Des centaines de professeurs ont affronté hier matin à la police dans la localité de Tacna. Les incidents ont commencé quand un groupe des professeurs a attaqué la porte du siège du Gouvernement Régional. La police montée est intervenue, qui s’est faite bombarder d’oeufs, des légumes et des bouteilles. Une enseignante a été blessée d’une coupure dans la tête dans les affrontements qui ont suivi.

Pérou: La police charge les enseignants grévistes

Une colonne d’une vingtaine de combattants du PCP-SL s’est emparé de la localité de Huayopampa, (district de Kimbiri, vrégion de la VRAE). Recherchant en vain les dirigeants du « comité d’auto-défense » mis en place par le gouvernement, les guérilleros maoïstes ont rasseùmblé la population, ont tenu un meeting politique, l’invitant à ne pas appuyer les plans anti-guérilla du gouvernement.

Le ministre de l’intérieur péruvien a annoncé la construction et l’amélioration de 29 commissariats, 11 bases de contre-guérilla (ainsi que 4 bases anti-drogue), dans la région VRAE, où la guérilla du PCP-SL est active. Quant au ministre de la défense, il s’est impliqué dans la mise sur pied et le développement de milices de contre-guérilla baptisées « comités d’auto-défense ».

Un détachement de la 3e Brigade de Forces Spéciales de l’armée péruvienne et de la Direction Contre le Terrorisme de la Police Nationale a découvert un dépôt du Comité régional du Huallaga du PCP-SL (le courant liquidationniste du « camarade Artemio » qui a récemment subi de nombreux revers). Le dépôt était en pleine forêt, dans le district de Pólvora (San Martín). Il contenait des armes et des munitions, des uniformes et des drapeaux et des publications maoïstes.

La guérilla du PCP-SL continue à harceler les bases militaires dans la région VRAE avec des tirs de sniper et d’armes automatiques. Trois incidents ont été signalés en 72 heures: le premier a eu lieu vendredi et visait la base contre-subversive de Corazonpata, (district de Llochegua). Le deuxième incident, dans lequel un soldat a été blessé, a eu lieu la nuit dimanche à la base contre-subversive de Huachocolpa (province de Tayacaja). La troisième attaque a eu lieu contre la même base de Corazonpata.

Pérou: Les maoïstes harcèlent les bases de la contre-guérilla

L’état d’urgence a été prolongé de deux moix dans tous les districts des provinces de Huanta y La Mar, Tayacaja y Satipo et à d’autres sept districts des départements de Cusco et de Junín. Les forces armées gouverneront directement ces régions où le PCP-SL est actif. Les droits constitutionnels y sont suspendus.

Au lendemain de la déclaration de l’état d’urgence dans la province d’Espinar (région de Cuzco – sud du pays), la police a arrêté le leader du mouvement anti-mine qui proteste depuis plus d’une semaine contre un projet d’extraction de l’entreprise suisse Xstrata. Les manifestants dénoncent le montant des royalties que la société souhaite payer aux autorités locales, mais aussi le niveau des salaires ainsi que la politique environnementale. Deux manifestants ont été tués lundi, et le même jour, le gouvernement déclarait l’état d’urgence pour une durée de trente jours. Mardi, la police a arrêté Herbert Huaman, chef de file du mouvement de protestation, pour avoir appelé à la fin de l’état d’urgence. Les autorités l’accusent également d’avoir appelé à de nouvelles mobilisations populaires. 24 autres personnes ont été arrêtées depuis l’entrée en vigueur de l’état d’urgence.

Cela fait sept jours que dure un vaste mouvement de résistance et de protestation dans la région de Cuzco, dans le sud du pays. Le litige opposant la population de cette région minière et les autorités concerne principalement l’extension d’une mine existante appartenant à une société suisse, mais aussi des questions environnementales. Depuis le début du conflit, deux manifestants sont décédés, et les affrontements avec les forces de l’ordre se multiplient. Hier, en fin de journée, le gouvernement péruvien a déclaré l’état d’urgence dans la province d’Espinar. La liberté de rassemblement a été suspendue, et la police s’est vue attribuée des pouvoirs spéciaux et ce pour trente jours minimum.