Cinq Palestiniens ont été blessés lors de violents affrontements avec les forces israéliennes lors de la répression d’une manifestation pacifique dans la ville de Naplouse dans le nord de la Cisjordanie. Des Palestiniens à Naplouse avaient organisé une manifestation pacifique en solidarité avec Jérusalem-Est et contre la détention d’activistes du Fatah plus tôt cette semaine.

Les forces israéliennes ont tenté de réprimer la manifestation en tirant à plusieurs reprises avec des balles en acier recouvert de caoutchouc, des bombes lacrymogènes et des grenades assourdissantes. Un Palestinien avait été blessé par balle par les forces israéliennes, tandis que quatre autres ont du être soigné pour avoir inhalé des quantité trop forte de gaz.

Le début de la manifestation à Naplouse

Le début de la manifestation à Naplouse

Quelque 10.000 Palestiniens ont participé vendredi à la « Grande Marche du Retour » hebdomadaire, le long de la frontière de Gaza. 28 manifestants ont été blessées, dont un journaliste. Les manifestations de la « Grande Marche du Retour » ont souvent pris une tournure violente, et la répression est meurtrière. Les Palestiniens lancent des projectiles sur les forces israéliennes, allumant des feux de pneus pour se masquer des snipers israéliens qui ont abattu 235 manifestants depuis le 30 mars.

Une des Marches du Retour à la frontière de Gaza

Mustapha Awad, citoyen belge d’origine palestinienne, a été condamné mercredi 28 novembre par une cour israélienne à 12 mois de prison pour « appartenance à une organisation illégale » (ndlr : le FPLP). Il avait été arrêté à la frontière entre la Jordanie et la Palestine occupée le 19 juillet dernier (voir notre article).

Mobilisation à l’ULB pour Mustapha Awad

Mobilisation à l'ULB pour Mustapha Awad

Vingt-cinq manifestants palestiniens ont été blessés hier lundi lors d’affrontements avec l’armée israélienne dans le nord de la bande de Gaza. Ces manifestations, qui ont lieu tous les lundis dans la localité de Beit Lahya, font partie du mouvement de protestation lancé fin mars dans l’enclave pour exiger la levée du blocus israélien dans la bande de Gaza. Au moins 235 manifestants palestiniens ont été tués par les militaires israéliens lors de ces manifestations.

Manifestation palestinienne hier lundi à Gaza

Manifestation palestinienne hier lundi à Gaza

Samedi 10 novembre, Mohammed Ibrahim Shraiteh, membre du FPLP, est mort des suites de ses blessures causées par l’armée d’occupation il y a 2 semaines à Gaza. Lundi 12 novembre, c’est le militant Mohammed Al Tatari qui a été assassiné par l’Etat sioniste lors de son incursion dans la bande de Gaza. En réaction, les Brigades Abu Ali Mustapha (branche armée du FPLP) ont annoncé que « ce terrible crime contre nos martyrs héroïques réaffirme que notre ennemi ne connaît que le langage du meurtre et du sang ».

EDIT : Le FPLP annonce aussi la mort d’un autre combattant des Brigades Abu Ali Mustapha, Mohammed Odeh qui était âgé de 22 ans.

Mohammed Ibrahim Shraiteh (à gauche) et Mohammed Al Tatari

Mohammed Ibrahim Shraiteh (à gauche) et Mohammed Al Tatari

Un Palestinien a été tué jeudi par des tirs israéliens dans la bande de Gaza, à proximité de la barrière qui isole l’enclave palestinienne. L’homme a été tué lors de heurts à l’est de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza. 37 autres manifestants ont été blessés. Au moins 220 manifestants Palestiniens sont morts depuis le début le 30 mars lors de manifestations le long de la barrière israélienne.

Une manifestation à la frontière de Gaza (archive)

Une manifestation à la frontière de Gaza (archive)

Un jeune Palestinien a été blessé par une balle réelle dans la jambe lors des affrontements qui ont éclaté vendredi entre des soldats israéliens et manifestants palestiniens dans le village d’al-Mazraa al-Gharbiyeh, dans le district occupé de Ramallah en Cisjordanie. Les forces israéliennes avaient tiré à balles réelles, avec des balles en acier recouvert de caoutchouc et des bombes lacrymogènes contre des Palestiniens qui manifestaient pour protéger leurs terres agricoles contre les attaques continues de colons israéliens. A Gaza, 32 Palestiniens ont été blessés (dont sept par balle) ce même vendredi lors d’affrontements avec des soldats israéliens aux frontières orientales du secteur de Gaza.

Evacuation d’un manifestant blessé vendredi à Gaza

Evacuation d'un manifestant blessé vendredi à Gaza

Le procès à l’égard de Mustapha Awad a été une nouvelle fois reporté au 28 novembre prochain. Artiste belge d’origine palestinienne, il a été arrêté par les autorités israéliennes le 19 juillet dernier à la frontière jordanienne (voir notre précédent article). Depuis, le comité Free Mustapha multiplie les actions pour exiger sa libération et dénoncer la complicité du gouvernement belge dans cette affaire.

Mobilisation pour la libération de Mustapha Awad devant le Ministère des Affaires Etrangères

Mobilisation pour la libération de Mustapha Awad devant le Ministère des Affaires Etrangères

Nidal Abu Aker, dirigeant communautaire de longue date et journaliste dans le camp de réfugiés de Dheisheh, et son fils Mohammed Abu Aker, étudiant à l’université, ont été arrêtés une nouvelle fois par l’armée israélienne qui a envahi le camp tôt le matin du jeudi 1er novembre. Tous les deux sont accusés d’appartenance au FPLP, une organisation de gauche palestinienne considérée comme « terroriste » par l’occupation israélienne. Nidal Abu Aker est un ancien prisonnier politique qui avait été libéré en juiller dernier (voir notre article)

Nidal et Mohammed Abu Aker

Nidal et Mohammed Abu Aker

Le 1er novembre s’ouvrira le procès de Mustapha Awad en Israël. Citoyen belge d’origine palestinienne, il est détenu depuis le 19 juillet et notamment accusé d’appartenance présumée au FPLP, une organisation marxiste considérée comme terroriste (voir notre article). Pour dénoncer cette détention arbitraire et la complicité du gouvernement belge dans cette affaire, le Comité Free Mustapha appelle à un rassemblement le mercredi 31 octobre dès 16H à la Gare Centrale de Bruxelles.

L’événement Facebook

Mustapha Awad lors d’une audience dans un tribunal israélien.

Mustapha Awad lors d'une audience dans un tribunal israélien.