Une patrouille combinée des forces armées et de la police péruvienne a arrêté trois membres ou collaborateurs présumés du PCP-SL dans le district de Pichari (province de La Convención, région VRAE). Ces trois personnes transportaient de l’explosif, du cordeau détonnant (photo), de la mèche lente et des détonateurs.

Pérou: Arrestations et saisie d’explosifs

Ce matin, dans le village de Cielo Punco, à la frontière des districts de Kimbiri et d’Echarate (province de Convencion), les combattants du PCP-SL ont tendu une embuscade meurtrière contre des membres de la police nationale péruvienne. Un policier aurait « disparu » et les guérilleros se seraient emparés de 5 armes automatiques.

Une colonne du PCP-SL a attaqué l’aéroport de Kiteni, dans la région forestière de Cusco, incendiant trois hélicoptères qui desservent les grands sites d’extraction de gaz de Camisea. Cette colonne aurait aussi dressé un vaste embuscade visant une patrouille des forces combinées police/armée, mais cette patrouille avait été détournée de son chemin habituel.

Pérou: La guérilla maoïste attaque un aéroport

Mercredi, des mineurs travaillant pour l’entreprise canadienne Barrick Gold dans la mine de Pierina ont manifesté en bloquant une route reliant la mine à la ville de Huaraz. Les mineurs, pour la plupart membres de la communauté voisine de Mareniyoc, accusent la société d’avoir occasionné une pénurie d’eau suite au développement de ses activités et exigent de celle-ci qu’elle organise un approvisionnement en eau potable pour les habitants de la région. Comme c’est devenu la norme depuis plusieurs mois au Pérou, les forces de l’ordre sont violemment intervenues pour disperser la foule. Une fois encore, elles ont fait usage de leurs armes à feu, tuant un mineur. Au moins quatre autres manifestants ont également été blessés. Depuis juillet 2011, 19 personnes sont décédées sous les balles de la police au cours de conflits portant sur les ressources naturelles du pays.

L’armée et la police péruvienne avait annoncé avoir sauvé des enfants destinés à devenirs enfants-soldats du PCP-SL, et capturé leur mère qui était membre de la guérilla. Depuis, le scandale prend de l’ampleur au Pérou. Non seulement la mère n’était pas membre du PCP-SL, non seulement les enfants n’étaient pas embrigadés (ils étaient normalement scolarisés dans leur village, ce que les autorités locales ont confirmé), mais en plus, un autre enfant de la même famille, un fillette de 8 ans, a été tuée dans la prétendue opération de « sauvetage ».

Suite à la polémique, le ministre de l’Intérieur a déclaré mercredi que le gouvernement n’a jamais dit que les enfants avaient été recrutés par le Sentier lumineux. Cependant, le journal officiel, les communiqués de presse du ministère de la Défense et des forces armées l’ont bel et bien affirmé. Même le président de la république avait fait référence à ces enfants « sauvés » lors de sa première rencontre avec la presse étrangère.

Pérou: Sordide mise en scène de la contre-guérilla

Un militaire qui opérait une mitrailleuse à bord d’une hélicoptère dans le district de Kepashiato (région de Cusco) le 6 septembre a été tué par un tir de la guérilla maoïst le lendemain du jour où les militaires ont abattu, dans cette même région, Rolando Figueroa Cabezas, alias « camarade William », un dirigeant du PCP-SL.
Le 8 septembre, une opération conjointe de la police et de l’armée contre une base du PCP-SL dans la localité de Ranrapata (province Junin) s’est soldée, après un bref combat, par l’arrestation de deux guérilleros et de trois enfants (une des maoïstes capturées étant très vraisemblablement la mère des enfants).

Le gouvernement péruvien a prolongé de 60 jours l’état d’urgence dans les différentes provinces où est active la guérilla maoïste du PCP-SL. Cela concerne les districts de Cholon, (province de Marañón), de Monzón (province de Huamalíes), les provinces de Leoncio Prado, de Tocache et de Padre Abad. Pendant l’état d’urgence le maintien de l’ordre intérieur est fait avec l’appui des forces armées, alors que les droits constitutionnels concernant la liberté individuelle et la sécurité, l’inviolabilité du domicile, la liberté de réunion et de mouvement sont suspendus.

Le président péruvien Ollanta Humala a annoncé hier que les forces de sécurité avaient abattu le camarade Willilams, haut dirigeant du PCP-SL, au cours d’un affrontement dans la jungle. Tireur d’élite, le guérillero était accusé par les autorités d’avoir pris part en 2009 à une embuscade dans laquelle 14 soldats avaient été tués. D’après les médias locaux, le camarade Williams faisait partie du top 3 de la structure militaire du PCP-SL, responsable entre autre de multiples attaques contre la police et l’armée péruvienne.

Deux membres présumés du PCP-SL ont été capturés dans le département de Cajamarca, par les agents de la Division Contre le Terrorisme (Divicote). Juana Francisca Vilca Gonzales (34 ans) et Rufino Ávila Mesa (52 ans). Juana Vilca Gonzales est accusée d’avoir logé des clandestins maoïstes dans la ville de Huamachuco. Rufino Avila d’appartenir à un commando d’exécution du PCP-SL à Cajabamba et Huamachuco.