08/08/2015

Inde: Arrestations

La police du Bihar a déclaré avoir arrêté six prétendus maoïstes, parmi lesquels un commande de zone, dans deux régions différentes du district d’Aurangabad, soutenant qu’ils étaient prêts à commettre une grosse action destructive. Selon le commissaire, un homme aurait été identifié (Vijay), arrêté dans le village de Mali, tandis que les cinq autres ont été interpellé dans le village de Bamhauli. ‘Vijay est le commandant de la zone Koel-Sone et serait impliqué dans plusieurs actions attribuées à la guérilla maoïste. Parmi les autres arrêtés, trois viennent du district de Palamu, dans le Jharkhand, tandis que deux viennent du district d’Aurangabad’, a déclaré le commissaire. Tous les six sont suspectés d’avoir planifié l’exécution d’une vaste action et ont été longuement interrogés.

Vendredi, quatre guérilleros présumés ont été arrêtés dans une opération conjointe de ratissage dans le district de Bijapur, dans le Chhattisgarh. Trois cadres auraient été appréhendés aux alentours du commissariat de Basaguda, tandis qu’un autre aurait été interpellé à proximité du poste de police d’Usoor par une équipe conjointe des forces de sécurité. Des brigades conjointes de la CRPF, de la Special Task Force, de la Chhattisgarh Armed Force et de la police locale avaient été dispatchées dans différentes poches du Bijapur. Les hommes interpellés ont été identifiés comme étant Punem Suresh (30 ans), Punem Shankar (30 ans), Korsa Hunga (25 ans) et Renga Ramlu (35 ans). Selon la police locale, il seraient impliqués dans de multiples incidents de la guérilla, parmi lesquels des meurtres, tentatives de meurtres, pillage, etc., ajoutant que plusieurs mandats d’arrêt avait été délivrés à leur égard.

Dans le but de booster les opérations de contre-insurrections dans les régions les plus touchées par la guérilla maoïste de l’état du Chhattisgarh, le gouvernement central a donné son accord au déploiement de 5000 soldats supplémentaires appartenant à l’Indo-Tibetan Border Police (ITBP) spécialement entraînés à la guérilla dans les zones montagneuses. Des fonctionnaires ont affirmé que cinq bataillons de la force de contrôle active à la frontière Sino-indienne prendraient bientôt position dans les districts du Bastar, de Narayanpur, de Rajnandgaon et de Kondagaon. Avec ceux-ci, le déploiement total de forces de sécurité centrales, y compris de la CRPF et de la Border Security Force atteindront le chiffre de 40.000 hommes dans l’état.

Kobad Ghandy, a plus de 60 ans et est un membre du Politburo. Il a été arrêté à Delhi en 2009. Il était chargé des publications du parti et écrivaient des éditoriaux sous le pseudonyme de ‘Azad’. Il est accusé par les autorités d’être impliqué dans des activités anti-nationales et d’être un membre actif de la guérilla dans diverses régions du pays. Il est également accusé de travailler à l’instauration d’une base urbaine du parti à Delhi. Incarcéré en vertu du Unlawful Activities Prevention Act, il aurait pu être condamné à la peine de mort ou à la prison à perpétuité. Mais en 2012, la Supreme Court a abandonné les charges de terrorisme contre lui, faute de preuves. Il est néanmoins toujours en prison, accusé dans diverses autres affaires. Il est malade, souffrant d’un cancer sévère, mais les autorités pénitentiaires lui refusent régulièrement les soins nécessaires à son état, lequel se détériore de jours en jours. Il est donc toujours détenu à la Tihar Jail de Delhi, laquelle est composée de neuf quartiers distincts.

Il a écrit cette lettre à la mi-juin, néanmoins, elle n’a été rendue publique que plusieurs semaines plus tard. Il nous semble important, à quelques jours de notre journée internationale de soutien aux prisonniers politiques indiens, de vous en proposer la traduction, d’autant plus qu’elle souligne l’importance de notre mobilisation.

Lire la lettre ici.

Kobad Ghandy

Kobad Ghandy

Les forces de sécurité ont démantelé un campement maoïste suite à une fusillade avec des guérilleros et ont découvert des armes dans le district de Ranjnandgaon (Chhattisgarh) ce dimanche. Le combat entre une équipe conjointe de membres du personnel de sécurité et la guérilla a eu lieu dans les collines à proximité du village de Madanwada. Sur base de renseignements précis les informant d’un rassemblement de guérilleros à l’occasion de la semaine de commémoration aux martyrs maoïstes, une équipe composée de membres de la Special Task Force, de la Indo Tibetan Border Police (ITBP) et de la police locale, a été dispatchée pour une opération de ratissage à travers la la zone. S’en est suivie une violente fusillade de plus de trente minutes, à l’issue de laquelle les maoïstes ont battu en retraite. A l’issue du combat, en fouillant les lieux, les soldats ont découvert un fusil 303, quatre chargeurs, un pistolet, 12 sacs, des munitions, un appareil photos, des feuilles de polyéthylène, des ustensiles, des médicaments, et de la littérature maoïste.

Violent combat entre guérilleros et soldats

Violent combat entre guérilleros et soldats

Roopesh (40 ans), président du comité zonal des Western Ghats (Tamil Nadu) du CPI(Maoist) a été arrêté début mai à Karumathampatti, sur la route entre Coimbatore et Avinashi en compagnie de quatre autres camarades. Refusant de collaborer avec les autorités, il a été placé en détention provisoire à la prison de Coimbatore (Tamil Nadu). Samedi, il a été emmené au commissariat de Kollam pour comparaître devant un tribunal. Il y a entamé une grève de la faim pour dénoncer le fait de ne pas être traité en tant que prisonnier politique et de se voir refuser les droits qu’il devrait avoir en tant que tel. Mercredi, les autorités l’ont transféré à la prison de Coimbatore (Tamil Nadu), la police ne souhaitant pas prolonger sa détention au poste. Il exige que les autorités considèrent les maoïstes comme des prisonniers politiques et non des terroristes. Lorsqu’elles lui ont demandé s’il voulait communiquer quoi que ce soit au juge, il a affirmé qu’il n’avait pas reçu la chance de déposer plainte devant le Coimbatore District Collector afin d’exiger que soit supprimé la plainte à son encontre en vertu du UAPA. Alors qu’il sortait du tribunal, il a scandé des slogans revendiquant l’annulation des lois draconiennes telles que le NSA et le UAPA. Il avait été envoyé en détention provisoire à Kollam avec l’accord des autorités pénitentiaires de la prison de Coimbatore afin que soient examinés d’éventuelles connexion entre lui et deux autres présumés maoïstes arrêtés plus tôt.

Deux prétendus maoïstes ont été abattus et quatre autres arrêtés dans deux différents combats avec la police dans la région du Bastar dans le Chhattisgarh ce mercredi. ‘Un guérillero a été tué et sept autres arrêtés, dont quatre femmes, suite à un combat avec des équipes de la police à proximité du village de Nihadi dans le district de Dantewada mercredi. Le face à face a eu lieu alors que les maoïstes célèbrent cette semaine quelques jours de commémoration à l’égard de leurs camarades martyrs morts au combat. Un autre guérillero a été abattu dans un autre combat entre des maoïstes et un équipe de la Special Task Force dans le district de Sukma’, a déclaré l’inspecteur général de police du Bastar. Toujours selon le même homme ‘Nous avons reçu un corps en uniforme maoïste et une arme en provenance du lieu de combat dans le Dantewada. Pour le second, lequel est toujours en cours, un fusil 3.3 a été retrouvé à côté d’un corps en uniforme également’.

Poursuivant sa guerre contre le CPI(Maoist) très actif dans l’état, le gouvernement du Jharkhand a augmenté ce lundi la récompense offerte à toute personne lui fournissant des renseignements concernant quatre dirigeants haut placés du parti. Les informations sur les quatre hommes ‘valaient’ jusqu’à présent 2.500.000 roupies (environ 35.000 euros), et cette somme a été augmentée à dix millions de roupies (près de 150.000 euros). Les quatre dirigeants sont Arvindji, alias Dev Kumar Singh, Misir Besra, Prashant Bose et Vivek Chandra Yadav. Leur tête sont également mises à prix dans certains états voisins, dont le Bihar, le Maharashtra et le Chhattisgarh.
Arvindhji, 50 ans, résident d’Aurangabad dans le Bihar, est le leader maoïste à la tête des activités du parti au Jharkhand. Selon les autorités, ce serait lui qui planifierait et exécuterait la plupart des actions des guérilleros dans l’état. Les informations le concernant ‘valent’ 500.000 roupies (7.000 euros) au Bihar et 4 millions de roupies (56.000 euros) au Chhattisgarh et au Maharashtra.
Misir Besra, alias Bhaskarji, 52 ans, originaire du district de Giridih dans le Jharkhand est recherché dans le Chhattisgarh et le Maharashtra également. Sa tête y est mise à prix pour une somme de 5 millions de roupies (plus ou moins 70.000 euros).
Prashant Bose, alias Kishanda, alias Nirbhayji, alias Manishda, le plus âgé des quatre, est âgé de 61 ans. Originaire du Bengale occidental, sa tête est mise à prix dans les mêmes états et pour la même somme que Misir Besra.
Vivek Chandra Yadav, alias Vikash Singh, alias Sitaram Majhi, résidant dans le district de Dhanbad dans le Jharkhand, a vu sa tête mise à prix dans le Maharashtra et le Chhattisgarh pour une somme de 4 millions de roupies (56.000 euros)

Arvindji

Arvindji

Trois soldats ont été abattus et 12 autres blessés dans une embuscade tendue par la guérilla maoïste à Pinukpuk, dans la province de Kalinga. Des mines ont d’abord explosé pour mettre le convoi à l’arrêt avant de le mitrailler. Les soldats ont répliqué, blessant des guérilleros qui ont tout de même pu s’échapper. Une douzaine de postes militaires ont été attaqués la semaine dernière par la guérilla.

A Davao City, le prétendu remplaçant du ‘Kumander Pitao’ a été arrêté avec trois autres guérilleros alors qu’ils tentaient d’éviter un contrôle routier. Le ‘Kumander Pitao’ était un célèbre commandant de la NPA abattu le 28 juin dernier (voir notre article), il était connu pour l’enlèvement en 1999 du général Victor Obillio. Les quatre personnes arrêtées ont été identifiées comme : Christopher Rollon (accusé d’être le remplaçant de Pitao), Alexander Abalos, Bartolome Rannie Ninal et Mike Capito.

Leoncio Pitao

Leoncio Pitao

La police et les forces armées du Pérou ont investi une communauté peuplée de 39 personnes, dont 26 enfants, qui était sous le contrôle du PCP-SL, proche de San Martin de Pangoa, dans la région de Junin et dans la zone connue comme la vallée des rivières Apurimac Ene et Mantaro (VRAEM). Parmi les personnes travaillant dans cette communauté, des personnes que la guérilla avait emmenées avec elle il y a 25 ans, suite à une incursion dans une institution religieuse de Puerto Ocopa. La communauté pratiquait des cultures vivrières et faisait de l’élevage pour nourrir la guérilla. Les forces de sécurité affirment que les membres de cette communauté étaient tout à la fois « endoctrinés » et « prisonniers ».

Les enfants de la communauté ont été transférés dans une base militaire

Les enfants de la communauté ont été transférés dans une base militaire

La CRPF a décidé d’acheter près de 6000 nouvelles motos pour mobiliser les troupes engagées dans les opérations anti-naxalites et pour réduire leur dépendance à l’égard des jeeps et autres quatre-roues, lesquelles sont facilement les proies des IED, causant de nombreuses victimes et des dégâts matériels importants. Les motos seront données à tous les bataillons et unités déployées pour les opérations de contre-insurrections dans les prochains mois, et ce dans toutes les zones touchées par la guérillas des états du Chhattisgarh, du Jharkhand et de l’Odisha. Par ailleurs, la CRPF s’est également vue promettre quelques 50 drones par le ministre de l’Intérieur Rajnath Singh. Ce dernier a promis que les forces armées telles que la CRPF et la Border Security Force opérant des des zones ‘sensibles’ recevraient un tel matériel rapidement.

Un drone de fabrication israélienne Heron utilisé par les forces de sécurité indiennes

Un drone de fabrication israélienne Heron utilisé par les forces de sécurité indiennes