cadre d’une enquête criminelle. Par ailleurs, la State Human Rights Commission a annoncé qu’elle allait également mener sa propre enquête indépendante.

Rassemblement pour dénoncer l’assassinat de deux guérilleros maoïstes par la police

Rassemblement pour dénoncer l'assassinat de deux guérilleros maoïstes par la police

Deux étudiants maoïstes, détenus politiques au Maroc, Aziz Elbour et Mohamed El Mouaden, ont entamé hier, lundi 21 septembre, une grève de la faim illimitée. Cette grève a pour but de dénoncer l’interdiction qui nous est faite cette année encore de pouvoir poursuivre leur études (cette interdiction leur a déjà été faite par l’administration pénitentiaire depuis maintenant deux ans). Cette année encore, ils ont effectué toutes les démarches nécessaires pour rendre possible notre inscription et ce malgré toutes les difficultés que nous avons pu rencontrer pour rassembler l’ensemble des documents exigés par les diverses universités. Mais, cette fois encore, notre demande a été rejetée par les universités elles-mêmes qui dénient aux prisonniers politiques étudiants incarcérés leur droit à poursuivre leur formation. Avec cette grève, les prisonniers veulent aussi dénoncer les transferts abusifs qu’ils subissent (le dernier vers la prison de Bouzakarn) et proclamer leur entière solidarité avec tous les prisonniers politiques détenus dans les geôles de l’Etat réactionnaire du Maroc.

Les étudiants maoïstes, prisonniers politiques au Maroc

Les étudiants maoïstes, prisonniers politiques au Maroc

Il y quelques semaines, nous vous annoncions l’intention des autorités du Bihar de déployer un vaste contingent armé pour encadrer les élections à venir dans trois semaines. 307 compagnies des Central Armed Police Forces ont jusqu’à présent été envoyées dans l’état, et 418 compagnies sont attendues pour demain. En outre, le gouvernement du Bihar a prévu de déployer 250 compagnies de la District Armed Police. Arun Kumar, qui s’est vu confié la coordination des forces de sécurité a informé les soldats venus de partout dans le pays sur la manière dont le déploiement allait avoir lieu. Il a également donné des instructions sur les opérations tactiques contre les maoïstes. Kumar contrôlera également le mouvement des différentes forces et la logistique qui doit leur être fournie.

Dès leur arrivée, les soldats ont dû suivre un camp de pré-formation sous le commandement de la CRPF. Ils ont été informé sur la topographie de la région où ils seront envoyés. La CRPF leur a également donné les noms des personnes recherchées dans l’état et leur a expliqué le modus operandi des guérilleros actifs dans les zones vallonnées de l’état. Certaines sources affirment que des experts de l’Institute of IED Management sont également arrivé dans l’état pour former les soldats aux différents types d’IED régulièrement utilisés par la guérilla. Des instructions précises ont été données aux soldats afin que ceux-ci ne fassent que des patrouilles à pied, et une cartographie des zones sensibles est en cours d’élaboration afin d’effectuer un déploiement stratégique des forces. Les soldats feront de leur côté deux exercices de déminage par jour jusqu’au début des élections.

Défilé des Central Armed Police Forces

Défilé des Central Armed Police Forces

Un militaire du 26e Bataillon d’infanterie a été capturé samedi par une colonne d’une trentaine de combattants (y compris cinq femmes) de la NPA dans la localité de Policarpio, à San Luis, (Agusan del Sur). Le soldat circulait en moto lorsqu’il a été arrêté par les guérilleros qui l’ont emmené avec eux dans la jungle. Le lendemain, c’est-à-dire hier dimanche, les guérilleros ont fait exploser un IED qui a blessé cinq militaires du 8e Bataillon d’infanterie, parmi lesquels un officier. L’explosion a eu lieu dans la localité de Pagan, à Kitaokitao.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Une fusillade a éclaté entre des forces de sécurité et des guérilleros maoïstes dans le district de Rajnandgaon (Chhattisgarh) ce dimanche. Le combat a eu lieu alors qu’une équipe conjointe de la Indo-Tibetan Border Police et de la police locale menait une opération de contre-insurrection à proximité du commissariat de Sitagaon. C’est lorsque les soldats se sont trouvés face à une brigade maoïste qu’ils ont ouvert le feu, entraînant une longue fusillade à l’issue de laquelle les guérilleros ont battu en retraite dans les jungles avoisinantes. Durant l’opération de ratissage qui a suivi, les soldats ont saisi un IED d’environ 10 kilos, du fil électrique, des affiches et des calicots maoïstes ainsi que du matériel appartenant à la brigade.

Toujours dans le Chhattisgarh, mais cette fois dans le district de Kanker ce samedi, une équipe formée de membres de la Border Security Force et de la police locale a découvert une bombe artisanale (‘tiffin bomb’, c’est-à-dire placée dans un ‘tiffin’, terme indien désignant le récipient dans lequel ils mettent leur repas de midi pour aller travailler) de 10 kilos alors qu’elle patrouillait dans une zone occupée par la guérilla. Selon la police, un de ses hommes a découvert un fil le long de la route, et c’est en le suivant qu’il a découvert la bombe. Les démineurs sont immédiatement intervenus pour la désamorcer.

‘Tiffin bombs’

'Tiffin bombs'

Sonadhar, commandant haut placé de la branche militaire du CPI(Maoist), la People’s Liberation Guerilla Army a été abattu par la police de l’Odisha samedi matin. Il était en outre le secrétaire du comité région du parti pour la vallée de Kanger. Il a été tué avec deux autre guérilleros de la division Darbha (dans le Bastar) par la police dans le district de Malkangiri. Selon les autorités, Sonadhar aurait été l’instigateur de l’attaque de Jiram Ghati en 2013 contre un convoi du parti du Congrès au cours de laquelle plus de trente personnes, dont des dirigeants du parti, ont été tués. Il aurait également joué un rôle majeur dans une embuscade maoïste en mars 2014 dans laquelle ont été tué seize personnes, dont 11 membres de la CRPF.

Sonadhar, commandant de la PLGA

Sonadhar, commandant de la PLGA

L’étudiant maoïste marocain Alaa Derbali est passé en jugement comme prévu le 15 septembre. Il est sorti libre du tribunal – toutes les charges qui pesaient contre lui ayant été démontées par la défense. Quatre autres étudiants maoïstes incarcérés sont toujours en grève de la faim à Agadir. La grève a commencé il y a plus d’un mois.

Collage d’affiches en faveur d’Alaa Derbali

Collage d'affiches en faveur d'Alaa Derbali

Maruti Kurwatkar, 35 ans et accusé par les autorités d’être un guérillero haut placé du CPI(Maoist) a été libéré après près de quatre années de détention ce samedi de la Nagpur Central Prison après avoir été acquitté dans trois affaires distinctes et avoir été libéré sous condition dans trois autres. A sa sortie, une soixantaine de policiers en civils de la police de l’état de Gadchiroli (Maharashtra) l’attendaient devant l’entrée principale de la prison. Ils l’ont encerclé et embarqué dans un véhicule. Durant les 24 heures qui ont suivi, son avocat n’a pu obtenir aucune information concernant cette arrestation, ni la localisation du prisonnier. Après coup, il a appris que Kurwatkar avait été discrètement entendu par un tribunal du Gadchiroli dimanche et placé en détention provisoire pour dix jours. Son arrestation serait liée à une affaire datant de 2009.

En octobre/novembre prochain, des élections en cinq phases se dérouleront dans l’état du Bihar, lequel est largement occupé par la guérilla maoïste. Cinq drones vont être déployés durant cette période. Ils seront connectés à différentes stations basées dans divers endroits de l’état et culmineront à 1500 – 2000 mètres du sol, au-dessus des lieux de vote ainsi que des ‘zones sensibles’. A cette hauteur, ils sont hors de portée d’armes telles que les AK-47 dont disposent les maoïstes. Ils donneront des images en direct aux stations qui seront gérées par des experts en sécurité qui prendront les décisions en temps réel et pourront directement contacter le personnel déployé à travers les différentes régions. Il est à noter qu’habituellement, en raison du manque d’infrastructures routières, la police en se rend que très peu dans les zones qui seront couvertes par les drones, ce qui l’empêche de mener des actions de ratissage et de surveillance durant les élections comme elle le fait dans tous les autres états indiens à l’égard des guérilleros maoïstes qui appellent systématiquement au boycott. Selon le chef de la police locale, ‘les drones peuvent traquer les mouvements des maoïstes en temps réels. Ces derniers doivent sortir de leurs cachettes pour attaquer les forces de sécurité. Bien sûr, les forêts offrent peu de visibilité mais dans les endroits dégagés, les drones pourront s’avérer très utiles’.

Un drone militaire indien de type