Le commissaire de police du district de Jhargram a déclaré ce mercredi que sept guérilleros maoïstes auraient rendus les armes aujourd’hui devant le directeur-général de police du Bengale occidental. La reddition des sept membres du CPI(maoïste) aurait eu lieu ce matin dans un commissariat du district. Tous sont âgés de vingt à trente ans et parmi eux figure le garde du corps de Kishenji, le dirigeant maoïste assassiné par les forces de sécurité l’an dernier. Conformément à la politique mise en place par le gouvernement de l’état, tous les sept recevront chacun 50000 roupies (700 euros), un traitement de 2000 roupies (30 euros) par mois, une formation professionnelle technique et 200000 roupies (2800 euros) en dépôt qui pourront être perçus après trois ans de ‘bonne conduite’. Selon les autorités, depuis la mise en place de cette politique par le gouvernement entré en fonction l’an dernier, 23 maoïstes auraient déposé les armes.

La police anti-terroriste péruvienne (Dircote) a annoncé aujourd’hui l’arrestation de Vidal Alejandro Taco Ochoa (56 ans), alias « camarade Carlos », qui serait selon elle impliqué dans les diverses actions du PCP-SL dans les années ’90, parmi lesquelles une embuscade dans laquelle trois policiers ont été tués dans la localité de Chamallapata.

Dans un message audio communiqué aux médias dimanche soir, le dirigeant maoïste Sabyasachi Panda (membre du secrétariat du CPI(m) de l’état d’Odissa) a averti le gouvernement de l’état qu’il pourrait subir de lourdes conséquences s’il ne respectait pas les promesses faites il y a deux mois pour la libération des deux prisonniers italiens détenus par son groupe. Panda a rappelé que le gouvernement avait promis de faciliter la libération de plusieurs prisonniers. En outre, il avait également promis de respecter d’autres demandes, dont l’arrêt des opérations contre les guérilleros et l’imposition d’une interdiction de faire du tourisme dans les régions tribales. Or, seule une prisonnière (la femme de Panda) a été libérée jusqu’à présent, libération assortie d’une nouvelle salve d’accusations à son encontre. Les autres prisonniers, pour la plupart incarcérés sur base de fausses accusations, restent incarcérés. Dans son message, Panda a affirmé que le gouvernement avait propagé des mensonges via les médias alors qu’il n’avait toujours rempli aucun de ses engagements de l’époque. S’en prenant sévèrement au gouvernement en raison du déclenchement d’une nouvelle offensive contre les guérilleros dans une zone sous contrôle maoïste, Panda a affirmé que ses guérilleros n’avaient commis aucun acte de violence depuis l’annonce du cessez-le-feu prononcée après la libération des deux prisonniers italiens. Il a conclu son communiqué en menaçant le gouvernement d’avoir recours à la violence révolutionnaire si celui-ci poursuivait ses attaques et persistait à ne pas tenir ses promesses.

Mercredi dernier, D. K. Pandey, inspecteur-général de la CRPF a affirmé avoir demandé que ses troupes bénéficient de la protection de l’AFSPA dans les zones où elles luttent actuellement contre la guérilla maoïste dans le Jharkhand. L’AFSPA, pour Armed Forces Special Powers Act, a été adoptée en 1958 et peut être invoquée si le gouvernement qualifie une région de ‘zone perturbée’ ouvrant la voie à la prise de pouvoir pour son armée dans celle-ci. Cette loi donne des pouvoirs inconsidérés aux soldats, en particulier ceux de tirer pour tuer des civils, de fouiller des habitations et de saisir des biens sans mandat et d’ordonner la destruction de bâtiments suspectés d’être des dépôts d’armes maoïstes. En vertu de cette loi, les soldats disposent également de l’immunité contre toute poursuite en raison de leurs actes. Pandey, qui est en charge des opérations de la CRPF dans le Jharkhand a affirmé mercredi que sans la protection de l’AFSPA, ses forces n’étaient plus à même de mener leurs opérations de ratissage et a donc demandé sa couverture pour au moins six mois. Plus de 16000 hommes de la CRPF sont actuellement déployés dans le Jharkhand.

Ce samedi, la police de l’état du Tamil Nadu a arrêté J. Vivek, alias Balan (46 ans), le secrétaire du CPI(maoïste) de cet état. Le guérillero qui l’accompagnait, Padma, alias Sathyamary (37 ans) a pu échapper aux forces de sécurité. Les autorités accusent entre autre Vivek d’être impliqué dans les entraînements à la lutte armée organisés par les maoïstes dans le district de Theni en 2007. Un mandat d’arrêt à son encontre avait été émis par un tribunal local dans le cadre de cette affaire. Après avoir été renseignée sur la présence de Vivek à Shenoy Nagar (dans les faubourgs de Chennai, capitale du Tamil Nadu), la police l’a interpellé vers 6h30 samedi matin. N’ayant pu arrêter Padma au même moment, l’opération se poursuit. Padma est lui accusé par les autorités d’avoir pris part à une formation à la lutte armée destinée aux cadres maoïstes en 2004.

Les forces de sécurité sont prêtes à déclencher une offensive de grande envergure contre les maoïstes dans le Chhattisgarh. Le chef du gouvernement de l’état a donné son feu vert pour réactiver les opérations lors d’une réunion lundi soir après avoir évalué la situation avec divers fonctionnaires de police et de son gouvernement. En clôture de ce rendez-vous, il a déclaré que la relance de l’offensive anti-maoïste était nécessaire avant que tous les succès obtenus ces derniers moins par les forces de sécurité dans le Bastar soient réduites à néant. Ce sont les guérilleros de cette région qui avaient fait un fonctionnaire prisonnier il y a quelques semaines et qui ont pris en embuscade un véhicule de la Central Industrial Security Force plus récemment. Suite aux négociations ayant abouti à la libération du prisonnier, le gouvernement du Chhattisgarh et les négociateurs pour les maoïstes étaient parvenus à un accord pour que soient réexaminées les affaires des prisonniers maoïstes ou qui sont accusés de l’être détenus dans l’état. Il est plus que probable que cette nouvelle offensive fasse avorter ce processus.

Les guérilleros de la NPA a libéré hier un policier qu’elle détenait depuis plus d’un mois dans ses maquis du Zamboanga del Sur (dans l’île de Mindanao). Un tribunal populaire a jugé que le policier n’avait commis aucune exaction. Il avait été capturé le 9 avril dernier lorsqu’une cinquantaine de guérilleros s’étaient emparé du commissariat de la ville de Tibao.

Dans la nuit de dimanche à lundi, des guérilleros maoïstes ont tendu une embuscade à une patrouille de la Central Industrial Security Force (CISF) dans le district de Dantewada (Chhattisgarh). Vers 21h30, des douzaines de guérilleros armés ont pris d’assaut un véhicule transportant une équipe de soldats de la CISF, tuant six d’entre eux dans la fusillade qui a suivi. D’après les autorités locales, le conducteur, un civl, serait également décédé. Les maoïstes se sont ensuite retirés dans les forêts avoisinantes en emportant les fusils des soldats. Des hommes de la police du district ont immédiatement été envoyés sur place et mènent toujours des opérations de ratissage pour retrouver les guérilleros.

Une violente fusillade a éclaté aujourd’hui entre un détachement du 11e Bataillon d’Infanterie et quelques guérilleros maoïstes dans la commune de Sitio, (Natae, Brgy Bucalan). Un soldat a été tué ainsi que deux guérilleros qui ont été identifiés: il s’agit d’Argie Villasan et d’Elmer Cañete, membre d’une Unité Spéciale de Partisan (SPARU) de la NPA. Un autre membre de la NPA a été capturé. Les militaires ont récupérés des armes et des documents. Selon les militaires, le SPARU était chargé de frapper les paramilitaires gouvernementaux de la région.

Des forces combinées de la police et l’armée péruviennes ont capturé trois membres de la fraction du PCP-SL anciennement dirigée par le « camarade Artemio ». Florentino Aghuanari Freytas (45 ans), alias « Charapa » ou « Chara », a été capturé dans le district de Cholón (province du Spondias), Joselito Panduro Soto (42 ans), alias « Joshelin » et Jim Edwin Corneta Arminco (18 ans), alias « John », ont été arrêtés dans le district de José Crespo y Castillo (province de Leoncio Prado). La police a saisi des armes de guerre, des munitions, des drapeaux du PCP-SL et du matériel divers.

Pérou: Série d’arrestations de membres du PCP-SL